L'autorisation des dons de sang par les homosexuels inquiète certains experts

Mesure électoraliste avant les législatives afin de s'attirer les voix d'une communauté qui ne m'a jamais dérangé.
Mais je comprends le sceptisme des experts, des vies humaines sont en jeu.

L'autorisation des dons de sang par les homosexuels inquiète certains experts
L'Express, actualité, sciences, jeudi 14 juin, www.lexpress.fr Le Figaro, actualité, santé, jeudi 14

La décision de Marisol Touraine, ministre de la Santé, de mettre un terme à l'interdiction des dons de sang par les hommes homosexuels suscite une certaine inquiétude chez les experts. Cette question est particulièrement sensible en France après le scandale du «sang contaminé». Le pays comptait dans les années 1980 un des taux les plus élevés de transfusés infectés par le virus du sida en raison du choix idéologique de ne pas exclure du don du sang les prisonniers. Le choix d'ajouter les homosexuels de la liste des donneurs peut paraître aller à l'encontre du sacro-saint « principe de précaution » quand on sait que le pourcentage de personnes infectées par le virus du sida est 65 fois plus élevé chez les homosexuels que les hétérosexuels et que les nouvelles contaminations annuelles sont 115 fois plus importantes chez les premiers que les seconds. Certes, les dons de sang sont aujourd'hui soumis à de nombreux tests, particulièrement sensibles, pour rechercher le VIH. Mais la période de 10 jours pendant laquelle la contamination est silencieuse après un rapport sexuel contaminant pose problème. « Lors de la transfusion sanguine, une quantité massive de sang est injectée. Même si au début de la contamination, très peu de virus circulent, un seul suffit pour déclencher l'infection », note le docteur Francis Perrin du Centre national de référence sur le VIH à Tours. Josiane Pilonel, épidémiologiste à l'Institut de veille sanitaire, estime, pour sa part, qu'un don infecté sur 3 millions passe chaque année à travers les mailles du filet malgré des tests négatifs.