Il se passe quelque chose d'intéressant dans les sphères européennes : une prise de conscience que l'orthodoxie financière a atteint très rapidement ses limites. Les politiques de rigueur budgétaires sont un échec en espagne, en italie, au danemark, en irlande et maintenant en angleterre. La France n'est pas loin. Ne nous leurrons pas : les politiques de relance budgétaire pure sont aussi un échec au motif qu'elles ont profité aux plus riches société et leurs propriétaires et ont augmenté le montant de la dette des pays sans effet sur l'activité au vu de la concentration des richesses.
Rembourser la dette aux seules fins de redonner l'argent prété par les financiers et autres actionnaires gourmands a plongé l'europe dans un cercle vicieux d'incapacité à honorer les échéances en tombant dans une spirale baissière (moins d'argent circulant, production en berne, consommation atonne, difficulté de plus en plus grande à financer des services) difficile à arrêter. Les financiers se sont tirés une balle dans le pied à vouloir gagner sur tous les tableaux : capital de la dette, intérêts de la dette, CDS ET subsides pour les grandes sociétés capitalistiques dont les financiers et actionnaires sont eux-mêmes les propriétaires.
Mon propos veut seulement mettre en lumière qu'une fois de plus, la moins mauvaise des solutions, voire la meilleure est au milieu, entre orthodoxie budgétaire et croissance débridée par l'emprunt. Droite ou gauche, peu importe. Les économistes commencent à reconnaitre que la rigueur est allée trop loin, tout comme la capacité d'endettement des pays est allé trop loin. Tout cela par gourmandise du capital...
Je crains que la folie des plus riches à générer du cash ne vienne aussi perturber l'équilibre de nos activités de santé, l'appat du gain étant le plus fort. La télémédecine, internet, les applications sur smatphone, l'ordo électronique etc. autant de gadgets qui font perdre rapidement la notion de coûts cumulés non négligeables. Pour les sociétés qui récupérent l'argent que nous dépensons, cela s'appelle des revenus redondants = cotisations de mutuelles, crédits revolving, primes d'assurance, abonnements, licences, cartes de paiement, mises à jour, paiements à la demande etc. Cela s'appelle aussi le marché de l'offre et de la demande avec des nouveaux modes de consommation et de soins qui, souvent par effet de mode, nous font dépenser plus d'argent que nécessaire alors que nous n'en n'avons pas forcément besoin. Et quand le porte-monnaie est vide, ces sociétés vous étrangle et vous siphonne puis recommencent avec le quidam suivant. Le miroir aux allouettes du low-cost et du discount ne donne qu'une idée du très court terme. Tout cela encore une fois pour gaver les requins et les plus fortunés.
Notre société est déséquilibrée; à nous de le dire et de tout faire pour trouver des solutions équilibrées.