Le gouvernement autorise la vente de médicaments sur Internet 19/12/2012

Rappel du premier message :


Présentée aujourd’hui en Conseil des ministres, l’ordonnance permettant de transposer la directive européenne sur les médicaments falsifiés, autorise la vente de médicaments sur Internet en France par les pharmacies.

« Cette modalité de dispensation de médicaments est réservée aux pharmaciens ayant obtenu une licence pour créer une officine de pharmacie physique. Elle relève de l’entière responsabilité du pharmacien, est limitée aux seuls médicaments en libre accès et est soumise aux règles de déontologie applicables à l’officine », peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres en ligne sur le site Internet de l’Elysée.


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La Vente de médicaments sur Internet
Une décision précipitée qui porte en elle de lourdes conséquences
Une Ordonnance du 19 décembre 2012 (JO 21) vient d’autoriser la vente en ligne à l’officine des médicaments de médication officinale qui peuvent être présentés en accès direct au public.
Nos commentaires
L’USPO s’est toujours fermement opposée à la vente des médicaments sur Internet.
Cette disposition est inutile et risquée pour l’accès aux soins des français.
L’arbitrage du gouvernement contre notre avis a été motivé par le risque financier que faisait peser l’Europe sur le gouvernement français en cas de décision contraire.
Nous serons extrêmement attentifs sur la publication des textes complémentaires pour qu’il n’y ait pas d’atteinte au monopole et sur le renforcement du conseil pharmaceutique personnalisé indispensable à l’occasion de chaque dispensation de médicaments et la question du recours au dossier pharmaceutique.
Nous verrons également quel dispositif réel et efficace est prévu pour lutter contre le risque de médicaments falsifiés via le commerce en ligne.
Nous serons aussi très vigilants pour que la communication institutionnelle au public indique que le recours à internet doit être l’exception afin qu’il ne soit pas banalisé et que cette communication précise :
- Les risques d’un conseil à distance mal adapté,
- La difficulté pour identifier les sites réels de pharmacien d’officine,
- Le risque d’introduction de médicaments falsifiés par le biais de la vente électronique,
- L’incitation à préférer sa pharmacie de proximité.
En Conclusion
Pour l’USPO cette prise de position est une énorme déception. Nous souhaitons une nouvelle réflexion globale au niveau Européen pour permettre aux pays qui le souhaitent d’interdire la vente de médicaments sur internet.
La santé n’est pas un commerce !
C’est Internet qui doit s’adapter à la santé et non le contraire.
Gilles BONNEFOND

L’Ordre juge « inopportune et dangereuse » la vente de médicaments en ligne

« Rien ne peut remplacer le conseil relatif au médicament donné dans une officine, en face à face par le pharmacien. » Au lendemain de l’annonce faite par le gouvernement de d’une ordonnance relative à l’encadrement de la vente de médicaments sur Internet, l’Ordre met en garde contre les risques majeurs du commerce électronique des médicaments. Pour Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre, « nul écran ne peut répondre comme le font et ne cesseront de le faire les pharmaciens dans leur rôle d’accueil et de conseil. » La présidente juge également « contradictoire de vouloir lutter contre la surconsommation médicamenteuse et de favoriser des sites à finalité essentiellement commerciale. »

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Et :

L'Ordre réagit à l'autorisation de vente de médicaments sur Internet 20/12/2012


" Une décision brutale ! Plus de risques que d'avancées. " Telle est la réaction de l'Ordre des pharmaciens suite à la présentation de l'ordonnance autorisant la vente sur Internet par les pharmaciens de médicaments en libre accès.

Dans un long communiqué de presse, Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre, acte la décision du gouvernement, mais insiste sur la responsabilité du pharmacien et les risques liés à la vente de médicaments sur Internet.

" L’Ordre ne peut qu’être respectueux de la loi. Pour autant, sa mission de santé publique l’oblige à rappeler avec vigueur les risques majeurs du commerce électronique des médicaments ", explique Isabelle Adenot.

