2012 : an I de la rémunération à l’acte pour les pharmaciens
Publié le 30/12/2011
Paris, le vendredi 30 décembre 2011 – Ils en parlaient depuis de si nombreuses années que le sujet semblait même être devenu être une arlésienne. L’année 2011 a cependant fini de concrétiser un souhait exprimé depuis très longtemps par les officinaux : l’instauration d’une part de rémunération à l’acte. Plusieurs éléments ont semblé concourir à cette véritable révolution pour l’économie de l’officine : la crise qui touche durement certaines pharmacies et le ralentissement des dépenses de médicaments qui impacte nécessairement leurs ressources.
De la proposition à la concrétisation en seulement quelques mois
L’acte fondateur de la révolution de la rémunération en pharmacie prend la forme en juin dernier d’un rapport très attendu de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Tout en soulignant que « la dispensation du médicament restera la fonction essentielle des pharmacies d’officine » et en notant que la question de l’accroissement du rôle des pharmaciens n’est pas sans susciter des controverses avec les autres professionnels de santé et notamment les médecins, l’IGAS énumère au début de l’été plusieurs domaines où le pharmacien pourrait officier différemment et se voir rémunérer pour ses nouveaux actes. Elle suggère notamment de « déterminer les pathologies qui pourraient être dépistées en officine et définir les protocoles de dépistage ». Forts de ces recommandations, les syndicats de pharmacien d’officine estiment qu’il n’est plus temps d’attendre : ils souhaitent que ce thème soit au centre de leurs négociations conventionnelles qui s’ouvrent au début de l’été. Leur objectif est de parvenir à un accord afin que ce nouveau principe d’une part de rémunération à l’acte soit entériné par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS). Sans accroc majeur ni avec l’Assurance maladie, ni avec le gouvernement, les pharmaciens parviennent à la victoire. Reste cependant à désormais à fixer les modalités de ce nouveau mode de paiement, tandis que la question des réticences plus que certaines des médecins, qui se sont exprimées lors d’un sondage réalisé cette année sur notre site, ne semble pas encore avoir été étudiée par les pouvoirs publics.
Le papier appelé à disparaître
Ces négociations des pharmaciens d’officine ont entériné au moins un autre changement majeur : l’ensemble des ordonnances devrait être numérisé à l’horizon 2013. A cette date, les pharmaciens n’auront plus à envoyer un duplicata papier des ordonnances qu’ils auront traitées, mais uniquement une copie obtenue par scanner, enregistrée sur un CD Rom récapitulatif acheminé deux fois par semaine aux caisses primaires d’assurance maladie.
Aurélie Haroche
http://www.jim.fr/en_direct/pro_societe/e-docs/00/01/F7/C9/document_actu_pro.phtml