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 Euthanasie.

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fangio
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collard
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philou




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyMer 19 Déc 2012 - 6:04

Un projet de loi sur la fin de vie présenté en juin.


http://fr.news.yahoo.com/un-projet-loi-sur-la-fin-vie-présenté-104427384.html
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serious




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyMar 9 Oct 2012 - 14:51

Exclusif : la majorité des professionnels de santé désormais favorable à l’euthanasie



Paris, le mardi 9 octobre 2012 – Si les associations militant pour la reconnaissance d’un « droit de mourir dans la dignité » ne cessent de répéter que l’opinion publique est désormais largement favorable à l’autorisation encadrée de l’euthanasie, certaines catégories de la population paraissaient encore récemment difficiles à convaincre. Professionnels de santé et notamment les médecins et catholiques pratiquants semblaient il y a quelques années encore nourrir une sainte hostilité à l’égard de cette mesure : les premiers parce que l’idée d’euthanasie ébranlait leur sacerdoce premier qui est de soigner et les seconds parce que l’euthanasie ébranlait leurs convictions religieuses les plus profondes.

http://www.jim.fr/e-docs/00/02/0E/26/document_actu_pro.phtml
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cepe




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyMar 17 Juil 2012 - 15:20

Sans prononcer le terme, François Hollande lance officiellement le débat sur « l’euthanasie »

Paris, le mardi 17 juillet 2012 - Les opposants à une dépénalisation de l’euthanasie y avaient vu un signe fort : en visitant l’un des plus importants centres français de soins palliatifs, la maison Notre Dame du Lac (Rueil-Malmaison) ce mardi 17 juillet, le président de la République, François Hollande aurait pu vouloir infléchir son discours sur l’accompagnement de la fin de vie, en faveur de la reconnaissance d’un « droit à mourir dans la dignité ». Mais les partisans d’une loi autorisant l’euthanasie étaient également très attentifs : déçus par l’absence de référence à ce sujet lors du discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault, ils espéraient que le temps des annonces définitives soit venu. Le temps des annonces n’est pas venu mais François Hollande ne s’est nullement dédit. Tout en prenant l’engagement de développer les soins palliatifs, il s’est interrogé dans des termes proches de ceux qui s’étaient imposés pendant la campagne : « Peut-on aller plus loin dans les cas exceptionnels où l'abstention thérapeutique ne suffit pas à soulager les patients aux prises avec une douleur irréversible et qui appelle un acte médical assumé au terme d'une décision partagée et réfléchie ?" a-t-il ainsi demandé en référence à la loi Leonetti qu’il a maintes fois proposé d’élargir. « Poser cette question, c'est ouvrir une perspective qui, elle-même, entraîne un débat », a-t-il poursuivi avant de préciser que cette mission de concertation serait confiée à Didier Sicard, président d'honneur du Comité national consultatif d'éthique. Tout au long de son discours, cependant, François Hollande n’a pas prononcé le mot d’euthanasie. Un tabou, lui a demandé un des journalistes présents ? « Ce n’est pas le mot que j’ai employé » a simplement répondu le Président de la République.


M.P.


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collard




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MessageSujet: Euthanasie : et maintenant, quel changement ?    Euthanasie. EmptyDim 10 Juin 2012 - 7:39

Paris, le mardi 5 juin 2012 – Répondant à l’invitation hier de Radio Fidélité, station gérée par une association chrétienne nantaise, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a refusé de prendre le risque de heurter trop frontalement ses fidèles auditeurs d’un jour. Ainsi, interrogé sur la question de l’euthanasie, il a tenu à affirmer qu’il comprenait « que les évêques et les catholiques expriment des interrogations, des réserves. Ils en ont parfaitement le droit ». Il a surtout précisé que le projet du gouvernement consisterait principalement à « perfectionner la loi Leonetti » votée à l’unanimité en 2004 et dédiée à l’accompagnement de la fin de la vie et a récusé l’utilisation du mot « euthanasie ». Une telle prudence n’est cependant pas parvenue à rassurer les inquiétudes des associations catholiques très fermement opposées à toute nouvelle loi sur le sujet, tandis qu’elle a profondément irrité les groupes qui militent en faveur de l’adoption en France d’une législation semblable à celle existant en Belgique ou aux Pays Bas.

