"L'Agence du médicament préconise d'arrêter l'usage de Diane 35 comme contraceptif" selon leparisien.fr

29 % de femmes sous pilule envisagent de changer de contraception 12/02/2013

Selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour le magazine féminin Grazia, 29 % des femmes interrogées qui sont sous pilule ou utilisent un médicament comme pilule (comme Diane 35) envisagent de changer de mode de contraception.

En revanche, 71 % des femmes utilisant un mode de contraception hormonal (pilule ou assimilés, implant, stérilet, anneau vaginal, etc.) sont aujourd’hui confiantes (18 % très confiantes, 53 % plutôt confiantes). Seules 4 % des sondées se déclarent " très inquiètes " et 25 % " plutôt inquiètes ".

91 % des femmes font confiance à leur gynécologue, mais seulement 53 % à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et 43 % à Marisol Touraine. Elles ne sont que 25 % à témoigner leur confiance dans les laboratoires pharmaceutiques.

Qui n'a pas rencontré Catherine L. et n'en a pas gardé un souvenir impérissable
Plus sérieusement et pour revenir au sujet :

Le Leem veut l'ouverture et le partage des données de santé publique 31/01/2013

Lors de ses vœux à la presse ce matin, Hervé Gisserot, nouveau président du Leem (les entreprises du médicament), a largement abordé la question de la confiance dans le médicament en faisant référence à l'actutalité sans citer les pilules de 3e et 4e générations et Diane 35.

Hervé Gisserot souhaite notamment que les patients soient mieux informés. Il réclame également une ouverture et un partage des données de santé publique, à l'instar d'Initative Transparence Santé qui a lancé un manifeste.

Le président du Leem a également abordé la situation économique du secteur et a appelé à " renforcer la cohérence et la lisibilité des politiques publiques ".

Guilhem a écrit:

rdufourcq a écrit:

[...]Mon assistante me faisait remarquer le silence assourdissant de Catherine Lemorton dans cette affaire alors qu'elle semblait plutôt être LA personne au sein du gouvernement qui soit la plus qualifiée, tant par son diplôme que par ses faits d'armes (un exemple) pour communiquer à ce sujet.[...]

Précisons que C. Lemorton est Présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale et à ce titre, n'est pas membre du gouvernement.

Cette commission a pour domaines de compétence l’emploi et les relations du travail, la formation professionnelle, la santé et la solidarité, les personnes âgées, les personnes handicapées, la famille, la protection sociale, les lois de financement de la sécurité sociale et le contrôle de leur application et l’insertion et l’égalité des chances.

Tout un programme... Audible avec tout ça ?

Ah Catherine Lemorton notre chère élue pharmacienne, j'ai vu ce midi un reportage où elle était interviewé sur les salaires des élus. Elle a dit qu'elle gagnait beaucoup plus avant quand elle avait sa pharmacie tout en travaillant beaucoup moins. Merci Catherine de nous défendre si brillamment.
Du coup après quand ses nouveaux copains élus PS voteront des lois pour baisser de nouveau nos marges, elle ne pourra qu'acquiescer.

rdufourcq a écrit:

[...]Mon assistante me faisait remarquer le silence assourdissant de Catherine Lemorton dans cette affaire alors qu'elle semblait plutôt être LA personne au sein du gouvernement qui soit la plus qualifiée, tant par son diplôme que par ses faits d'armes (un exemple) pour communiquer à ce sujet.[...]

Précisons que C. Lemorton est Présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale et à ce titre, n'est pas membre du gouvernement.

Cette commission a pour domaines de compétence l’emploi et les relations du travail, la formation professionnelle, la santé et la solidarité, les personnes âgées, les personnes handicapées, la famille, la protection sociale, les lois de financement de la sécurité sociale et le contrôle de leur application et l’insertion et l’égalité des chances.

Tout un programme... Audible avec tout ça ?

Bonjour,

Mon assistante me faisait remarquer le silence assourdissant de Catherine Lemorton dans cette affaire alors qu'elle semblait plutôt être LA personne au sein du gouvernement qui soit la plus qualifiée, tant par son diplôme que par ses faits d'armes (un exemple) pour communiquer à ce sujet.

Cela rejoint diverses critiques formulées à l'égard du Ministère des Affaires Sociales auquel était reproché la totale phagocytose du portefeuille de la santé qui n'est plus géré depuis de nombreuses années que comme un poste de dépenses et non un portefeuille nécessitant une vraie politique sur le long terme.

Rémi

C'est bien le problème de cette affaire. Faute d'enregistrements complets des notifications (trop peu nombreuses, on en a déjà parlé ici) il manque pas mal d'informations qui permettraient de bien percevoir la contribution de ces contraceptifs, mais également des facteurs de co-morbidité comme ceux que tu cites.

Rajout : Et puis, j'y pense ! En quoi le risque associé à l'utilisation de la cyprotérone est il acceptable en dermatologie et pas en gynécologie ? En effet, dans ce que j'ai entendu (je n'ai pas lu le communiqué de presse de l'ANSM) on ne met plus en parallèle les risques relatifs, on parle de risque absolu. Dans cette optique, le risque d'embolie pulmonaire est il acceptable pour quelques boutons sur le front ?

Ne s'agit-il pas pas plutôt de rediscuter la place de la cyproterone dans l'arsenal thérapeutique et donc d'étandre la question à Androcur dans ces diverses indications (y compris celles en andrologie, même si je crois que le risque est moindre chez le sujet masculin).
Fin de rajout.

Rémi

Diane 35 (et ses génériques): quatre morts en 25 ans selon les données de pharmacovigilance......
Rien sur le tabac ou l'alcool ????

Bonjour,

La seule chose à faire est de contacter le prescripteur. Devant toute imprécision dans une ordonnance, c'est très certainement ce que tu fais. Pourquoi déroger ?

Par contre, avec l'équipe, nous avons convenu de durcir les dépannages de contraceptifs oraux. Prescription de moins d'un an dument enregistrée dans notre système.

Rémi

28.01.2013, 09h56 | Mise à jour : 10h47


Le directeur de l'Agence du médicament (ANSM), Dominique Maraninchi, a déclaré lundi qu'il fallait «arrêter» d'utiliser Diane 35 comme contraceptif. Il a confirmé sur RTL que des «décisions seraient prises dans la semaine» concernant le Diane 35, fabriqué par le groupe pharmaceutique allemand Bayer, en tant que traitement contre l'acné, compte tenu de son profil de risque (thromboses pouvant déboucher sur des embolies pulmonaires).


L'Agence nationale du médicament fait état sur les 25 dernières années de quatre décès «imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35», un traitement contre l'acné mais à l'usage détourné comme contraceptif oral et utilisé par 315 000 femmes.http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/l-agence-du-medicament-preconise-d-arreter-l-usage-de-diane-35-comme-contraceptif-28-01-2013-2519411.php

-----

Sur le fond, les questions de société liées à l'utilisation de Diane 35 comme contaceptif et leurs circonstances de prescription ne sont pas faciles à trancher. Sur la forme, que pouvons nous faire ? Refuser ?