Fiche de signalement

Vous êtes actuellement confrontés à des ruptures d’approvisionnement souvent sans information ni visibilité.

Par la création d’un observatoire sur ces ruptures, l’USPO souhaite :

Comprendre les causes des ruptures d’approvisionnement ;

Vous faire participer à la mise en place de solutions, en concertation avec tous les syndicats et les autres acteurs de la chaîne du médicament. Pour éviter une dégradation de notre circuit pharmaceutique, la transparence et le suivi sont nécessaires.

Votre implication est indispensable. A chaque incident, ayez le réflexe de remplir une fiche de signalement de l’observatoire.

Les fiches de signalement sont à remplir en cliquant directement sur le lien

CLIQUEZ ICI !!

VIH : les séropositifs face à la pénurie d'antirétroviraux
Depuis quelques années, les personnes séropositives font face à des ruptures de stock d'antirétroviraux dans leurs pharmacies de ville. En cause, le système de distribution fonctionnant en flux tendu. Une situation alarmante qui n'est pas sans risque pour la santé des patients.



Consultants : Hélène Pollard, responsable du suivi de l'observatoire du TRT-5 1Des ruptures de stock d'anti-VIH fréquentes en pharmacies de ville
2Les ruptures d'antirétroviraux (ARV) posent un gros problème de santé publique
3Ruptures d'anti-VIH : des responsabilités partagées
4Les pharmacies hospitalières à la rescousse des ruptures de stock d'antirétrovirauxLe sida est un problème de santé publique. Si la maladie est à ce jour incurable, des traitements (les antirétroviraux) sont disponibles pour contrôler l'infection par le VIH. Les personnes séropositives vivent ainsi mieux et plus longtemps.

Mais, depuis quelques années, certains patients sont contraints d'arrêter temporairement leur traitement en raison des difficultés récurrentes d’approvisionnement en antirétroviraux que connaissent les pharmacies de ville. Suite aux plaintes de nombreux patients et associations, le TRT-5, groupe interassociatif de lutte contre le sida, a mis en place un observatoire, un système d'alerte qui permet de recueillir des informations auprès des personnes séropositives en manque de traitement et des pharmaciens.


Des interruptions de traitement pouvant aller jusqu’à sept jours
« Le phénomène s'est accentué depuis 2009. Il est particulièrement signalé pendant la période des grandes vacances, ainsi qu'en fin de mois et en début de mois suivant, explique Hélène Pollard, responsable du suivi de l'observatoire du TRT-5. Environ un tiers des patients qui nous ont contactés ont évoqué des interruptions de traitement pouvant aller d’un jour à plus de sept jours en raison des ruptures d'approvisionnement en antirétroviraux », alerte-t-elle.

Parmi les médicaments antirétroviraux en pénurie, on peut citer Kivexa (abacavir, lamivudine), Prezista (darunavir), Norvir (ritonavir), Kaletra (ritonavir, lopinavir), Truvada (ténofovir disoproxil, emtricitabine), Ziagen (abacavir), et bien d'autres. Mais, précise la membre du TRT-5, « les ruptures d'approvisionnement ne concernent pas uniquement les médicaments anti-VIH : sont également touchées d'autres pathologies, comme les cancers ou certaines maladies rares, pour lesquelles les médicaments sont coûteux. »

Vous avez été un certain nombre a alimenter les 1500 observations qu'a reçu l'USPO et ils nous en remercient.
Je vous rappelle que celà a permis de jeter un pavé dans la mare et de déclencher la polémique sur les pénuries en pharmacie que vous avez pu voir relayée par de nombreux médias dans la presse.

Mercredi 05/10, même si nous somme asyndical mais toujours prêt à encourager les bonnes volontés, nous serons un certain nombre à la journée de l'USPO.
Vous pouvez encore vous inscrire sur le site : http://www.uspo.fr/

Ruptures d'approvisionnement : un nouveau projet de décret qui fâche
Un second projet de décret sur les ruptures d'approvisionnement a été soumis à consultation. Le premier avait suscité les foudres de la CSRP (Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique). Le nouveau texte ne lui convient pas plus, malgré l'introduction d'un article permettant aux grossistes, s'ils respectent leurs obligations de service public, d'avoir une activité d'exportation. « Cette nouvelle version apporte peu de modifications sur l'essentiel de nos critiques », affirme Emmanuel Déchin, secrétaire général de la CSRP. Le Leem (Les Entreprises du médicament) est, lui, carrément hostile au texte. « Le projet antérieur avait un objectif de santé publique, celui-ci organise les exportations parallèles », explique Claude Bougé, directeur adjoint du Leem.
A lire dans Le Moniteur des pharmacies du 3 mars 2012

Rupture d’approvisionnement en médicaments : un décret hors sujet !
Le décret, actuellement en cours de préparation, sur l’approvisionnement en médicaments à usage humain, est un véritable « casus belli pour la profession », déclare Claude CASTELLS, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Alors que ce texte était destiné à lutter contre les ruptures d’approvisionnement des officines, il n’aura pourtant pour conséquence qu’une réorganisation, voire une désorganisation, complète du système puisqu’il orchestre un contournement légal du grossiste répartiteur en cas de rupture d’approvisionnement. En effet, l’article 10 de ce texte prévoit la mise à disposition de centres d’appels, par les laboratoires, pour que les pharmaciens d’officine puissent les contacter en cas de rupture d’approvisionnement de plus de 72 heures, ce délai pouvant être réduit si le pharmacien estime que c’est nécessaire pour la poursuite optimale du traitement du patient. Mais comment expliquer que le laboratoire dispose du produit alors que le grossiste répartiteur ne l’a pas ? Une question à laquelle la CSRP ne parvient pas à obtenir de réponse. L’exportation n’est pas une réponse satisfaisante dans la mesure où certains grossistes sont en rupture alors qu’ils ne font pas d’exportation. Autre incohérence pointée du doigt par la CSRP : les délais de livraison. Alors que les grossistes répartiteurs doivent livrer les médicaments dans les 8 heures en week-end, aucun délai n’est fixé aux laboratoires qui ne sont pas soumis à une obligation de service public ! Enfin, ce projet prévoit que tout grossiste répartiteur soit dans l’obligation de déclarer aux laboratoires (et non pas à l’Afssaps) les pays vers lesquels ils exportent des médicaments. Une mesure que ne comprend pas la CSRP. Elle dénonce la prise de pouvoir des laboratoires qui, avec la complicité volontaire ou involontaire des autorités, risquent de piloter la chaîne d’approvisionnement en médicaments. Avec l’article 10 de ce décret, « tout est entre les mains des laboratoires. Les pouvoirs publics transmettent les pouvoirs aux laboratoires », résume la CSRP qui ne voit là aucun enjeu économique, mais bien un enjeu de pouvoir. Le syndicat s’interroge sur les conséquences à moyen terme de cette réorganisation et craint qu’après avoir obtenu le contact direct avec les pharmaciens, les laboratoires ne cherchent à être en relation directe avec le patient.
Source : CELTIPHARM, 21 mars 2012