Contresens sur le mot dignité vs position rétrograde de la Cité du Vatican
Ainsi, alors que Jean-Marc Ayrault a souligné que n’était pas encore tranchée la question de la nécessité ou non d’adopter une nouvelle loi, l’organisation Alliance Vita déplore le « flou » entretenu par le chef du gouvernement. « Les propos de Jean-Marc Ayrault cautionnent le projet de François Hollande sur ce sujet, un projet qui prévoit implicitement l’injection mortelle à partir d’un contresens sur le mot dignité. Vita note toutefois l’hésitation affichée (…) sur la question de l’opportunité d’une nouvelle loi. Tout doit être fait pour démontrer que pareille loi serait inutile et dangereuse » interprète Vita, manifestement peu rassérénée par les déclarations du Premier ministre. Elle devrait pourtant l’être si l’on en juge par l’amertume qui s’exprime dans un communiqué diffusé simultanément par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). « Le strict respect de la volonté des patients qui connaissent des situations de fin de vie, sans influence de la famille ni des médecins ni des héritiers, ne peut passer que par la rédaction d’une nouvelle loi qui place la volonté du patient au cœur de la décision (…). Il ne faudrait pas que la minorité des religieux extrémistes ou des mandarins impose à ce gouvernement sur les questions de société (…) l’opinion de la Cité du Vatican et d’un pape réactionnaire et rétrograde » s’emporte l’organisation.

Euthanasie : un mot évité à dessein
Si, on le voit, les « précisions » de Jean-Marc Ayrault ont suscité des réactions unanimement réticentes, s’agit-il réellement d’un revirement par rapport aux propositions de François Hollande candidat ? Ou a contrario doit-on lire dans les « hésitations » de Jean-Marc Ayrault un blanc seing vers le suicide assisté, bien qu’il s’en défende ? En dépit de sa volonté manifeste de ne pas froisser ses auditeurs catholiques, le chef du gouvernement n’a en réalité fait que reprendre l’esprit du programme du Président de la République. Ainsi, il ne trahit nullement la vérité en rappelant que François Hollande n’a jamais utilisé le mot « euthanasie ». De fait, lors de la présentation de ses 60 engagements pour la France en janvier, le candidat indiquait : « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, (…) à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». Aussi est-ce avec un peu d’empressement que l’ADMD avait considéré le 26 janvier que François Hollande s’était « engagé en faveur de l’euthanasie ».

Phase terminale ou phase avancée ?
Le refus de François Hollande d’utiliser ce terme a d’ailleurs été repris par ses plus proches collaborateurs. Ainsi, avant de devenir ministre de la Santé, Marisol Touraine évoquait le sujet en février dans les colonnes du magazine l’Express, confrontée au député UMP Jean Leonetti, et prévenait d’emblée : « Nous ne parlons pas d’euthanasie parce que ce mot donne lieu à des interprétations très différentes. Dans le sens commun, il renvoie à un droit sans limites, le droit au suicide assisté. Ce n’est pas du tout ce que nous prônons ». Cependant, il existe bien une réelle volonté de l’équipe en place de « perfectionner la loi Leonetti », afin que son champ soit mieux connu des patients et des professionnels mais aussi qu’elle réponde mieux aux « situations dramatiques qui n’ont pas été complètement traitées par la loi Leonetti » a explicité Jean-Marc Ayrault hier. On rappellera à cet égard que la loi Leonetti permet en cas de souffrances insupportables d’un patient au stade terminal d’une maladie incurable d’administrer des traitements contre la douleur ; même si les doses nécessaires doivent entraîner sa mort. Or, ont été évoqués sur le devant de la scène médiatique ces dernières années, quelques cas ne répondant pas à ces critères. Au total ces « situations » sans issue seraient actuellement selon Marisol Touraine au nombre de 8 000. Une évaluation que dénonce Jean Leonetti qui en février signalait : « Lorsque les soins palliatifs sont correctement mis en place, conformément à la loi, ces situations que vous décrivez deviennent exceptionnelles. Cela ne correspond pas à 8 000 personnes ». Cependant, cette différence d’appréciation pourrait être liée au fait que l’équipe de François Hollande souhaite englober dans les cas pouvant être traités par la loi, les patients atteints d’une maladie incurable en phase « avancée » et non pas uniquement en phase « terminale ». C’est sur ce point que les discussions pourraient s’engager et qu’un réel changement pourrait s’opérer – changement que refusent formellement certaines associations catholiques.

