Déremboursements

Paris, le vendredi 21 octobre 2011 – Le déremboursement de médicaments au service médical rendu (SMR) jugé insuffisant voire faible est dans l’air du temps. Cette orientation répond à plusieurs objectifs : réaffirmer la transparence dans les décisions concernant les produits de santé et générer des économies indispensables pour réduire, si non endiguer le déficit de la Sécurité sociale. Ce type de mesure qui a le « mérite (…) de produire des économies immédiates » comme le note une étude récemment publiée par l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) se révèle-t-elle néanmoins toujours efficace à long terme d’un point de vue financier mais également sanitaire ?

Un effet immédiat
Telle est la question qu’ont tenté de soulever Sylvain Pichetti et Catherine Sermet de l’IRDES en se basant sur différentes études réalisées par des instances telles que l’Assurance maladie et la Mutualité Française et sur leurs propres constatations. Les deux chercheurs ont tout d’abord pu observer que le déremboursement d’un médicament entraînait systématiquement une diminution des prescriptions. Ainsi, en 2006, près de 500 médicaments ont vu leur niveau de service médical rendu (SMR) jugé faible. Sur les 486 qui restent toujours commercialisés, 369 sont totalement déremboursés et 117 demeurent l’objet d’une prise en charge à hauteur de 15 %. Résultat, le nombre de boîtes a très rapidement chuté : en 2005, ces produits désormais déremboursés représentaient 213 millions de boîtes vendues, contre 106 millions l’année suivante, après la décision par les pouvoirs publics d’annuler leur prise en charge. Certes, l’automédication concernant ces médicaments a souvent très fortement augmenté (en moyenne de 33 % en un an), mais cette hausse « ne compense pas pour autant la forte baisse des quantités vendues ».

Substitution inadéquate
Ce qui au contraire pourrait tendre à amoindrir les effets économiques escomptés concerne le report vers d’autres produits. L’IRDES s’est ainsi intéressé à une classe de médicaments en particulier et a pu observer qu’alors que les mesures de déremboursement la concernant auraient dû engendrer 70,5 millions d’euros d’économie au bout de quatre ans, elles ont été restreintes à 32,1 millions d’euros. A l’instar de l’IRDES, la Cour des Comptes a récemment averti que « les effets de reports de prescriptions sur des produits ou d’autres classes remboursables sont susceptibles d’atténuer voire d’annules les effets de la mesure ». En outre, à cette cible financière manquée, s’ajoute un danger pour la santé publique. L’IRDES observe en effet concernant la classe de médicaments qu’elle a spécifiquement étudiée, qu’une partie au moins des reports de prescription semble relever d’une « substitution inadéquate ». « Une solution à ce problème consisterait à informer patients et médecins pour accompagner la mesure de remboursement et les possibilités de substitution », observent les deux auteurs.




Aurélie Haroche

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Médicaments anti Alzheimer : la HAS confirme un service médical rendu « faible », bientôt le déremboursement ?

Publié le 20/10/2011



Paris, le jeudi 20 octobre 2011 – Coup de théâtre dans un ciel qui manquait déjà de sérénité, à la veille de la journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, le 21 septembre, un projet de la Haute autorité de Santé (HAS) de revoir à la baisse le niveau de service médical rendu (SMR) des quatre médicaments disponibles sur le marché indiqués contre cette pathologie est dévoilé. Quatre ans plus tôt, la Commission de transparence de la HAS chargé de déterminer le SMR des médicaments avait rendu sur les produits dédiés à la maladie d’Alzheimer un avis complexe. Certes, elle observait que l’apport thérapeutique de ces médicaments pouvait être considéré comme mineur, mais, elle considérait néanmoins que leur service médical rendu (SMR) n’en était pas moins important. Elle soulignait en effet que la prescription de ces traitements, ne connaissant pas d’effets indésirables graves, permettait d’initier une véritable prise en charge médico-psycho-sociale du patient.

