sophie
Messages : 73 Date d'inscription : 25/02/2011
| Sujet: Exclusif : la majorité des professionnels de santé contre l'allongement de la liste des médicaments vendus sans ordonnance Ven 27 Juil 2012 - 6:23 | |
| Paris, le jeudi 26 juillet 2012 – De l’Assurance maladie jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en passant par l’inspection générale des finances, un grand nombre d’institutions ont rivalisé d’imagination ces dernières semaines proposant des pistes de réflexion avec pour même objectif la réduction des dépenses de santé. Souvent, les auteurs de ces rapports se sont attaqués à la même cible : les médicaments, considérés depuis plusieurs années comme la principale variable d’ajustement sur laquelle on peut agir. Cependant, faire jouer le levier que représenteraient les médicaments demande de l’habileté : il convient notamment que les mesures prises n’aient pas une influence trop délétère sur le budget des ménages (ce qui implique de limiter les déremboursements), sur la santé financière des officines (ce qui suppose de ne pas trop modifier les marges), ni sur la santé tout court (ce qui reste l'essentiel !). Devant composer avec ces différents écueils, l’Assurance maladie, l’IGAS ou l’IGF ont principalement orienté leurs propositions sur le prix des médicaments génériques. Le délistage : un gisement d’économies de 400 millions d’euros par an Aucun, a contrario, ne s’est risqué à s’engager dans une autre voie : l’augmentation du nombre de médicaments vendus sans ordonnance. A la différence du déremboursement, une telle disposition ne compromet pas nécessairement les finances des foyers. Pour pouvoir continuer à bénéficier d’un remboursement, les patients n’ont qu’à attendre que le produit leur soit dûment prescrit par leur praticien. Par ailleurs, pour les pharmaciens, une telle mesure est souvent prometteuse d’une augmentation du volume des ventes et surtout du chiffre d’affaires (grâce à une plus grande liberté dans la fixation des prix). Mais c’est surtout pour les comptes publics qu’un tel « délistage », le passage de certains médicaments à prescription médicale obligatoire (PMO) dans la catégorie de ceux à prescription médicale facultative (PMF) est intéressante. Une enquête de Celtipharm réalisée à la demande de l’Association professionnelle représentant les industriels des médicaments d’automédication (AFIPA) l’a démontré il y a quelques semaines. L’étude a porté sur les 114 médicaments qui doivent obligatoirement faire l’objet d’une ordonnance en France et qui sont pourtant accessibles librement dans d’autres pays d’Europe. Un « délistage » de ces produits permettrait selon Celtipharm de réaliser 398,4 millions d’euros par an : 181,9 millions au titre d’une diminution du nombre de remboursement de consultations et 216,5 millions au titre de la prise en charge des médicaments. http://www.jim.fr/e-docs/00/02/08/D5/document_actu_pro.phtml | |
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