Un débat pas parfaitement tranché au sein du parti socialiste
En tout état de cause, on le voit, le gouvernement est bien décidé à agir avec prudence sur ce sujet. De fait, en dépit des prétendus plébiscites en faveur de l’euthanasie que révéleraient certains sondages, le sujet continue à faire débat au sein de la société et la polémique dépasse les clivages politiques traditionnels. Ainsi, au sein même du parti socialiste, certains émettent des réserves quant à l’idée d’une refonte trop importante de la loi Leonetti, tels Claude Evin ou Robert Badinter. C’est également probablement pour ménager ces voix que le gouvernement observe en la matière une extrême prudence.




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jyt
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jyt


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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyDim 15 Avr 2012 - 17:13

J'ai dit au journaliste de Pharmacien Manager que j'avais CO-CREE un réseau de soin palliatif de même que je CO-ANIMAIS un blog.
Je fais tout AVEC les autres.
Sinon, l'article de Tib me va très bien et je pense qu'en dehors de toute considération religieuse, nous n'avons pas besoin de l'euthanasie, on peut aider quelqu'un à mourrir sans souffrir, encore faut t'il le faire savoir.
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http://www.pharmaciethierry.com/
ben




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyDim 15 Avr 2012 - 16:46

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tib




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyDim 15 Avr 2012 - 15:38

La France néglige ses mourants
Par Delphine Saubaber, publié le 10/03/2012 à 13:36





Faute de culture palliative en France, ces soins sont proposés beaucoup trop tardivement au malade: quelques jours avant le décès, en moyenne.

REUTERS/Michael Kooren

Le recours aux soins palliatifs est trop rare et trop tardif: une étude dans un CHU parisien montre les failles de la prise en charge des malades incurables. Au détriment de leur fin de vie.

S'il fallait une étude pour se conforter définitivement dans l'idée que la politique de soins palliatifs est un désastre en France, la voici. Edouard Ferrand, chercheur en éthique médicale et responsable de l'unité mobile de soins palliatifs à l'hôpital Foch de Suresnes, a ausculté 1500 dossiers de patients décédés dans l'ensemble des services d'un CHU parisien en 2005, 2007 et 2009. Bilan: sept ans après la loi Leonetti sur la fin de vie, qui proscrit tout acharnement thérapeutique et ouvre l'accès aux soins palliatifs à tout patient incurable, les droits des malades ne sont toujours pas respectés.

Un constat bien connu, pour commencer: 74% des patients décédés dans ce CHU auraient dû relever de soins palliatifs. Or ceux-ci n'ont été décidés que dans 39% des cas, et appliqués dans 25%. Ce qu'on sait moins, c'est que la décision d'offrir des soins palliatifs à ces patients, tous affectés d'une maladie grave et évolutive, intervient en moyenne... deux jours avant le décès! "Le soin palliatif, qui devrait s'entendre comme la prise en charge anticipée médicale, psychique et sociale du malade dont le pronostic vital est engagé, se traduit, dans les faits, par une simple phase ante mortem, déplore le Dr Ferrand. Or démarrer tôt ce soin, c'est aussi impliquer et accompagner les proches, qui peuvent préférer à une chimio un dernier voyage avec leur parent..." En France, faute de culture palliative, à l'inverse des pays d'Europe du Nord ou d'outre-Atlantique, on fait du curatif, jusqu'au bout. Sans mettre en perspective le confort ou la qualité de fin de vie du malade.