Mediator et plan Alzheimer
Cette appréciation de la situation semble aujourd’hui être totalement dépassée. Plusieurs éléments ont en effet conduit à une réévaluation de ces recommandations (anticipée par rapport au calendrier initial qui prévoyait de s’y atteler en 2012). D’une part, le déploiement du plan Alzheimer a donné une nouvelle visibilité à cette maladie et permis de développer les modalités non médicamenteuses de la prise en charge de cette pathologie. Par ailleurs et surtout, la tourmente qui a accompagné l’affaire Mediator, a fait la lumière sur nombre de situations que certains réprouvent, tel le remboursement de médicaments dont l’intérêt thérapeutique est mineur. Ajoutons à ce cocktail que l’absence par la HAS de prise en compte de certains conflits d’intérêt dans la rédaction de nombreuses recommandations, dont celle portant sur la maladie d’Alzheimer, a été épinglée ces derniers mois et l’origine de la nouvelle réévaluation décidée par la HAS ne sera plus un mystère.

A intérêt thérapeutique mineur, SMR mineur
Guère besoin non plus d’être grand clerc pour prévoir que la HAS n’a pas montré autant de subtilité dans son jugement que naguère : l’apport thérapeutique des médicaments est mineur, le SMR doit donc être jugé faible (voire insuffisant). Ce souhait de la HAS de rétrograder le niveau de SMR accordé à ces médicaments était déjà suspecté au mois de septembre, il vient d’être confirmé par la Croix qui s’est procuré le résultat de la réunion de la commission de transparence de la HAS s’étant tenue hier. Les arguments développés par les laboratoires pharmaceutiques contre cette décision n’ont donc pas été entendus.

Pas de changement pour les patients ? A voir…
L’affaire cependant ne s’arrête pas là et l’acte II s’ouvre dans une certaine confusion. En effet, un SMR faible impose une baisse de remboursement des médicaments de 65 % à 15 % (quand un SMR « insuffisant » aurait même pu signer l’absence de prise en charge des produits). Or, le titre choc de la Croix ce mercredi 19 octobre n’aura pas concerné le choix de la HAS de revoir à la baisse le SMR des quatre produits, mais l’absence, en dépit de cette décision, de déremboursement de ces médicaments. Qu’est-ce à dire ? La Croix fait en réalité allusion au fait que les quatre traitements bénéficient dans le cadre du régime d’Affection longue durée (ALD) d’une prise en charge à 100 %. Aussi, pour de nombreux patients souffrant de maladie d’Alzheimer et pour lesquels leurs médecins continueront à estimer justifiée la prescription d’un de ces médicaments, les conséquences financières seront nulles. Néanmoins, une part importante de patients atteints de maladie d’Alzheimer ne relève pas aujourd’hui du régime ALD. Aussi, l’inquiétude des familles ne peut être que ravivée par la confirmation du choix de la HAS d’abaisser le niveau de SMR des quatre produits. D’ailleurs, une pétition vient d’être lancée pour appeler à un maintien du taux de remboursement à 65 %. Difficile de savoir quelle sera la position des pouvoirs publics en la matière soucieux tout à la fois de ménager l’attachement du président de la République à la lutte contre la maladie d’Alzheimer tout en donnant des gages de sa fermeté en matière de transparence sur les décisions concernant les produits de santé.




A.H.



Il s’agit de l’Aricept (Eisai), le Reminyl (Janssen-Cilag), l’Exelon (Novartis) et l’Ebixa (Lündbeck)



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Déremboursements : les préconisations de l'IRDES
L'IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) vient de publier une étude sur les déremboursements de médicaments entre 2002 et 2010. Si l'objectif premier est atteint, baisse des prescriptions de ces spécialités et du nombre de boîtes vendues, l'étude constate que le report de prescription vers d'autres médicaments remboursés et parfois inappropriés réduit les économies réalisées par l'assurance maladie. L'IRDES préconise que le « régulateur se dote d'outils de pilotage » comme la veille sur les modèles étrangers et des tableaux de bord. « Nous considérons que le déremboursement est une mesure économique judicieuse et rationnelle. La collectivité doit faire des choix et ne peut pas rembourser tous les médicaments. Mais il faut aller plus loin en réalisant des études d'impact et en anticipant les effets de report de prescription », explique Sylvian Pichetti, chargé de recherche et co-auteur de l'étude.

