"Les pharmaciens confirment le recul de la consommation de médicaments" selon jim.fr

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" par Bruno Martrette - Publié le 11 Février 2013

Pour la première fois depuis dix ans, les Français consommeraient moins de médicaments. C'est la confirmation d'une tendance observée depuis 2009

Pour la première fois depuis plus de dix ans, les Français ont réduit leur consommation de médicaments achetés en pharmacie en 2012. Ceux remboursés, mais également ceux qui ne sont pas soumis à prescription. Un bilan dressé par Celtipharm , une société de recueil d'informations et qui dispose d’un panel de 3 004 pharmacies suivies en temps réel. Cette tendance à la baisse corrobore les derniers chiffres fournis par l'Assurance Maladie. En 2012, les remboursements de médicaments par l'Assurance Maladie ont chuté à -0,9% après une progression de +1,2% en 2011. Un résultat qui s'explique par un net ralentissement du volume, un important effet des baisses de prix (-3,5 point) et un fort effet générique (-1,8 point), notamment grâce à la mesure tiers-payant contre générique mise en place à partir de la seconde moitié de l'année.
La décélération durable des dépenses de médicaments semble bien amorcée. Après des taux annuels de remboursement oscillant entre +7 et +9% au début des années 2000, ils sont descendus à 2% en 2009 et 2010 et -0,2 % en 2011 (données hors rétrocession hospitalière). Ainsi, en 2011, près d'1 milliard d'euros d'économie a été réalisée grâce aux actions mises en oeuvre.

Plusieurs facteurs peuvent là aussi expliquer la baisse des volumes de médicaments de ville consommés en 2011.

Les actions mises en oeuvre par les autorités sanitaires et par l'Assurance Maladie depuis plusieurs années portent leurs fruits: action de maîtrise médicalisée avec la négociation d'objectifs collectifs pour les médecins, associées à des campagnes de sensibilisation, mise en place de contrats d'objectifs avec les médecins de ville et les établissements hospitaliers déremboursements de médicaments à service médical rendu insuffisant...

« Cette évolution pourrait ainsi témoigner d'une prise de conscience réelle par les prescripteurs et les patients des enjeux d'une utilisation plus appropriée des médicaments, note l'assurance maladie. Les années à venir permettront de confirmer si ces tendances s'inscrivent dans la durée » "

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" Publié le 11/02/2013

Paris, le lundi 11 février 2013 – Tout au long du second semestre de l’année 2012, les chiffres se sont accumulés mettant en évidence, pour la première fois depuis de nombreuses années, un recul de la consommation de médicaments en France. Ainsi, en juillet, le groupe de réflexion LIR dédié à l’industrie pharmaceutique révélait que les niveaux de consommation de médicaments en France se situaient désormais dans la moyenne européenne. Quelques semaines plus tard, le Comité économique des produits de santé (CEPS) observait que la progression du marché du médicament avait été cantonnée à 0,7 % entre 2010 et 2011, contre une croissance annuelle de 7,7 % au début des années 2000. Enfin, plus récemment, l’Assurance maladie a confirmé que sur les douze premiers mois de l’année de 2012 les dépenses liées aux médicaments délivrés en officine ont diminué de 1,5 %.
Crise de confiance et crise économique

Cette tendance dont se félicitent les économistes est confirmée aujourd’hui par une enquête menée par le portail d’information dédié aux pharmaciens Celtipharm qui a interrogé sur ce point les 3 000 pharmacies de son « panel ». Il apparaît tout d’abord que « le nombre d’ordonnances a baissé de 1,5 % et le nombre moyen de prescriptions a reculé de 1,1 % » détaille le directeur associé de Celtipharm, Yann Aube au Parisien qui révèle ces nouveaux chiffres. On observe également un recul de 0,4 % de la vente des médicaments accessibles sans ordonnance. Au total, la diminution a atteint 40 millions de boîtes sur un total de trois milliards. Les raisons de cette tendance sont nombreuses et plusieurs sont avancées par le Parisien : multiplication des déremboursements, évolution des habitudes de prescription (liées notamment à la mise en place d’une « prime à la performance »), défiance accrue à l’égard des médicaments, efficacité des campagnes de sensibilisation et crise économique (qui explique notamment le recul de l’automédication) qui s’ajoutent à un contexte épidémiologique en 2012 qui n’a pas entraîné de « sur consommation ».


Léa Crébat "

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