Quand celui-ci est par ailleurs inapte à dire sa volonté, la loi Leonetti, qui organise la limitation et l'arrêt des traitements, stipule que le médecin doit agir dans le cadre d'une procédure collégiale. Il doit consulter une personne de confiance du patient, son équipe médicale, et faire valider sa décision par un consultant extérieur -un autre médecin avec lequel il n'a aucun lien hiérarchique. De l'étude, il ressort que ce consultant n'a été sollicité que dans 6 % des cas. Il ressort aussi que les modalités de la décision de limiter ou d'arrêter le traitement ne sont reportées dans le dossier du patient que dans 25% des cas, alors que tout doit être "tracé". Autrement dit, si une famille, un mois après la mort de son parent proche, demande pourquoi et comment il a été décidé de le "laisser mourir", elle aura peu de chance d'être renseignée.

"Ne plus opposer euthanasie et soins palliatifs"

Une meilleure politique de soins palliatifs supprimerait-elle, pour autant, toutes les demandes d'euthanasie? Pas sûr. Récemment, Edouard Ferrand publiait une autre étude, menée auprès de 789 structures de soins palliatifs, révélant que dans 37% des cas les requêtes d'euthanasie persistaient. "Cela dit, 55% des malades venaient tout juste d'entrer en contact avec les soins palliatifs, précise-t-il. Trop tard..."

Alors que la campagne présidentielle a relancé le débat sur l'euthanasie, toujours aussi politisé et passionnel en France, le médecin préfère, lui, le recadrer en ces termes: "Si on légifère sur les patients incurables, la question n'est pas d'opposer, comme toujours, euthanasie et soins palliatifs, mais de s'assurer que le malade qui demande la mort anticipée a pu, au préalable, bénéficier d'une démarche palliative." En août 2010, le New England Journal of Medicine publiait une étude menée auprès de patients atteints d'un cancer métastatique du poumon montrant que plus les soins palliatifs sont précoces, plus la qualité de vie est améliorée. Les malades souffrent moins de dépression. Et ils gagnent en espérance de vie -près de trois mois.


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fangio




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MessageSujet: L'info n'est pas nouvelle mais....   Euthanasie. EmptyDim 15 Avr 2012 - 15:29

Dans un livre publié ce mardi, deux journalistes affirment que l'ancien président de la République a vu son calvaire "abrégé" par une "injection". A moins de deux semaines du premier tour, c'est la vie d'un autre président, qui interroge. Ou plutôt sa fin de vie. Dans un livre intitulé Le dernier tabou. Révélations sur la santé des présidents, les journalistes Denis Demonpion et Laurent Léger révèlent que François Mitterrand, atteint d'un cancer pendant plus de 14 ans, a vu son "calvaire abrégé" le 8 janvier 1996 par une "injection" par "voie intraveineuse".

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serious




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyMer 12 Oct 2011 - 21:37

Euthanasie : une mort pas si enviable pour les personnes âgées

Publié le 12/10/2011



Paris, le mercredi 12 octobre 2011 – En novembre 2009, le député socialiste Manuel Valls présentait une proposition de loi visant non seulement à légaliser l’euthanasie mais aussi à permettre aux personnes le désirant de « rédiger des directives anticipées pour le cas où elles seraient un jour hors d’état d’exprimer sa volonté ». Le texte fut rejeté et les partisans de l’euthanasie en conçurent de nouveaux regrets. Cependant, ces derniers auraient pu être amoindris par une meilleure connaissance de la loi Leonetti sur l’accompagnement de la fin de vie adoptée en 2005 et qui déjà avait créé la possibilité d’exprimer par avance ses souhaits en la matière.

Comme Manuel Valls, les personnes âgées ne connaissent pas les directives anticipées
Si Manuel Valls ignorait l’existence de ce dispositif, comment des citoyens par définition moins avertis pourraient-ils le connaître ? Aussi, les résultats de l’enquête menée par le centre d’éthique clinique (CEC) de l’hôpital Cochin auprès de 167 personnes âgées de plus de 75 ans vivant à Paris ne sont guère étonnants : 90 % d’entre eux ignoraient la possibilité de rédiger des « directives anticipées ». Cette première question aura cependant servi de point d’entrée pour mener avec ces aïeux une discussion très ouverte sur leur approche de la mort, sur leurs attentes et leurs inquiétudes concernant la fin de leur existence. Sous la direction du Dr Véronique Fournier, des entretiens d’environ trois quarts d’heures ont été menés avec ces septuagénaires, octogénaires et nonagénaires. La teneur de ces conversations a été évoquée hier lors d’un débat intitulé : « Etre vieux, est-ce préparer sa mort ? ».

