http://www.egora.fr/sante-societe/delegation-de-taches/141353-les-pharmaciens-en-veulent-toujours-plus" délégation de tâches par C.A le 14-12-2011
Après l’Officine dédiée de proximité (ODP) – finalement abandonnée – l’Association de pharmacie rurale (APR) propose désormais de mettre en place un pharmacien traitant rattaché à un cabinet médical satellite pour combler le manque de médecins dans certaines régions. Un concept un peu compliqué sur le papier mais qui dans les faits permet de donner plus de pouvoir aux pharmaciens.
L’idée serait en fait de maintenir dans certaines zones désertifiées, un cabinet médical satellite où le praticien serait présent seulement quelques jours ou demi-journées par semaine et parallèlement de donner au pharmacien un statut de "pharmacien traitant".
Le patient choisirait ainsi un pharmacien en particulier avec qui il passerait un contrat. Le pharmacien deviendrait alors son pharmacien correspondant et pourrait lui proposer de nouveaux services comme ceux définis par exemple dans la loi HPST qui confère aux pharmaciens de nouvelles prérogatives en matière de conseil, parcours de soins et suivi des malades chroniques. “
Ce contrat, précise l’APR,
doit s’accompagner d’une rémunération qui reste à définir.”
Ces propositions ont reçu bon accueil de la part du ministère de la Santé. Des réunions sont d’ores et déjà prévues, début 2012, avec la Direction générale de la santé et la Direction de la Sécurité sociale pour étudier les évolutions possibles de ce système.
Pour l’APR, il n’y a dans ce système que des avantages "
sans coût supplémentaire pour la Sécu". "
On a un grand espoir pour les pharmacies qui vont se retrouver sans médecin", a déclaré Benoît THIEBAUT, président de l’APR. Reste encore à convaincre les médecins…ce qui ne sera pas chose aisée. "
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Au delà d'une question de compétence et de perte de pouvoir chez les uns ou chez les autres, il est vrai que les communes rurales où le médecin disparait sont sinistrées. Pour en connaitre quelques unes dans le Limousin pauvre, c'est une catastrophe : il n'y a quasiment plus aucune activité ni population à 10 ou 15 km à la ronde. Et encore, c'est en rase campagne; en basse montagne, c'est le désert, le vrai...