"Controverse sur les statines : il faut raison garder" selon lepoint.fr

Bonjour,

Modifier l'hygiène de vie constitue l'une des recommandations classiques. Cependant, si je me fie à mes clients quand je les interroge, ceux sortant d'hospitalisation après s'être fait posé un stent n'ont quasiment jamais reçu la moindre information à ce sujet. Est-ce un oubli regrettable des médecins ou le constat désabusé que ces informations ne se trouvent jamais mises en pratique ?

Rémi

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/18/97001-20130218FILWWW00477-anti-cholesterol-un-arret-absurde.php

" AFP Publié le 18/02/2013 à 13:04

Une dizaine d'organisations représentant la cardiologie française ainsi que des associations de patients ont dénoncé aujourd'hui une "absurde remise en cause" des médicaments anti-cholestérol par le Pr Philippe Even dans un deuxième livre qui sort cette semaine. "De nombreux scientifiques ont souligné le côté provocateur et très imprécis de ces deux livres, par des auteurs dont les champs de compétence médicale sont à la fois limités et discutables dans ce domaine d'expertise", écrivent les organisations dans un communiqué.

Dans son livre "la vérité sur le cholestérol", le Pr Even lance une nouvelle offensive sur les statines (anti-cholestérol), cinq mois après avoir co-écrit le "Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux" avec le Pr Bernard Debré dans lequel il affirmait déjà que la prescription de statines était inutile dans 9 cas sur 10. Parmi les organisations signataires du communiqué figurent plusieurs sociétés savantes telles que le Collège National des Cardiologues français ou encore le Collège des Cardiologues de Hôpitaux.

Le communiqué souligne que les maladies cardiovasculaires représentent la 2e cause de mortalité en France et la première chez les femmes, et que les patients qui prennent des statines ne doivent pas les interrompre "sans consulter leur médecin traitant pour obtenir les informations et les éclaircissements qu'ils souhaitent". "Il n'y a pas un seul médicament en médecine préventive qui ait un niveau de preuves d'efficacité aussi élevé que les statines", relève le communiqué. Il souligne que "nier le bénéfice des statines et leur impact sur l'espérance de vie, c'est à la fois malhonnête (en niant les faits scientifiques) et dangereux (pour les patients qui de bonne foi arrêteront leur traitement)".

"Nier les progrès thérapeutiques, porter les suspicions sur les médecins, c'est aussi ignorer l'amélioration incontestable du pronostic cardiovasculaire dans notre pays avec pour exemple, une chute spectaculaire de 68% en 15 ans de la mortalité hospitalière après un infarctus du myocarde", ajoutent les organisations. "

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/controverse-sur-les-statines-il-faut-raison-garder-18-02-2013-1628620_57.php

" Le Point.fr - Publié le 18/02/2013 à 11:37

Sans les diaboliser ni en faire une panacée, il est évident que ces médicaments utiles contre l'excès de cholestérol sont trop prescrits.

Alors que son dernier livre consacré au cholestérol "ami" et aux statines "ennemies" n'est pas encore mis en vente, le professeur Philippe Even fait souffler un vent de panique et suscite une levée de boucliers dans notre pays. En dehors des vives réactions de la Haute Autorité de santé, des cardiologues, des diabétologues et autres, la revue Cochrane (qui veille aux conflits d'intérêts et ne reçoit aucun financement de l'industrie pharmaceutique) vient de publier une nouvelle méta-analyse sur l'effet des statines en prévention primaire, c'est-à-dire avant tout accident. Ses conclusions vont dans le sens inverse de celles du pourfendeur de ce type de traitement. Mais le médiatique professeur ne manquera sans doute pas de s'attaquer à ce travail qui inclut des essais cliniques dont il critique la méthodologie.

Petit rappel : début 2011, Fiona Taylor, de la London School of Hygiene & Tropical Medicine à Londres, et ses collègues avaient conclu à la "prudence" concernant la prescription des statines en prévention primaire des maladies cardiovasculaires. Ils avaient certes observé des réductions significatives de la mortalité des personnes traitées, mais ils n'avaient pas estimé que les publications scientifiques réunies étaient assez "solides".
Quatre essais supplémentaires

L'équipe a ensuite refait une analyse en incluant quatre essais supplémentaires par rapport à celles de 2011 et en intégrant de nouveaux résultats d'études déjà incluses. Cela lui a permis de conclure que les statines en prévention primaire diminueraient la mortalité toutes causes de 14 %, les événements cardiovasculaires fatals ou non de 25 %, les événements coronaires fatals ou non de 27 %, les accidents vasculaires cérébraux fatals ou non de 22 %, et les revascularisations de 38 %. Sur cette base, il faudrait traiter 1 000 patients par statine durant 5 ans pour éviter 18 événements cardiovasculaires majeurs, notent ses auteurs.

Et une autre méta-analyse, de la Cholesterol Treatment Trialists Collaboration cette fois et parue l'an dernier, a également confirmé un bénéfice des statines. Ce travail, cité à plusieurs reprises dans la nouvelle revue Cochrane, a même montré que ce type de médicament aurait un effet positif quel que soit le taux de cholestérol de départ.

Concernant la tolérance, elle semble bonne même s'il existe des risques de douleur musculaire et de rhabdomyolyse (destruction du muscle) avec des doses élevées. "La totalité des données supporte désormais les bénéfices des statines en prévention primaire", concluent les auteurs, ajoutant prudemment qu'il serait utile de comparer l'ampleur de l'effet des statines et celle des interventions sur l'alimentation et l'exercice physique.
Usage raisonnable

Une recommandation conforme à celle de la Haute Autorité de santé, qui a procédé en 2010 à l'analyse critique de très nombreuses études. Elle en a retenu 91 (soit 170 000 patients). Conclusion : "Un certain mésusage des statines en France : un recours abusif aux statines en prévention primaire - en regard notamment des effets secondaires possibles de ces molécules - chez des personnes qui ne sont pas à haut risque, en même temps qu'un défaut de prescription de statines chez des patients qui le justifieraient." De plus, la HAS insiste sur le fait qu'en prévention secondaire - c'est-à-dire après un accident cardio-vasculaire, infarctus, AVC - l'intérêt des statines est indiscutable.

Il est donc certain que, parmi les millions de patients prenant des statines dans notre pays (cinq selon le professeur Even, sept selon le docteur de Lorgeril, auteur d'un précédent livre sur le sujet), un bon nombre devraient modifier leur hygiène de vie plutôt que de se reposer sur un traitement. Pourtant, il ne faut pas jeter aussi brutalement le discrédit sur ces médicaments susceptibles de sauver des malades. Mais un usage raisonnable n'est ni le fort des Français ni celui de certains de leurs médecins... "

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Je ne retrouve pas les autres posts (s'il y en a) sur le sujet spécifique des statines. Help. Sinon ok.