"Le premier mort" selon le « billet d’humeur » de S. Vincent paru dans Cardiologie pratique

Entièrement d'accord avec toi rémi : le fromage gratuit n'existe que dans les tapettes à souris (NDLR : ce n'est pas de moi mais c'est parlant).

Ceci posé, je ne réclame pas le gratuit. Je réclame de payer pour une publication qui ne se présente pas comme un arbre de noël de pub. El minotor del officinados, ça te dit quelque chose ?

Bonjour,

Le constat de l'hémorragie des recettes publicitaires n'est pas spécifique à la presse spécialisée médico-pharmceutique. C'est toute le secteur de la presse papier, quelque soit le lectorat, grand public ou spécialisé, qui subit de plein fouet ce problème. Les causes proposées par l'auteur du billet initial ne sont pas les seules mais il y a une observation qui reste TOUJOURS valable quelque soit l'organe de presse : LE GRATUIT N'EXISTE PAS.

Si vous ne payez pas, c'est que quelqu'un paye pour vous, comprenez la publication est financée par des annonceurs visibles ou invisibles. S'il n'y a pas de pub, c'est que le produit vendu c'est vous. Cela s'applique essentiellement au net (Facebook et Google principalement), comprenez que vos sujets d'intérêt sont connus et qu'une pub ciblée sera facturée plus cher à un annonceur qui a bien plus de chance de retenir votre attention.

Les business-models basés sur du gratuit sont très fragiles, car le moindre soubresaut des rentrées publicitaires devient rapidement problématique.

Si l'aspect politico-économique des problèmes de la presse vous intéresse, l'opposition entre Google et les syndicats de la presse écrite au sujet d'une rémunération des sites de journaux par Google donnera certainement lieux à de nombreuses discussions enflammées.

Rémi

D'accord avec toi, JP.

Une autre publication avec peu de pub et beaucoup de contenu utile, c'est Pharma.

Les autres ...

La qualité des informations de ces revues (Impact Pharmacien, Quotidien du phcien) n'étaient pas non plus exceptionnelle. L'influence des labos ou des pubs se faisaient parfois ressentir dans les articles dans les exemples choisis.
Le quotidien du pharmacien était d'ailleurs autrefois financé exclusivement par la pub, puis est devenu payant, sans pour autant que le volume de pub diminue (au contraire) ou que l'impartialité des contenus s'améliore.
Pour moi, la seule revue qui compte est "prescrire", même si je m'endors en général trés facilement dessus, j'avoue.

Guilhem a écrit:

"Impact Médecine dépose son bilan. Avec lui, disparaissent plusieurs titres : Impact pharmacien, la série des Abstracts, Genesys, etc.
Impact Médecine est la première victime de la réduction drastique de la publicité que connaît la presse médicale.

Des taxations en rafale, une fiscalité aberrante, une législation hâtive et floue, une administration tatillonne, des règlements absurdes, des contrôles à répétition ont conduit l’industrie pharmaceutique à réduire ses budgets de communication dans des proportions très importantes.
Au-delà du harcèlement administratif, il faut prendre conscience que les politiques n’aiment ni les médecins ni la pharmacie.
L’axiome de base des autorités est simple : derrière chaque généraliste il y a un charlatan ou un déserteur, derrière chaque spécialiste il y a un voyou, derrière chaque expert il y a un vendu, derrière chaque auteur médical il y a un corrompu, derrière chaque pharmacien il y a un épicier cupide, derrière chaque industriel il y a un requin et derrière chaque médicament il y a un poison…
Nous nous contenterons de rappeler, comme simple exemple, que l’allongement considérable de l’espérance de vie, comme la réduction en 15 ans des deux tiers de la mortalité de l’infarctus du myocarde, sont le fruit du travail inlassable de la communauté médicale et pharmaceutique, qu’il est à la mode de stigmatiser avec véhémence.
Quand il n’y aura plus de presse médicale (ni d’ailleurs de congrès), qui diffusera les recommandations, qui informera sur les avancées techniques, sur les progrès thérapeutiques, qui assurera la formation des médecins (la presse est le premier vecteur de FMC [Formation Médicale Continue]), qui fournira des informations spécifiques en cas de crise sanitaire ? Peut-être Madame la ministre de la Santé a-t-elle les réponses ?
Impact Médecine est mort ! À qui le tour ?

S. VINCENT"

"Impact Médecine dépose son bilan. Avec lui, disparaissent plusieurs titres : Impact pharmacien, la série des Abstracts, Genesys, etc.
Impact Médecine est la première victime de la réduction drastique de la publicité que connaît la presse médicale.

Des taxations en rafale, une fiscalité aberrante, une législation hâtive et floue, une administration tatillonne, des règlements absurdes, des contrôles à répétition ont conduit l’industrie pharmaceutique à réduire ses budgets de communication dans des proportions très importantes.
Au-delà du harcèlement administratif, il faut prendre conscience que les politiques n’aiment ni les médecins ni la pharmacie.
L’axiome de base des autorités est simple : derrière chaque généraliste il y a un charlatan ou un déserteur, derrière chaque spécialiste il y a un voyou, derrière chaque expert il y a un vendu, derrière chaque auteur médical il y a un corrompu, derrière chaque pharmacien il y a un épicier cupide, derrière chaque industriel il y a un requin et derrière chaque médicament il y a un poison…
Nous nous contenterons de rappeler, comme simple exemple, que l’allongement considérable de l’espérance de vie, comme la réduction en 15 ans des deux tiers de la mortalité de l’infarctus du myocarde, sont le fruit du travail inlassable de la communauté médicale et pharmaceutique, qu’il est à la mode de stigmatiser avec véhémence.
Quand il n’y aura plus de presse médicale (ni d’ailleurs de congrès), qui diffusera les recommandations, qui informera sur les avancées techniques, sur les progrès thérapeutiques, qui assurera la formation des médecins (la presse est le premier vecteur de FMC [Formation Médicale Continue]), qui fournira des informations spécifiques en cas de crise sanitaire ? Peut-être Madame la ministre de la Santé a-t-elle les réponses ?
Impact Médecine est mort ! À qui le tour ?

S. VINCENT"