Très bien de nous rappeler ça alors qu'ils s'apprêtent à en remettre une couche aux Français pour payer
leurs gabégies.
Que ça leur serve de leçon...Dieu t'entende mais l'histoire n'est elle pas un éternel recommencement ?
En attendant, voilà le discours qu'ils nous serve :
Déficit de l'assurance-maladie : la pastille passe mal chez les pharmaciens
Montrés du doigt par la Cour des comptes, les pharmaciens se rebiffent. Président du syndicat régional, Pierre Kreit s'insurge contre la mise à l'index des médicaments pour expliquer le « trou » de la Sécurité sociale. Dans la Marne, ce poste a progressé plus lentement en 2010 que l'ensemble des dépenses d'assurance-maladie.
«Il est trop facile de montrer du doigt le médicament à chaque publication des chiffres et statistiques concernant le déficit de l'assurance-maladie. » Pierre Kreit, pharmacien à Vanault-les-Dames, et président du syndicat de Champagne-Ardenne, n'en peut plus. La publication, jeudi, du rapport de la Cour des comptes sur l'application des lois de financement de la Sécurité sociale a donné une nouvelle fois l'ampleur du « trou » : 23,9 milliards d'euros pour le régime général en 2010.
Bataille de chiffres
Et, comme souvent, la maîtrise des dépenses de médicaments constitue un « enjeu considérable » pour les magistrats de la Cour des comptes. « En 2009, les Français ont dépensé près de 36 milliards d'euros en médicaments (dont 30 en officines), soit 18 % de plus que cinq ans auparavant. » Pire, « de 1990 à 2009, le prix moyen de vente a augmenté de 125 %, passant de 3,09 à 6,95 €, soit plus qu'un doublement des prix (avec une inflation à 37 %). »
A ce sujet, Pierre Kreit avance d'autres chiffres, ceux de la fédération nationale des syndicats de pharmaciens (FSPF). « En 2009, la part du médicament dans le budget total de l'assurance-maladie ne dépasse pas 13 %, celui de la pharmacie d'officine, dont on montre toujours la croix verte à chaque annonce de dérapage des dépenses, n'excède pas 3,5 %. » Selon ces données, les dépenses seraient donc de 17 milliards d'euros de médicaments, et seulement 4,6 millions en officine. L'écart est très grand !
« Oui aux génériques »
Autre grief émis par la Cour des comptes, la consommation de tranquillisants des Français : huit fois plus que les Allemands. Là, le président des pharmaciens régionaux s'emporte. « On nous parle de la surconsommation de tranquillisants par les Français par rapport aux autres citoyens européens. On a l'impression que le trou de 30 milliards est provoqué par ces médicaments. Arrêtons la démagogie ! »
En fait, Pierre Kreit rejoint la Cour des comptes dans la nécessité de « réduire et même faire disparaître ce déficit. D'ailleurs, la pharmacie d'officine y contribue largement via son implication dans la politique des médicaments génériques, ce qui économise pour les comptes de la nation près de 1,5 milliard par an ».
La Cour des comptes estime toutefois que ce n'est pas assez : « Deux boîtes sur trois sont des génériques en Allemagne, contre une sur cinq en France ». « Mais là, nous ne pouvons faire mieux », rétorque Pierre Kreit. C'est aux autorités d'imposer plus de médicaments génériques sur le marché. Pas toujours simple face aux laboratoires…
Les médicaments, même sans endosser l'entière responsabilité du déficit de la Sécurité sociale, peuvent, comme d'autres postes (médecins, hôpitaux…) et branches (vieillesse, prestations familiales…), eux aussi contribuer à sa résorption.
Frédéric GOUIS - Tous droits réservés (2011) L'union