Je voudrais que l’on me donne la main
La réponse apparaît pour le moins ambiguë. En effet, quand le concept des « directives anticipées » leur a été expliqué, 83 % des personnes interrogées semblent le repousser. « C’est trop tôt, trop compliqué » semblent exprimer la plupart des témoignages. Il apparaît également que beaucoup ne se concentrent pas prioritairement sur les aspects techniques de la fin de vie (acharnement thérapeutique, ventilation, nutrition parentérale…) mais plus certainement sur une dimension humaine. « J’ai fait une lettre pour mes enfants, une lettre comme cela, qui vient du cœur » se souvient une femme de 89 ans, tandis que Pierre, 92 ans remarque : « Mourir tout seul, je ne voudrais pas. J’aimerais bien donner la main à quelqu’un mais c’est peut être trop dur pour la personne ». Il existe également dans plusieurs témoignages le refus de voir les choses trop figées, d’être tenu par des souhaits qui ne seraient plus partagés le moment venu. « Non, les paroles volent, les écrits restent. Je préfère que cela reste en l’air », résume une femme de 95 ans. Par ailleurs on note que sur un groupe annexe de 19 personnes âgées, membres de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), les directives anticipées rédigées par ces dernières étaient le plus souvent imprécises.

Pas d’euthanasie et des médecins priés de se battre
Les questions de l’équipe de Véronique Fournier se sont également concentrées sur la question de l’euthanasie. Les réponses sont très éloignées des résultats d’enquêtes menées en population générale qui souvent se caractérisent par des plébiscites en faveur de l’euthanasie : chez ces personnes âgées, 40 % n’ont pas souhaité répondre et 40 % s’y sont déclarées clairement opposées. Même au sein du petit groupe de militants au sein de l’ADMD, un tiers dit ne pas souhaiter de changement de la législation ou ne pas vouloir répondre à cette question. « Les personnes âgées ne veulent pas d’euthanasie. Elles attendent de leurs médecins qu’ils se battent au maximum en cas de maladie, mais refusent l’acharnement thérapeutique ».

La maison de retraite, pire que la mort !
Face à ces résultats et à leur nette différence avec les sondages menés dans la population générale, Véronique Fournier livre plusieurs pistes de réflexion. Elle note ainsi qu’il existe probablement un effet de génération : les plus de 75 ans conservent sans doute une importante confiance dans le pouvoir médical et pourraient être marqués par des convictions religieuses plus prégnantes que les plus jeunes.

Néanmoins, certains indices pourraient suggérer également d’une part que le dispositif des « directives anticipées » pourrait être en réalité inadapté face aux attentes des patients et d’autre part que la question de la mort est bien différemment appréciée lorsqu’on s’en approche. Le faible engouement pour le dispositif des « directives anticipées » dans les pays où il existe depuis près de deux décennies témoigne ainsi tout d’abord de son caractère possiblement peu approprié. Par ailleurs, de nombreux éléments dans les témoignages des aïeux interrogés révèlent que bien plus qu’à la mort, les personnes âgées s’intéressent à la vie. « La préoccupation la plus forte de tous ceux que nous avons rencontrés concerne le sens de la vie qui reste et non le sens de la mort », confirme le docteur Fournier. « Moi, là, je me sens bien vivante. J’ai été hospitalisée quelques jours, j’ai repris toutes mes forces. Le moral est remonté et j’ai envie que cela continue encore un peu » prie une vieille dame de 90 ans, tandis que plus que la peur de la mort - « une fatalité » - c’est la hantise de la « maison de retraite » qui se retrouve dans de nombreux discours. D’ailleurs évoquant ce qu’il pourrait souhaiter pour sa fin de vie, un des participants a lancé : « Je veux donner des directives de vie : surtout jamais de maison de retraite ».




