HAD (péril à domicile)

Rien de positif non plus à Lyon, PUI depuis 3 ans, matelas anti-escarres " jauni " servant pour la n'ième fois....
mais c'est ce qui arrive quand l'HAD négocie 1 euros par jour et par patient auprès d'un prestataire pour des patients dont l'espérance de vie ne dépasse pas 30 jours en moyenne.
Si vous avez un tuyau pour un matelas gaufrier CE à moins de 30 euros, je suis preneur.....

Je leur ai collé un réseau de soin palliatif ( ils avaient réussi politiquement à ne pas faire aboutir notre première demande de financement ) en tapant très haut ( pour commencer ).

Après, c'est leur job ( la première HAD date de 1958 ), ils sont implantés depuis longtemps bien souvent, communiquent sur une qualité ( hum hum ) et une permanence de soin 24H/24, ont le droit de démarcher.....

Battez vous avec vos armes, proximité ( j'ai quelques clients aussi qui les ont jeté à mon profit ), contribuez et participez à des réseaux.....
Nous nous chargeons de nous donner quelques armes supplémentaires avec la loi HPST, art 51 qui permet de déroger à la réglementation en vigueur et surtout article 37 qui permet de rémunérer des professionnels de santé dans le cadre d'une coordination de la sortie de l'hopital vers la ville ( ambulatoire ) ......

Littlebeetle23 a écrit:

[...]Quelqu'un a-t'il des expériences positives de tractations avec eux?

Sur Paris, c'est la jungle depuis longtemps et je n'ai eu aucune expérience positive d'échange au profit du malade.

La dernière expérience date de fin septembre : le patient a quitté volontairement le mouroir hospitalier où il était puis a viré l'HAD quelques jours plus tard parce que c'était pire (dans les 2 cas, il était laissé à l'abandon) et nous a imposé comme fournisseur matériel et médicaments. Nous sommes en contact quasiment tous les jours et il est suivi par un réseau de fin de vie dont nous faisons partie.

Mais pour un patient, combien se laissent faire sans rien dire ?

Ayant depuis quelques mois, une branche de HAD délocalisée sur ma petite ville, je m'aperçoit de leur méfait sur notre chiffre.
Quand ils arrivent, chez un de mes patients ayant du matériel en loc (lit médicalisé, matelas à air, verticalisateur...), ils me font tout reprendre en mettant leur matériel (le plus souvent de moins bonne qualité et moins propre selon les dires de mes patients), et je perd tout leurs traitements médicamenteux.
J'ai reçu ce matin, un courrier de leur part m'informant du passage en HAD d'une de mes patientes où étaient précisées les indications suivantes:
Médecin, kiné, IDE et ambulancier sont à libre choix du patient, par contre pharmacien (écrit en gras et en rouge) pour tous traitements et matériel, ce sont eux qui factureront désormais à la sécu.
Donc comme d'habitude nous sommes les dindons de la farce, les patients ont un libre choix pour tout le monde sauf pour nous, nous ne sommes donc pas considéré comme de vrais professionnels de santé.
Au début, la HAD m'avait dit que leur système était considéré comme une hospitalisation, ce qui expliquait que les médicaments étaient délivrés par eux ce que je comprend, par contre quand on est hospitalisé, on a pas de libre choix sur son médecin, kiné ou infirmière, on nous impose ceux de l’hôpital.
Avant que la HAD ne s'installe sur mon secteur, j'avais rencontré le directeur départemental pour pouvoir dispenser mon matériel médical propre aux patients sous HAD. Il m'avait dit qu'il fallait répondre à un cahier des charges très strict au niveau de la désinfection et du stockage du matériel, chose qu'aucune pharmacie ne doit posséder. Après renseignements sur les investissements requis, j'avais vite abandonné cette idée, mais quand je vois l'état du matériel livré par leur prestataire, je me rend compte qu'une fois de plus on se fout de notre gueule...

Quelqu'un a-t'il des expériences positives de tractations avec eux?