Découvrez la liste des 34 médicaments qui ne seront plus remboursés le 1er décembre


Une première liste de 34 médicaments qui ne seront plus remboursés à partir du 1er décembre a été publiée mardi au Journal Officiel. Parmi eux, des médicaments contre l'ostéoporose, des antidouleurs ou des décontractants musculaires.
La Sécurité sociale cessera de prendre en charge 34 médicaments le 1er décembre. Tous présentaient un "service médical rendu" (SMR) insuffisant et n'étaient plus remboursés qu'à 15 %, à l'exception des traitements de l'ostéoporose Bonviva de Roche et Didronel de Warner Chilcott, qui étaient encore pris en charge à 65 %, le taux le plus élevé.

Dans la liste, on trouve notamment l'antidouleur Nexen et le vasodilatateur Fonzylane, qui faisaient partie de la liste des 77 médicaments sous surveillance publiée par l'Agence française de sécurité des produits sanitaires des produits de santé (Afssaps) au début 2011. Ou encore le Myolastan de Sanofi, dont le SMR insuffisant était confirmé depuis avril.

Certains laboratoires comptent contester le bien-fondé de ces décisions, à l'image de Pierre Fabre qui a indiqué jeudi porter le dossier Structum devant le Conseil d'Etat.

D'autres labos s'attendent à faire partie de la prochaine « charette » de déremboursement, à l'image d'Ipsen et de son Ginkogink, ou du Mepronizine de Sanofi, dont l'abrogation de l'AMM est attendue en janvier 2012.

Sanofi - Le Multaq pourrait ne plus être remboursé
France 3 — Avis défavorable au maintien de l'inscription du médicament Multaq sur la liste des médicaments remboursables

Encore un millier de médicaments moins bien remboursés lundi
A compter du lundi 2 mai, comme cela avait été évoqué en décembre dernier, une nouvelle vague de déremboursements prendra effet. Cela s'ajoute aux 600 déremboursements de mai 2010. La santé, si elle n'a pas de prix, a un coût… surtout pour les moins aisés.

C'est quand meme un comble .
Les personnes présentes ont toutes parlé des problèmes de leurs professions sauf une ! Cherchez l'erreur
Bien sur l'émission était téléguidée me dira-t-on ; n'empeche que l'agriculteur s'est super bien défendu et à mon avis a du sortir des limites qu'on avait du lui fixer .
Ah nous sommes vraiment une profession de soumis .

frederique a écrit:

Il ne nous reste plus qu'à nous retrousser les manches et à enfin démontrer le contraire à nos politiques .

exactement. Plutot que de gloser sur un futur qui n'est pas encore arrivé, mais que dans la bonne tradition de pessimisme français on voit "forcement" tout noir, il vaudrait mieux essayer de réfléchir sur l'évolution de notre modèle et se rassembler pour proposer.

C'est l'immobilisme qui nous détruit et fait que d'autres décident pour nous, pas la fatalité ni l'incompétence politique.

Mauvais exemple ou le bon, qui détient la vérité ?????
Je préfère invoquer Nietzsche que Freud, même si ce n'est pas tout à fait le même domaine.

L'espoir fait vivre, Frédérique...sans doute le mauvais exemple, mais il faut être réaliste, le pharmacien quitte déjà et quittera sa blouse blanche au profit de l'habit du "riche" commerçant d'une PMI à intégrer dans un plus vaste ensemble, envié et méprisé ...même si ce n'est pas la réalité pour tous aujourdhui.
Ce soir, encore, une occasion manquée...Freud n'est pas loin d'avoir raison.

Il ne nous reste plus qu'à nous retrousser les manches et à enfin démontrer le contraire à nos politiques .

Et bien...j'ai regardé Sarko .
Une pharmacienne qui parle de ses difficultés de son métier et, aussi ,une femme médecin qui parle aussi de ses difficultés dans son métier.
L'une nous parle du braquage de son commerce et l'autre de médecine publique de proximité.
Sarko: blabla sur l'insécurité mais (re)valorisation du médecin.
A l'occasion presque unique devant l'ensemble des français, je ne peux que retenir,comme tous je suppose, que le véritable métier de pharmacien est le commerce (accessoirement de produits ayant un vague rapport avec les produits de santé) et que les médecins sont,eux, de véritables professionels de la santé.

