DP, DMP et autres...

rdufourcq a écrit:

tu ne m'avais dit que tu avais Steve J. comme client. Too bad, j'ai perdu l'occasion de gratter un autographe, pfffff.

Je ne savais pas non plus. Trop tard...

Guilhem a écrit:

aucun car c'est le patient qui vous expliquera et vous donnera accès. Au revoir...

tu ne m'avais dit que tu avais Steve J. comme client. Too bad, j'ai perdu l'occasion de gratter un autographe, pfffff.

Rémi

A propos de D..M...P, j'ai demandé (par écrit) des informations complémentaires sur le DMP et une opératrice m'a téléphoné quelques jours plus tard, c'est à dire jeudi dernier.

Elle m'a expliqué que pour être connecté à un DMP d'un patient, il n'y avait rien à faire et que seule l'autorisation explicite et physique du patient était requise. D'accord ai-je répondu mais en pratique, j'ai demandé quel prérequis techniques étaient nécessaires; réponse : aucun car c'est le patient qui vous expliquera et vous donnera accès. Au revoir...

Bonjour,

C'est une bonne idée, mais je ne crois pas que cela doive remplacer le flux papier. Classiquement, l'alerte de retrait s'affiche à l'écran quand je débute le traitement d'une ordonnance. Je ne fais pas ma priorité absolue du traitement de cette alerte à ce moment.

Par contre, je verrais disparaitre sans regret les alertes fax qui arrivent actuellement 24 à 48 h après.

Rémi

Une procédure de retraits de lots intégrée au DP
A compter du 3 novembre 2011, les rappels et retraits de lots validés par l’Afssaps seront relayés via le canal du dossier pharmaceutique (DP). Chaque alerte diffusée par l’Afssaps (retrait de lots, rappel de produits…) sera envoyée directement aux officines connectées au DP. Grâce au canal offert par le DP, les distributeurs et officinaux seront désormais alertés en temps réel des procédures de retrait de lots lancés par l’Afssaps. Les pharmacies connectées auront ainsi connaissance des retraits et rappels via l’écran de leur ordinateur.

L'une des dernières subtilités seraient en effet de ne plus faire de franco et d'acheter des mots clefs sur Google type : somatoline pas chère.

rdufourcq a écrit:

Bonjour,

Autre vision de ce problème, ce peut être aussi le transporteur qui ait besoin de cet "agrément" pour considérer que ce sont des marchandises spéciales nécessitant un service particulier et donc une facturation particulière.

Rémi

Bien vu. Et en plus, ils vont se goinfrer mais sur ce coup là, pas sur notre dos : cela augmentera d'autant le prix final du ou des produits, ce qui est le cas de plus en plus pour les achats sur internet - avez-vous remarqué ?

Vous allez sur un site de vente en ligne;
vous regardez les produits et les prix affichés;
vous remplissez votre panier (jusque là tout va bien, le prix ne change pas);
vous terminez la commande (après identification etc.) et là, c'est le chaos : frais logistiques, transport, tva etc;
ah oui tiens, ce n'était pas précisé si c'était hors taxes ou pas;
ah oui tiens, c'était marqué en tout petit que les frais logistiques étaient en sus;
ah oui tiens, il n'y avait pas marqué que les frais de transport étaient gratuits;
ah oui tiens, du coup, c'est plus cher que chez mon pharmacien...

Yesssssssss !........

Bonjour,

Autre vision de ce problème, ce peut être aussi le transporteur qui ait besoin de cet "agrément" pour considérer que ce sont des marchandises spéciales nécessitant un service particulier et donc une facturation particulière.

Rémi

Les para en lignes expédient leurs marchandises souvent par colissimo.
A mon sens, rien n'interdit d'y mettre des médicaments sauf a ce que l'ordre ne vienne y mettre son nez pour cause de colportage ou concurrence déloyale par exemple.

Nef a écrit:

Je suis entièrement d'accord. C'est pourquoi il faut que, de l'intérieur, les pharmaciens se mettent à penser partage du savoir et des ressources plutôt que de continuer l'individualisme à tout prix (notamment le prix de l'indépendance qui est devenu bien trop cher).

Même si l'outil n'a pas la même portée, il ne faut pas oublier l'effort du CNOP pour développer le DP.

Rémi

jyt a écrit:

[...]En résume, exemple de deux pistes prometteuses pour l'officine mais qui vont demander des capitaux d'autant que le retour sur investissement sera long.[...]

.
Je suis entièrement d'accord. C'est pourquoi il faut que, de l'intérieur, les pharmaciens se mettent à penser partage du savoir et des ressources plutôt que de continuer l'individualisme à tout prix (notamment le prix de l'indépendance qui est devenu bien trop cher).

