Sécurité sociale : les mesures d'Ayrault ont aggravé le déficit de 1 milliard

vino veritas a écrit:

[...]gel des embauches concernant une proportion moindre d’officines[...]

Ha bon... Moi ce sont les candidats qui se présentent de plus en plus.

vino veritas a écrit:

[...]et des investissements plus nombreux notamment).[...]

La visibilité sur 2011 puis sur 2012 était faible et montrait une période difficile. Le rebond via travaux était une opportunité. Pour 2013, c'est clairement visible : priorité au désendettement, pas aux investissements d'après 2 artisans et un architecte (les projets de travaux sont reportés sine die depuis la mi-année - le carnet de commandes se vide). De toutes les façons, les banques ...

Les pharmaciens ont-ils raison de lancer « l’alerte rouge » ?


Paris, le lundi 17 septembre 2012 – La Cour des comptes a rendu la semaine dernière un rapport peu encourageant quant à l’évolution du déficit de la Sécurité sociale. Les prévisions pour l’année 2012 laissent en effet présager des résultats encore plus décevants que prévus, avec un déficit qui devrait atteindre 14,7 milliards d’euros contre 13,8 milliards initialement envisagés. Cette situation impose de prendre de nouvelles mesures de limitation des dépenses de santé selon les magistrats de la rue Cambon qui ont notamment invité le gouvernement à fixer l’objectif de croissance des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) à 2,4 %, contre les 2,7 % qu’il souhaitait retenir. Si l’équipe de Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales pourrait ne pas suivre à la lettre les prescriptions de la Cour des Comptes, il est certain que d’importantes économies sont prévues. Selon les premiers éléments dévoilés concernant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013, 2,5 milliards d’économies sont en effet programmées pour l’année à venir.

Une situation économique fragile mais pas désespérée
Dans cette nouvelle entreprise de maîtrise des dépenses de santé, les officines pourraient une nouvelle fois être mises à contribution. Or, ces charges supplémentaires et/ou cette diminution annoncée des recettes pourraient peser trop lourdement sur les pharmacies dont la stabilité financière a déjà été mise à rude épreuve ces dernières années. La Fédération des syndicats de pharmacien de France (FSPF) estime même nécessaire aujourd’hui de lancer « l’alerte rouge » face aux difficultés croissantes des officines. Bien sûr, le président de l’organisation, Philippe Gaertner admet que « l’impact des lois de finance successives est très variable d’une pharmacie à une autre et dépend de la patientèle ». Néanmoins, convaincu que le « médicament sera le poste auquel on demandera en 2013 une fois encore le plus d’efforts » il tient à rappeler les résultats peu encourageants de la dernière version de l’enquête économique menée régulièrement par le syndicat. Cette étude dont les résultats avaient été publiés en juin avait notamment été l’occasion de mettre en évidence un allongement des délais de paiement. « Les banques font de moins en moins confiance aux pharmacies. En cas de pépins de trésorerie, le titulaire se tourne donc d’autant plus facilement vers son grossiste afin d’aménager ses échéances » avait expliqué cité par le Pharmacien de France, le journal de la FSPF, Philippe Besset, président de la commission Economie du syndicat. Cependant, cette enquête laissait apparaître quelques signes d’amélioration (avec un gel des embauches concernant une proportion moindre d’officines et des investissements plus nombreux notamment).




Léa Crébat

C'est toujours plus facile de trouver d'autres boucs émissaires, médecins, surconsommation de médicaments...