Aurélie Haroche


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tib




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyMar 11 Oct 2011 - 17:00

Euthanasie, le point de vue des personnes âgées
Libération - 11 octobre 2011; Le Monde, La Croix - 10 octobre 2011

Alors que de récents sondages montrent que plus de 70 % des Français sont favorables à la légalisation de l'euthanasie, les personnes âgées rejettent majoritairement ce choix pour elles-mêmes, selon une étude du Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin (Paris) présentée aujourd'hui à l'occasion d'un débat sur le thème "Etre vieux, est-ce préparer sa mort?". Réalisée auprès de 186 personnes de 75 ans et plus, cette étude révèle que 90% d'entre elles ne connaissent pas le concept de "directives anticipées" et, quand il leur est expliqué, 83 % déclarent "qu'elles ne s'en saisiront pas". Cependant, 10 % souhaitent "à un moment donné une aide active à mourir" et "voudraient que les médecins puissent délivrer la mort, en toute fin de vie, dans le cadre de leur exercice quotidien", rapporte Libération. Le Monde présente également une autre étude à laquelle 473 équipes de soins palliatifs ont répondu: parmi elles, 342 ont enregistré 783 demandes anticipées d'euthanasie, dont 476 venaient de patients, 258 de proches et 49 d'infirmières.
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chipie




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MessageSujet: Bien d'accord.   Euthanasie. EmptyDim 21 Aoû 2011 - 10:08

«La victoire de l’individualisme sur le collectif»
InterviewLe docteur Bernard Devalois, à la tête d’une unité de soins palliatifs, refuse l’euthanasie :

Bernard Devalois, chef du service de l’unité de soins palliatifs de Pontoise (Val-d’Oise), est l’auteur de Peut-on vraiment choisir sa mort ? (éd. Solilang). Ex-président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), il s’oppose fermement à l’euthanasie.

Pourquoi êtes-vous contre l’instauration d’un droit à mourir ?
Promouvoir un droit à la mort n’est, selon moi, pas une idée progressiste. C’est au contraire très réactionnaire : c’est la victoire de l’individualisme sur le collectif. Et il ne faut pas forcément appartenir à des courants «pro-life» ou être catholique intégriste pour partager ce point de vue. Pour certains, la motivation derrière la légalisation de l’euthanasie est la peur, en vieillissant ou en tombant malade, de devenir un poids pour sa famille et la société. Raisonner comme cela est utilitariste et va à l’encontre des valeurs républicaines. Certes, les efforts de la nation pour accompagner les mourants ne sont pas suffisants. Mais c’est à la société de se donner les moyens de soulager les personnes en fin de vie. C’est pour cela qu’un débat, comme l’a suggéré le député Jean Leonetti, est une bonne idée : il faut que les citoyens s’emparent de ce sujet.

Pourtant, l’euthanasie est légale dans certains pays…
Il faut clarifier ce que l’on entend par euthanasie. Aucun pays au monde ne donne aux médecins le pouvoir invraisemblable d’abréger l’agonie de ses patients. En Belgique et aux Pays-Bas, le médecin peut administrer une substance létale à un patient souffrant de maladie incurable qui le réclame en toute conscience. La Suisse et les Etats américains de l’Oregon et de Washington autorisent le suicide assisté : le patient a le droit d’exiger de l’aide pour se tuer. Je ne nie pas les précautions très strictes qui entourent ces mesures, mais en Oregon, où ce droit se matérialise par la distribution d’une pilule létale, moins de 30% des personnes la prennent effectivement.

De nombreux partisans de la légalisation évoquent le respect de la dignité et de la volonté des patients…
La liberté de se suicider, tout le monde l’a, et la plupart des patients qui réclament le droit de mourir sont en capacité de se suicider. Chantal Sébire [décédée en 2008, ndlr], par exemple, s’est donné la mort. Les situations où les patients ne sont pas en capacité sont exceptionnelles. La question alors n’est pas de modifier la loi Leonetti mais de déterminer s’il faut que l’Etat reconnaisse une assistance au suicide. Je ne suis pas favorable à cette solution. Si on instaure un droit à mourir, ce sont les personnes les plus faibles au niveau économique et social, et les moins entourées, qui demanderont la mise en œuvre d’un tel droit.