Quant au financement, capital ou pas capital, il faudra trouver des fonds, beaucoup de fonds. Et ce n'est pas avec les perspectives de croissance de nos officines dans les prochaine années que l'on y arrivera. Donc polémique ou pas; il faudra bien y passer d'une manière ou d'une autre. Tout l'art aujourd'hui est de l'anticiper.

rdufourcq a écrit:

[...]Je ne sais pas pourquoi, mais je me pose d'un coup une question. Dans le scenario que tu imagines, il y aurait un contrat entre la Poste et l'expéditeur.

C'est probable, en tout cas nécessaire pour que les choses soient bien faites (traçabilité etc.).

rdufourcq a écrit:

[...]La Poste a t elle le droit de transporter des médicaments, hors prestation de portage comme il existe quelques expérimentations ?

Je ne crois pas et pardon si j'ai introduit un doute ou une confusion à travers mon scénario imaginaire. Par contre, si une société européenne (au sens supra-national) assise sur un gros paquet d'euros demande à la poste (ou n'importe quel autre prestataire du même type) de transporter des médocs en France, elle obtiendra l'autorisation, c'est une certitude...

[quote="Nef"]... préparation des produits pharmaceutiques sous-traitée à un centre logistique paneuropéen de distribution du médicament => portage des médicaments par la poste dès le lendemain /quote]

Je ne sais pas pourquoi, mais je me pose d'un coup une question. Dans le scenario que tu imagines, il y aurait un contrat entre la Poste et l'expéditeur. La Poste a t elle le droit de transporter des médicaments, hors prestation de portage comme il existe quelques expérimentations ?

Rémi

C'est pour ça que vous imaginez que je suis en contact régulier avec quelqu'un qui développe la telemedecine car il va falloir tenter de se l'approprier en officine.
Les premières expérimentations débutent en pharmacie, l'investissement sera entre 25 et 60.000 euros plus une maintenance et un abonnement j'imagine.
Les PDA vont demander aussi de gros investissements, le budget sera juste équilibre ( et encore ) avec les EPAHD, celui des particuliers semble plus prometteur.
En résume, exemple de deux pistes prometteuses pour l'officine mais qui vont demander des capitaux d'autant que le retour sur investissement sera long.
Je reste convaincu que ces financements passeraient par une ouverture du capital a des financiers de nos officines.
Sujet hautement polémique vous l'imaginez.

tib a écrit:

Expérimentation du dossier médical stocké sur clé USB
[...] Si le dispositif était validé, le dossier médical sur clé USB ne serait pas stocké en même temps sur un site hébergeur de données et accessible via le portail d'accès dématérialisé prévu pour le DMP.

Voilà qui me semble beaucoup plus positif en terme de maitrise de l'information de santé pour le patient et pratique pour les professionnels de santé. Avec des investissements beaucoup plus raisonnables pour la société française que le portail centralisé du DMP qui pose quelques questions techniquement possibles à résoudre mais honéreuses à mettre en place (cryptage entre autres...).

C'est en tout cas une solution médiane entre le support écrit (ordo, scan, CR d'hosp.) et le tout dématérialisé et dispersé dans les lymbes des datacenter. Cette solution me semble également facile à mettre en place si les notions de sécurité et de perte ont bien été prises en compte...

Dans un premier temps, c'est plutôt positif pour notre métier : nous pouvons facilement accompagner cette évolution car nous gardons le contact avec le patient et son dossier.

Dans un deuxième temps, il faut bien être conscient du scénario suivant : le patient chez lui se sent mal => clef USB du DMP sur son ordi => connection manuelle par le patient à un organisme de télémédecine (pas forcément français...) => téléconsultation => Téléprescription écrite sur clef USB => deconnection => connection à la pharmacie de trifouilli-st-genet quelque part en France qui a pignon sur rue mais ne sert quasiment aucun patient physique => autorisation manuelle du patient et transmission de l'ordo electronique => préparation des produits pharmaceutiques sous-traitée à un centre logistique paneuropéen de distribution du médicament => portage des médicaments par la poste dès le lendemain => réception au domicile du patient => traitement pris.
Je continue mes élucubrations d'anticipation : pourquoi s'adresser à la pharmacie de trifouilli-st-genet ? Car elle fait payer le clopidem et le zolpinox 1/3 moins cher que les autres pharmacies online d'après le site "comparo-trouve-tout-pas-cher-pour-ma-santé point com" et que la part à payer du patient fait économiser 2 euros qui sont crédités sur la carte de crédit-paiement-assurance de la banque en ligne "des-sous-pour-ma-santé" en plus de faire gagner 632 points de fidélités transformables en cures. Ce que je décris là n'est absolument pas sentencieux ni prédictif; c'est simplement une des possibilités que ne renierait pas l'europe ultralibérale d'aujourdhui; la "loi du marché" qu'ils appellent ça mais moi, j'appelle ça de la conn... face aux besoins et envies de la population.

