Les officines encore sous équipées en défibrillateurs
Si le Nouvel Obs en parle, seulement 12% équipés, ce n'est pas flatteur pour notre image de professionnel de santé.
Publié le 19/10/2012
Paris, le vendredi 19 octobre 2012 – Depuis quelques années, certains groupements de pharmacie, oeuvrent pour multiplier les installations de défibrillateurs au sein des officines. Ainsi, le groupe Pharmavie s’est donné pour objectif un équipement complet des officines intégrées dans son réseau, tandis qu’Univers Pharmacie a mené une campagne d’incitation similaire à partir de 2009. Ces différents efforts, ainsi que les initiatives locales menées par certains syndicats départementaux n’ont cependant pas encore permis de beaucoup améliorer le taux d’installations dans les pharmacies françaises.
A quand un équipement de toutes les pharmacies ?
Aujourd’hui, en effet, selon le Nouvel Observateur, on compterait 12 % d’officines dûment équipées. La frilosité des pharmaciens ne serait pas uniquement liée à l’investissement que représente l’achat d’un tel matériel, mais également à leur manque de formation aux techniques de premiers secours (ce n’est que depuis 2007 que les étudiants en pharmacie y sont obligatoirement sensibilisés). Tel est le sentiment de Jean Occulti, pharmacien à Bondy, qui depuis plusieurs années propose aux officinaux des initiations au fonctionnement des défibrillateurs et aux gestes qui sauvent. A ses yeux, cependant, si la formation peut être utile pour mieux accompagner les éventuelles victimes d’arrêt cardiaque, il vaut mieux disposer d’un défibrillateur dans son officine sans avoir été dûment préparé plutôt que de ne « rien faire ». C’est également l’analyse que fait le docteur Louis Soulat, urgentiste à l’hôpital de Châteauroux et chef du SAMU de l’Indre pour lequel l’installation à l’extérieur de toutes les pharmacies de France d’un défibrillateur accessible représenterait certainement un gain de chance considérable pour les patients, notamment ceux résidant dans des communes isolées.