Déficit de la Sécurité sociale: la Cour des Comptes cible les avantages des médecins
Le Monde, Le Figaro, Libération, Les Echos, La Croix, L'Expansion, L'Express, La Tribune, Le Nouvel Observateur, Le Parisien, Ouest France, La Voix du Nord, Sud-Ouest - 14 septembre 2012; Impact Santé, Le Quotidien du Médecin, Le Généraliste, Egora.fr - 13 septembre 2012

La Sécurité sociale a affiché un déficit de 40,5 milliards en 2011, dont 8,6 milliards pour la branche maladie, selon le rapport de la Cour des Comptes publié jeudi. Pour 2012, elle prévoit un déficit de 14,7 milliards pour un objectif de 13,8 milliards, indique Libération. "Pour parvenir à l'indispensable équilibre des comptes sociaux", les magistrats recommandent de fixer la progression de l'objectif national des dépenses de l'assurance-maladie (Ondam) à 2,4% contre 2,7% et proposent plusieurs pistes d'économies, explique Le Nouvel Observateur. Ils suggèrent notamment de supprimer des niches sociales ou fiscales des retraités, de définir des tarifs pour les transports de patients (3,5 milliards d' euro en 2011), de mettre en oeuvre une "véritable politique de régulation" des arrêts de travail ou encore de moduler la prise en charge des cotisations sociales des médecins selon leur zone d'exercice, détaille Le Généraliste. La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) fustige cette dernière proposition, qu'elle qualifie de "véritable provocation", relève Le Quotidien du Médecin. "La suppression de cet acquis conventionnel aurait inéluctablement pour conséquence la dissolution de la convention médicale et rendrait alors aux médecins libéraux une totale liberté tarifaire", menace-t-elle.

Creusement du déficit de la sécu : quand la défense bornée des droits acquis mène au déclassement social des plus défavorisés
La Cour des comptes estime le déficit de la sécurité sociale à 14,7 milliards d'euros contre 13,8 milliards prévus dans le budget présenté en 2011. Face à l'accroissement des charges que la crise va faire supporter à l’Etat-providence, il est primordial de rendre plus souples bien des articulations de cette immense machine, afin qu'elle puisse encaisser le choc.

http://www.atlantico.fr/decryptage/creusement-deficit-secu-quand-defense-bornee-droits-acquis-mene-au-declassement-social-plus-devaforises-jean-yves-archer-481923.html

Selon le rapport annuel de la Cour des comptes, le déficit de la Sécurité sociale pour 2012 est estimé à 14,7 milliards d'euros contre 13,8 milliards prévus dans le budget de la Sécu présenté en 2011.


Le nouveau gouvernement, avec ses mesures sociales a aggravé le déficit de la Sécurité sociale de 1 milliard d'euros. Crédit Reuters
Les chiffres sont implacables. Et c'est un caillou dans la chaussure de François Hollande et de son gouvernement. En effet, selon le rapport annuel de la Cour des comptes, le déficit du régime général de la Sécurité sociale pour 2012 est estimé à 14,7 milliards d'euros. Le gouvernement Fillon avait prévu 13,8 milliards dans le budget présenté en 2011. Le rapport publié jeudi note surtout que "la trajectoire de réduction des déficits marque le pas". Le chiffre du déficit, arrêté au 1er septembre, est encore provisoire car la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) doit l'actualiser le 1er octobre.

Mais ce montant tient compte des mesures budgétaires adoptées dans la loi de finances rectificative 2012 votée en août, ainsi que des premières mesures sociales prises par le gouvernement Ayrault, comme par exemple le décret autorisant les départs à la retraite à 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler avant l'âge de 20 ans et à jour de leurs cotisations. Le nouveau gouvernement, avec ses mesures sociales a donc aggravé le déficit de 1 milliard d'euros. La révision des hypothèses de croissance a aussi pesé pour 1 milliard, et d'"autres facteurs d'évolution" pour 300 millions.

En revanche, les mesures de recettes supplémentaires pour le budget de la Sécu votées en août (augmentation du forfait social, taxes sur le capital etc.) ont "soulagé" le déficit à hauteur de 1,4 milliard. Au total, cependant, les éléments négatifs l'emportent et le chiffre du déficit du régime général 2012 passe de 13,8 milliards prévus dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) votée en 2011 à 14,7 milliards. Un diagnostic encore un peu plus inquiétant.