Honnêtement, à l'heure du diagnostic à distance, de l'interprétation de scans par des automates et de la chirurgie transcontinentale à l'aide de robots, j'exagère à peine. La chose importante qui contrecarre ce type de scénario, c'est que beaucoup de médicaments contrefaits circulent déjà sur internet donc percer et devenir rentable rapidement dans ce contexte est une gageure car la méfiance des internautes est de mise, surtout dans des systèmes assez protégés comme en France. L'autre facteur frein de de ces évolutions, c'est que la croissance des dépenses de santé financées par la collectivité va de plus en plus ressembler à un EEG complètement plat et financer cela par le privé va prendre beaucoup plus de temps. Sinon, il y a longtemps que...

Bonjour,

Critiquer le stockage dématérialisé et imaginer que la clé USB constitue une alternative... pfffff

Quelle fraction de votre clientèle n'oublie jamais sa carte vitale ? Et comment fait on quand le client la perd ? Où retrouve t on les données ?

Et je ne parle pas de la fiabilité du support que constitue une clé USB.

C'est constitutionnel...




mais sans aucun bon sens.

Rémi

Cet article est a rapprocher de ce qui s'échange aujourd'hui sur le forum :

Dématérialisation des ordonnances ( proposition 36 du rapport de l'IGAS ), utilisation des smartphones....

Expérimentation du dossier médical stocké sur clé USB

Publié le 23/08/2011



Le Conseil constitutionnel vient d’autoriser l’expérimentation du dossier médical personnel stocké sur clé USB dans plusieurs régions françaises, dont la liste reste à déterminer. Cette solution pourrait devenir une alternative au DMP (dossier médical partagé) hébergé sur Internet qui nécessite d'importants investissements et comporte certains risques liés à la sécurisation du stockage et à la confidentialité des données. La clé USB serait détenue et présentée par le patient lui-même aux professionnels de santé qu’il consulte. Le médecin déciderait de mettre à jour les informations médicales sur ce support amovible dès qu’il le jugerait nécessaire. La proposition de ce procédé simple et économique avait initialement été introduite par 4 députés UMP lors de l’examen en première lecture à l'Assemblée nationale de la loi dite « loi Fourcade ». Elle avait alors fait l'objet d’une saisine par les députés socialistes le 13 juillet dernier. Le Conseil constitutionnel a finalement approuvé son expérimentation, cette décision constituant un pas important pour l’institution puisque les sages avaient une première fois censuré la mesure dans le cadre de la loi HPST du 21 juillet 2009.
L’Agence des systèmes d'information partagés de santé se chargera de déterminer les conditions du test régional. Si le dispositif était validé, le dossier médical sur clé USB ne serait pas stocké en même temps sur un site hébergeur de données et accessible via le portail d'accès dématérialisé prévu pour le DMP.

Alors que le dossier médical personnel (DMP) démarre doucement, les dossiers de santé personnels sur Internet sont en plein développement en France, rapporte Le Figaro (26-04). Plusieurs sociétés privées proposent gratuitement ces carnets de santé interactifs, à gérer soi-même en ligne, à des Français déjà friands d'informations médicales sur Internet...


Plusieurs dizaines de milliers de personnes dans l'Hexagone ont déjà été séduits en quelques mois par ces outils comme la fiche santé Sanoia, accessible depuis peu via le site Doctissimo et téléchargeable sur téléphone mobile à partir de début mai, ou encore le Dossier Santé Personnel (DSP), qui permet aussi de stocker des documents médicaux.
Les fonctionnalités et la sécurité informatique de ces services au patient sont analysés par le quotidien.
Et en l'absence de garantie absolue concernant la sécurité des données sensibles, les spécialistes prônent la prudence.
"Ces dossiers peuvent être pratiques, notamment pour les personnes qui voyagent, mais les médecins doivent attirer l'attention de leurs patients sur les risques encourus", insiste le Dr André Desueur, président de la section exercice professionnel du Conseil de l'ordre des médecins.


De l'autre côté de l'Atlantique, les Healthvault, Google Health ou encore la plate-forme Patientslikeme, dossiers médicaux personnels en ligne et communautés virtuelles de patients, sont déjà bien développés aux États-Unis.
Avec à la clé des partenariats entre grandes firmes pharmaceutiques et sociétés commerciales permettant la récupération de ces informations - a priori anonymes - mais très convoitées concernant des groupes de malades. Non sans risques.

De son côté, le dossier médical personnel (DMP), actuellement lancé dans quatre régions pilotes (Franche-Comté, Alsace, Aquitaine et Picardie), s'ouvre désormais au patient. Celui-ci peut en effet, depuis le 20 avril, consulter et modifier son dossier en se connectant à un service Internet dédié: http://www.dmp.gouv.fr/web/dmp/

L'ouverture de l'accès patient au DMP, via un navigateur internet, fait l'objet d'un article de l'inévitable Dr Fraslin sur son site I-med.
http://www.lefigaro.fr/sante/2011/04/25/01004-20110425ARTFIG00444-l-irresistible-essor-des-carnets-de-sante-en-ligne.php

Le mirage du Dossier Médical Personnel - I-med 28 avril 2011 :
http://www.i-med.fr/spip.php?article427

Source annuaire sécu