Plusieurs médecins font état d’euthanasies clandestines pratiquées dans les hôpitaux.
En vingt ans d’exercice au sein d’unités palliatives, je n’ai été confronté que deux fois à de tels cas. Par contre, face à un proche en train de mourir, de plus en plus de familles viennent nous voir pour «abréger les souffrances». C’est surtout pour soulager la leur, de souffrance, qu’ils réclament ce droit. Le désir d’euthanasie devant un être cher qui meurt est normal, mais il ne faut pas pour autant légiférer sur la base d’un désir. Notre travail n’est pas de faire mourir les gens plus vite mais qu’ils partent sans souffrances.


http://www.liberation.fr/societe/01012355153-la-victoire-de-l-individualisme-sur-le-collectif
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collard




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptySam 20 Aoû 2011 - 18:10

On ferait mieux déjà de donner plus de moyens aux soins palliatifs, c'est important que les patients ne souffrent plus en fin de vie.
Une loi sur l'euthanasie, pourquoi pas, mais elle ne concernera qu'une frange très marginale de la population.
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filvert




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MessageSujet: Re: Euthanasie.   Euthanasie. EmptyMar 16 Aoû 2011 - 18:35

Une semaine après la révélation d’une nouvelle affaire d’euthanasie active dans le milieu médical, la presse s’interroge sur le profil de Nicolas Bonnemaison, l’urgentiste de l’hôpital de Bayonne soupçonné d’avoir abrégé la fin de vie d’au moins quatre patients âgés. Son geste pourrait-il s’expliquer par une fragilité psychologique ? C’est l’hypothèse avancée par certains médias qui révèlent que l’homme a été très marqué, 24 ans plus tôt, par le suicide de son père, chirurgien et directeur de la clinique d’Hasparren. Alors étudiant en médecine à Bordeaux, il avait été suivi psychologiquement pour surmonter cette épreuve. Par ailleurs, le praticien âgé aujourd’hui de 50 ans aurait été hospitalisé plusieurs mois en maison de repos l’an dernier. Souffrait-il alors de dépression, de surmenage ?

Quoi qu’il en soit, le Dr Luc Dray, collègue anesthésiste du Centre hospitalier de la Côte Basque (CHCB), récuse tout lien entre le « personnel et le professionnel » dans cette affaire. Il décrit Nicolas Bonnemaison comme un professionnel « passionné par son travail » et faisant preuve d'une « grande conscience professionnelle » : « en tant que chef des urgences, il avait un gros service à gérer. Il a su organiser le service, les dossiers étaient tenus avec rigueur. Il était à l'écoute, autant des patients que du personnel » soutient l’anesthésiste.

« Les urgentistes font un métier très difficile »
De son côté, Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France, estime que l’affaire pose la question des conditions de travail des urgentistes, « sans cesse confrontés à la mort ». Interviewé par L’Express, il rappelle qu’une étude menée en 2008 par le SESMAT (Santé Et Satisfaction des Médecins Au Travail) a montré que 75 % des médecins urgentistes étaient en « burn-out ». Le Dr Pelloux fait état d’un métier « très difficile, très fatigant, y compris humainement » : « il y a du surmenage, des dépressions, des suicides, dont on ne parle pas. (…) Nous avons tous notre cimetière personnel, et l'on n'est jamais indifférent à la mort d'un malade » indique-t-il.




Amandine Ceccaldi


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MessageSujet: Euthanasie.   Euthanasie. EmptySam 13 Aoû 2011 - 13:30

Pétition sur internet en faveur du médecin soupçonné d'euthanasie activeUne pétition de soutien au médecin de Bayonne mis en examen vendredi pour "empoisonnement sur des personnes particulièrement vulnérables", circule sur internet, affirmant que le praticien a toujours exercé sa profession avec "humanité".

La pétition, en ligne sur le site www.mesopinions.com, est adressée au ministère de la Santé et a récolté plusieurs centaines de signatures en moins de 20 heures.


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