En ce qui me concerne, lorsque je fais régler le client pour un refus de substitution, je n’utilise jamais la carte vitale. J’édite une feuille de soin et je colle la ou les vignettes du princeps et je rends cette feuille au client.
En télétransmission (avant mon passage en scanérisation), mon logiciel me réclamait les dossiers avec les bordereaux résopharma « paiement à l’assuré ». Il arrivait régulièrement qu’on les perde ou qu’on les rende par mégarde aux assurés. Après réflexion, et par soucis de simplicité, nous avons décidé de stopper les télétransmissions avec règlement à l’assuré pour ne faire que de la facture papier.
Cela a le mérite d’être plus compréhensible par l’assuré tout en le responsabilisant, et ça augmente les délais de paiement (donc ça pénalise davantage le patient pour son refus du générique). Il doit gérer sa feuille de soins alors qu’il en avait perdu l’habitude (j’en fais quoi de cette feuille ?, à qui je l’envoie ? à la mutuelle ? vous avez l’adresse de la sécu ? vous faites des envois ?).
Enfin, cela oblige les caisses à refaire un peu de saisie papier ce qui n’est pas fait pour me déplaire. C’est peut être en « saturant » les caisses avec des dossiers papier de princeps qu’on arrive à les emmerder et donc à les sensibiliser au problème de la substitution, qui, comme chacun le sait ne concerne que 4% des ordonnances (humour of course).
Maintenant, jusqu’à maintenant je n’ai jamais appliqué cela pour les ordonnances avec la mention NS, ou pour les patients « intelligents » avec qui le dialogue est possible et qui acceptent 4 ou 5 génériques, mais pas le sectral par ex qu’ils ont testé et qu’ils n’ont « pas supporté ».
Les autres en revanche, et plus particulièrement ceux qui sont « allergiques à TOUS les génériques » (je cite, je n’invente rien c’est du vécu chaque semaine), pas de cadeau : tu payes et tu repars avec ta feuille et avec le sourire du pharmacien.
Allez, je me lâche ce soir, mais c’est parce que je suis de garde et que je viens d’avoir une explication de texte sur le générique avec une bécasse
de 30 ans, ex CMU, qui doute des génériques car désormais elle (je cite) connait bien les médicaments car elle est auxiliaire de vie.
Quel con j’ai été à faire 6 ans d’étude.
Le comptoir c’est de plus en plus pénible. Et dire qu’il va falloir en faire de plus en plus.