Incertitudes dans la Pharmacie Européenne.

En Espagne, les patients vont payer leurs médicaments
Les médicaments ne seront plus gratuits pour les retraités, qui paieront 10 à 60 % de leur prix en fonction de leurs revenus. Les actifs aux revenus élevés vont devoir aussi mettre la main au porte-monnaie puisque leur participation aux dépenses enmédicaments va passer de 50 à 60 %. Telles sont les dernières mesures prises par le gouvernement espagnol qui cherche à réduire les dépenses de santé. Paradoxalement, les pharmaciens approuvent : « Les médicaments ne représentent que 15 % des dépenses de santé et les autorités ont raison de vouloir également porter leurs demandes d'efforts sur les 85 % restants, le tourisme sanitaire, les services de soins ou la gestion des personnels, entre autres », estime la Fédération espagnole des pharmacies (FEFE).
A lire dans Le Moniteur des pharmacies du 5 mai 2012

Dans la même idée de Pharmacies européennes citées en exemple par les politiques, économistes et syndicalistes de tout poil, j'ai nommé l'Allemagne ...

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LUNDI 30 AVRIL 2012 - No 2 9 1 9 - L E Q U O T I D I E N D U P H A R M A C I E N - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

CONGRÈS ÉCONOMIQUE DES PHARMACIENS ALLEMANDS

Les pharmacies allemandes s'enfoncent dans la crise

Grands sacrifiés de la purge économique décidée par Angela Merkel, les pharmaciens allemands
subissent une crise sans précédent, sur fond de baisses de revenus et de faillites.

LE CONGRÈS économique annuel des pharmaciens allemands, qui vient de se tenir à Potsdam, a montré les ravages de la politique de rigueur mise en place par la chancelière Angela Merkel pour réduire les dépenses de santé sur les officines. Celles-ci, dont le nombre absolu est passé de 21602 en 2008 à 21441 en 2010 e1 21238 en 2011 - nombre le plus bas depuis 1995 - voient leur chiffre d'affaires stagner, mais leur résultat et leur bénéfice plonger, alors que leurs dépenses et leurs charges augmentent.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes: 424 officines ont baissé définitivement leur rideau en 20l l en
Allemagne, soit 8 par semaine; un nombre de fermetures jamais atteint dans l'histoire des pharmacies du pays, et le nombre de créations, 221, est aussi le plus faible enregistré ces dernières années. Ces chiffres sont à l'image de la dégradation croissante de l'économie des pharmaciens outre-Rhin, et ont amené le président du syndicat des pharmaciens allemands, Fritz Becker, à qualifier 2011 d'année désastreuse, même si quelques vagues lueurs d'espoir clignotent pour... 2013.

Le revenu des titulaires a baissé de 10 % l'an dernier, après d'autres baisses moins fortes les années précédentes. Il est désormais à peine supérieur à celui des adjoints qui, lui, a progressé... de même que celui des pharmaciens travaillant dans d'autres secteurs que l'officine. "Nous restons une profession attractive, mais hors de l'officine", constate M. Becker qui relève aussi "une stagnation du personnel dans les pharmacies et une tendance accrue au temps partiel"
Les pharmaciens sont d'autant plus amers que les chiffres confirment qu'ils ont été parmi les principaux acteurs du redressement spectaculaire de l'assurance-maladie allemande, qui affichait fin 2011 un excédent record de 19 milliards d'euros. Ils réclament une part de ces bénéfices, en rappelant que l'avenir des officines est à ce prix, mais le gouvernement se montre pour l'instant très prudent face à leurs revendications.

DENIS DURAND DE BOUSING

La Pharmacie Belge était pourtant citée en exemple par nos amis syndicalistes comme venant de passer à l'honoraire

Ils ont pas l'air heureux nos amis Belges non plus :

Les pharmaciens belges éteignent leurs enseignes


Paris, le lundi 30 avril 2012 – Les pharmacies européennes sont dans la tourmente. Après les inquiétudes des apothicaires grecs, symbolisées de façon tragique il y a quelques semaines par le suicide d’un pharmacien retraité dans les rues d’Athènes, après les protestations des officines italiennes qui redoutent la fin du monopole sur la vente de médicaments, c’est au tour des Belges de s’irriter des mesures prises par leur gouvernement. Jeudi dernier pour manifester contre plusieurs séries de mesures décidées par le ministre de la Santé belge, les pharmacies avaient ainsi symboliquement éteint leurs enseignes (les fameuses croix vertes) mais étaient demeurées ouvertes pour répondre aux attentes des patients. En cause, la volonté du gouvernement de faire baisser les prix des médicaments en Belgique. Parmi les dispositifs qui doivent prochainement entrer en vigueur, l’obligation pour les pharmaciens de délivrer l’antibiotique ou l’antifongique le moins cher (c'est-à-dire le plus souvent le générique) quelle que soit la prescription du médecin suscite la colère. Aucun avantage ne sera en effet conféré aux pharmaciens (contrairement à ce qui existe en France où les officines bénéficient de marges plus intéressantes lorsqu’ils délivrent le générique contre le princeps). Aussi, les officines belges redoutent une diminution de leur chiffre d’affaires ce qui, selon elles, ne feraient qu’aggraver une situation financière déjà périlleuse. Cependant, le gouvernement a été sourd à toutes les doléances formulées de concert par les pharmaciens et les médecins et la nouvelle règle s’imposera à partir de demain.