Confidentialité menacée, falsifications, vérification du respect des règles professionnelles plus difficile, etc. constituent des risques pour l'Ordre.
L'Ordre souligne aussi qu'il " est contradictoire de vouloir lutter contre la surconsommation médicamenteuse et de favoriser des sites à finalité essentiellement commerciale et non de santé publique ".

L'Ordre des pharmaciens " appelle tous les acteurs de la chaîne du médicament à se mobiliser : ou Internet élargit la liberté du patient sans mettre sa santé en péril, et élargit le champ d'action des pharmaciens [...], ou bien il sera vecteur de désorganisation et de menaces ".

L'instance attend les textes de l'ordonnance pour " se prononcer sur le respect des dispositions essentielles qu'il défend avec vigueur ".


communiqué de presse de l\'Ordr

bonjour,

@JP Ce qu'un robot de référencement peux faire, un autre robot peut le faire. et là, quand tu vois qu'en fonction du tampon horaire, tu trouve un fichier valide ou pas ... La DGCCRF a toutes les preuves nécessaires pour montrer à un juge l'intention manifeste de contourner la loi.

Bon, c'est bien sûr un schéma théorique, tu peux truquer bien plus finement. Mais cela nécessite alors d'avoir des compétences que seuls de gros opérateurs auront. On en revient à ce qui a déjà été dit : cette règlementation exclue les petits joueurs.

Pour aller plus loin, il faudra étudier les textes minutieusement pour déterminer le périmètre de l'activité et les façons de travailler dans ce périmètre (ou à l'extérieur pour ceux qui ont une âme de casse cou).

J'entrevoie tout de même des possibilités qui permettraient à des petits de participer au jeu. Cela serait-il rémunérateur, bien difficile à dire.

Rémi

Tout à fait d'accord sur le principe et les moyens pour aboutir au deni de service. Maintenant, saturer un site avec quelques outils et quelques machines adaptés est plus aisé que ce que la théorie nous dit car les serveurs utilisés sont la plupart du temps sous-dimensionnées par souci de rentaiblité.

Tout ceci reste bien évidemment dans l'aire du théorique et ne suggère ni n'induit une quelconque intention de passer à la pratique qui nécessite de solides connaissances informatiques que seuls quelques initiés possèdent, soyons clairs.

Guilhem a écrit:

D.o.S.

Des attaques de type Deny Of Service.
Tu plaisantes ?
D'abord c'est illégal.
Ensuite, à moins d'avoir un parc de plusieurs milliers de machines coordonnées pour lancer des requêtes au même moment vers une adresse donnée, tu n'y arriveras pas.
Alors certes, il parait qu'on peut louer moyennant quelques centaines d'euros les services de hackers dans des pays de l'est qui utilisent un parc de PC zombies pour lancer une attaque.
Si le coeur t'en dit ...

Oui, tu as raison c'est le fichier robots.txt qu'il faudra renseigner.
Il n'empêche que créer un site internet, claquer du fric, assurer la maintenance du site, et tout faire pour qu'il ne soit pas référencé limitant de facto considérablement les ventes, me laisser perplexe.

Je ne peux m'empêcher de penser qu'il est tellement facile de :
1-déclarer son site manuellement sur google avec la page [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
2-La nuit, durant quelques heures, et pendant quelques jours virer le fichier robots.txt et mettre en place les tag HTML qui vont bien sur la page d'accueil du site. Cela va permettre au robot google de venir faire un tour et de référencer votre site.
3-Une fois ce travail fait en toute discrétion, rétablir vite fait le fichier robots.txt et supprimer les meta-tag des moteurs de recherches pour empêcher un nouveau référencement du site (mais le mal est fait).

Bilan : le site est référencé et figure en haut de classement (d'autant plus facilement que les autres sites ne sont pas référencés)
Et le pharmacien ne devrait pas être embeté car le code source de ses pages HTML ou PHP est conforme à la loi

Oui, je sais, je suis un geek vicieux

rdufourcq a écrit:

JP a écrit:

... Et pas de référencement sur Google.
Autrement dit, cette règle est absolument impossible à appliquer et à vérifier.

