Je conseille à Guilhem d'arrêter de fumer la moquette
Automédication : un marché dynamique en 2012
La 11ème édition du baromètre Afipa de l’automédication*, réalisé auprès du panel Xpr-SO
de Celtipharm, révèle que ce marché reste dynamique dans un contexte économique morose. L’an passé, le marché de l’automédication a enregistré une croissance de 3,2% en valeur, alors que les médicaments prescrits étaient en baisse (-2,4%). Le baromètre de l’Afipa met en exergue la croissance ininterrompue de l’automédication depuis 2009 (+1,8% en 2009, +2,2% en 2010, +1,9% en 2011). Croissance qui permet aujourd’hui à l’automédication de représenter 7,6% du chiffre d’affaires TTC médicament, soit +0,4 point par rapport à 2011. En volume, ce marché reste stable (-0,3%), alors que celui des médicaments prescrits est en recul de 1,5%. Le déremboursement de certaines spécialités intervenu en 2011 et en 2012 est l’un des facteurs permettant d’expliquer cette progression, de même que l’innovation ou l’attrait des consommateurs vers d’autres produits à plus forte valeur ajoutée ou contenus dans de grands conditionnements et l’augmentation de la TVA. Selon cette étude, le marché de l’automédication suit la tendance des autres marchés du selfcare (compléments alimentaires et dispositifs médicaux non prescrits) qui sont eux aussi en progression avec, respectivement +5,9% et +4,3%.
Trois segments de marché contribuent plus particulièrement à la croissance :
- les produits des voies respiratoires dont les ventes ont crû de 3,3% en 2012, soit 17 M€,
- les produits d’antalgie qui ont enregistré une progression de 5,1% en valeur, soit 19,8 M€,
- les produits pour la circulation qui affichent la progression des ventes en valeur la plus importante : +10,9%, soit une augmentation de 13,5 M€ entre 2011 et 2012.
Côté prix, l’Afipa observe que les pharmacies ont significativement baissé le prix des médicaments en libre accès (en euros courants) et que la dispersion des prix d’une officine à l’autre se réduit. Par ailleurs, les pharmacies disposant d’un espace libre accès (69% des officines) ont davantage dynamisé leurs prix que les autres. Cet espace permet de développer le chiffre d’affaires de l’automédication. En effet, une pharmacie proposant du libre accès vend 4% de plus qu’une officine qui n’en a pas.
Malgré cette croissance générale de l’automédication, la pratique reste peu développée en France par rapport aux autres pays européens. En moyenne, un Français consacre 32,56€ par an à l’automédication, contre 59,63€ en Belgique et 58,92€ en Irlande. Des marges de manœuvre sont donc encore possibles. Reste aux pouvoirs publics de montrer leur volonté d’aller en ce sens… Ils auraient tort de s’en priver quand on sait que l’automédication est un facteur de régulation du système de soins (désengorgement des urgences et des cabinets médicaux) !
*La définition du marché de l’automédication correspond aux produits de prescription médicale facultative, qu’ils puissent être remboursés ou non, conseillés par le pharmacien, c’est-à-dire qui n’ont pas été prescrits par le médecin.
Source : Afipa-Celtipharm, 23 janvier 2013