Alors bravo et j'espère qu'elle se fachera grave car il n'y a que ça que les médias retiennent.

Cf ( et non cbf ) interpellation virulente de François Mitterand par Daniel Balavoine dans les années 80.

Braquée quatre fois, la pharmacienne de la cité des Moulins, à Nice, posera ses questions au président dans le cadre de « Paroles de Français »

"Fatiha Djegaoud est prête. Elle nourrit même l’espoir de décrocher une entrevue hors antenne. « Je me doute que nous ne pourrons pas tout dire en direct. Il faut tenir compte de la sensibilité des uns et des autres. Et, surtout, des susceptibilités politiques de chacun...» Et les thèmes? « Je pense que l’on m’attend sur le plateau pour parler de la sécurité et je souhaite sincèrement pouvoir le faire. Ensuite, j’y vais en ma qualité de pharmacienne et le domaine de la santé m’intéresse au plus haut point. » Elle confie avoir quatre ou cinq sujets à évoquer mais n’en dira pas davantage. En tout cas, elle n’hésitera pas. Tant pis si elle se fâche. « Je n’ai rien à perdre! »"

Pourvu qu'elle ne raconte pas de salades ( niçoises )...

Ce soir une pharmacienne de Nice participe à l'émission avec Sarko .
Espérons qu'elle aura les bons mots .

L'ambition d'Avenir Pharmacie est de contribuer à remettre la profession dans le sens de la marche sans prendre de parti pris politique.
Nous n'y arriverons jamais sans votre aide à toutes et à tous.
Nous avons semé, aidez nous à récolter.....

Il est trop tôt à notre sens pour envisager une action nationale avec une réelle portée.

Si par contre une heureuse initiative arrive d'ailleurs ( syndicats, ordre, CNGPO.... ), nous nous ferons un plaisir de l'accompagner.

Je me permet au passage de féliciter Mme Adenot pour sa prise de position courageuse sur l'articulation DP-DMP que vous découvrirez dans le prochain n° du moniteur des pharmacies.

Croyez vous qu'un jour TOUS les officinaux vont réagir?
Je commence à me dire qu'en fait l'officinal aime bien se faire ... (oups désolé j'allais être vulgaire)

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peu m'étonnent à part le bonviva....
c'est étrange c'est le seul biphosphonate

Mais ce ne sont que des médicaments pour séniors....

Les grands perdants seront aussi les pharmaciens qui se retrouveront à la rue.
A la rue, dans la rue? tous ensemble, tous ensemble.
Je rêve...I had a dream
En 3 jours de blocage des grossistes,on montre notre force au gouvernement et aux vautours de la gms.
L'affaire est pliée et on nous ne fait plus suer, j'allais dire chier.

Je cite une personne de la fédé

"Une fois de plus force est de constater que nous n'avons rien obtenu de concret en économie .."

Ils progressent ; ils ont compris qu'ils ne servent à rien .
Vivement la prochaine avancée .

Ne pas oublier que xavier bertrand est un assureur. Et les grands gagnants des déremboursements ce sont les assureurs qui n'attendent qu'une chose qu'on en soit au système américain.

Les grands perdants la population.

Si Sarko est réélu en 2012 , je ne comprend plus rien .

c'est , ENCORE UNE FOIS DE PLUS, nous prendre pour des cons (ce que nous sommes bien sûr).
RB avait dit que les médicaments à vignettes oranges n'allaient pas être déremboursés!!!
Parole, parole, parole...
Parole de ministre qui n'engage que le temps de sa présence au ministère de la Santé.
XB va bien finir par arriver à en achever une bonne partie, non?

Le déremboursement intégral :
"dramatique" pour l'officine
Le gouvernement a récemment annoncé le déremboursement intégral
de 126 nouveaux médicaments. Selon Claude Japhet, Président de l'UNPF, cela représenterait 450 millions de CA en moins pour l'officine, soit une baisse de marge de 120 millions d'euros ou encore 2% de la marge globale des pharmacies.

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