Déjà n'oublions pas que c'est sous son quinquenat qu'à vu le jour la fameuse loi HPST ou le pharmacien n'a pas été oublié.
Si à court terme, sa politique ne nous sera pas la plus favorable, c'est à mon sens celui qui défends le mieux la pérénité de notre système de santé.
Je m'explique :
Pour revenir à l’équilibre budgétaire en 2016, la France a annoncé, le 7 novembre 2011, devoir fournir un effort de 115 Md€.
13 Md€ d’économies seront réalisées entre 2013 et 2016 dans l’assurance maladie.
Ces dernières reposent sur le maintien, chaque année, d’un objectif de progression des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) à 2,5 %, soit le niveau de progression de 2012. Il faut rappeler que, même avec ces 13 Md€ d’économies, les dépenses d’assurance-maladie augmenteront de plus de 4 Md€ par an chaque année pendant le prochain quinquennat.
Ces 13 Md€ sont cohérents avec les résultats obtenus entre 2007 et 2012. Ils reposent sur le principe, comme c’est le cas pour l’Etat, de la poursuite des efforts engagés.
Ces 13 Md€ se décomposeront de la manière suivante :
o 2,5 Md€ par la poursuite des efforts de bonne gestion à l’hôpital, avec le développement de la chirurgie ambulatoire, celui des maisons de soins pour désengorger les urgences et la poursuite des gains de productivité dans les établissements hospitaliers. Il s’agit du même niveau d’effort que celui réalisé sur le quinquennat (2,5 Md€ réalisés entre 2008 et 2012) ;
o 2 Md€ en développant le parcours de soins pour les personnes âgées, conformément aux recommandations du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie. Il s’agit de réduire les surcoûts liés à la segmentation et l’inadéquation de certaines prises en charge en limitant, par exemple, le cloisonnement entre les soins dispensés en ville et ceux de l’hôpital ou encore le recours injustifié à l’hospitalisation ;
o 1,5 Md€ sur les volumes de médicaments (1 Md€ réalisés entre 2008 et 2011), par la poursuite des actions engagées avec les professionnels de santé depuis 2007. Pour mémoire, la France a consacré 1,84 % de son PIB aux dépenses de médicaments en 2008, soit 15 % de plus que l’Allemagne et 78 % de plus que le Royaume-Uni. Sur 8 pays étudiés par l’assurance-maladie, la France est en première position en termes de dépenses par habitant et deuxième, ex aequo avec l’Espagne, pour les volumes consommés ;
o 4 Md€ sur le prix des médicaments, des produits de santé et des actes : l’effort portera en priorité sur les médicaments (3 Md€ entre 2013 et 2016, contre 3 Md€ obtenus entre 2008 et 2011) ;
o 0,5 Md€ par la suppression du tiers payant pour les patients qui refusent le générique lorsqu’il est disponible. Ce forfait permettra de remédier à la baisse du taux de recours aux génériques ;
o 1,5 Md€ sur l’amélioration des prescriptions en matière d’arrêt de travail et de transports sanitaires, en particulier par le développement des référentiels auprès des professionnels de santé (1 Md€ entre 2008 et 2011) ;
o 1 Md€ par un durcissement de la lutte contre la fraude sociale, notamment avec le développement de la carte vitale biométrique.