Un simple paramètre dans l'entête du site permet d'indiquer aux robots des sites de référencement qu'ils ne doivent pas présenter ce site parmi les résultats de recherche. Le contrôle est très simple à faire, et sous l'entière responsabilité du webmaster, chapeauté par le directeur de la publication qui, je pense, ne saurait être que le pharmacien ayant engagé son diplôme pour la pharmacie en dur considérée.

Rémi

D.o.S.

Guilhem a écrit:

Maintenant, vous voulez contrer tel ou tel vendeur ? Facile, demandez à Free ce qui leur est arrivé en janvier...

Je ne vois pas à quoi tu fais allusion. Peux tu m'éclairer ?

Rémi

Je vous résume les "pensées" comptable de la vente des médicaments sur internet.

Possible si l'investissement est à hauteur de 70k€ minimum car besoin de machines, de stock, de 1 FE et de bande passante.

A moins, c'est hypothétique car jamais cela ne pourra être rentabilisé.
A plus c'est hypothétique car, sans l'aide des médicaments listés, il faut une croissance exponentielle telle que docmorris n'a pas pu l'atteindre.

Maintenant, vous voulez contrer tel ou tel vendeur ? Facile, demandez à Free ce qui leur est arrivé en janvier...

JP a écrit:

... Et pas de référencement sur Google.
Autrement dit, cette règle est absolument impossible à appliquer et à vérifier.

Un simple paramètre dans l'entête du site permet d'indiquer aux robots des sites de référencement qu'ils ne doivent pas présenter ce site parmi les résultats de recherche. Le contrôle est très simple à faire, et sous l'entière responsabilité du webmaster, chapeauté par le directeur de la publication qui, je pense, ne saurait être que le pharmacien ayant engagé son diplôme pour la pharmacie en dur considérée.

Rémi

... Et pas de référencement sur Google.
Autrement dit, cette règle est absolument impossible à appliquer et à vérifier.
Si le site se retrouve bien référencé sur Google, qui accuser ? Google ou le site.
Une belle partie de ping pong en perspective.

Littlebeetle23 a écrit:

Règle de déontologie applicable aux pharmacies. Ceci veut donc dire que les sites n'auront pas le droit de faire de la publicité ou de solliciter la clientèle.
Si cette règle est respectée, ces sites seront donc très limités.
Dès que Leclerc & co auront récupéré la délivrance des médicaments NR (c'est le stade d'après), ce sera simple pour eux avec leur pharmacien, de pouvoir les vendre sur internet.
Et là nos patients pourront se faire livrer en plus de leur course à domicile, leurs médocs avec. Tout ceux qui auront ouverts un site de vente ne pourront pas rivaliser et craqueront très vite, puis ce sera nous.

tissot a écrit:

Cette modalité de dispensation de médicaments est réservée aux pharmaciens ayant obtenu une licence pour créer une officine de pharmacie physique.

Je ne vois pas comment Leclerc pourrait faire avec ses pharmaciens sans licence.

Rémi

Règle de déontologie applicable aux pharmacies. Ceci veut donc dire que les sites n'auront pas le droit de faire de la publicité ou de solliciter la clientèle.
Si cette règle est respectée, ces sites seront donc très limités.

Dès que Leclerc & co auront récupéré la délivrance des médicaments NR (c'est le stade d'après), ce sera simple pour eux avec leur pharmacien, de pouvoir les vendre sur internet.
Et là nos patients pourront se faire livrer en plus de leur course à domicile, leurs médocs avec. Tout ceux qui auront ouverts un site de vente ne pourront pas rivaliser et craqueront très vite, puis ce sera nous.

Présentée aujourd’hui en Conseil des ministres, l’ordonnance permettant de transposer la directive européenne sur les médicaments falsifiés, autorise la vente de médicaments sur Internet en France par les pharmacies.

« Cette modalité de dispensation de médicaments est réservée aux pharmaciens ayant obtenu une licence pour créer une officine de pharmacie physique. Elle relève de l’entière responsabilité du pharmacien, est limitée aux seuls médicaments en libre accès et est soumise aux règles de déontologie applicables à l’officine », peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres en ligne sur le site Internet de l’Elysée.


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