Crise : les pharmaciens redressent la barre
Publié le 13/07/2012
Paris, le vendredi 13 juillet 2012 – Bien sûr, il n’est nullement question de crier à l’embellie financière, ni même à la fin des années noires. Cependant, l’analyse de l’activité des officines par le cabinet Xerfi Precepta révèle comment marquées par plusieurs années « d’austérité » les pharmacies ont su s’adapter et retrouver des perspectives si non enthousiasmantes tout au moins meilleures. Les efforts n’ont pas été indolores : réduction du personnel, blocage des salaires, stratégie d’achat réorientée vers les rétrocessions, les pharmacies ont dû faire de nombreux sacrifices. Mais les résultats sont là : aujourd’hui elles affichent un taux de résultat net de 5,2 %, contre 4,4 % en 2008 et retrouvent donc un niveau de profitabilité comparable à celui de 2005. Ce redressement est également la conséquence d’un autre phénomène directement imputable à la crise : la disparition de 650 officines en dix ans. Autant d’éléments ainsi résumés par Emmanuel Sève, directeur d’étude chez Xerfi Precepta cité par le Quotidien du pharmacien : « Il est évident que la situation n’est pas égale pour toutes les pharmacies, mais la tendance générale est positive, avec une progression de la profitabilité. C’est logique puisque le réseau dans son ensemble est en diminution et les officines ont su s’adapter et se réorganiser ». Concernant les perspectives d’évolution pour les années à venir, la prudence reste de mise, même si l’introduction de nouveaux modes de rémunération pourrait bien changer la donne en limitant la dépendance des pharmaciens aux volumes de vente de médicaments. En tout état de cause, quel que soit l’avenir attendu pour les officines, aux yeux d’Emmanuel Sève, les groupements auront un rôle prépondérant à jouer. « Les groupements accompagnent les pharmaciens non seulement dans les évolutions du métier, mais aussi pour tout ce qui est transfert, regroupement, solutions capitalistiques, etc. (…) Les groupements seront en première ligne là où, individuellement, les pharmaciens ne pourront se battre. »