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 Utiliser antioxydants et vitamines à dose thérapeutique.

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2 participants
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rdufourcq




Messages : 398
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Clichy

Utiliser antioxydants et vitamines à dose thérapeutique.  Empty
MessageSujet: Re: Utiliser antioxydants et vitamines à dose thérapeutique.    Utiliser antioxydants et vitamines à dose thérapeutique.  EmptyLun 17 Oct 2011 - 13:24

Bonjour,

Beaucoup d'idées fausses circulent au sujet des anti-oxydants.

La première consiste à considérer que tout phénomène produisant des radicaux libres sont néfastes à la santé. Les macrophages tuent leurs cibles par burst oxydatif, entendez par le déversement dans l'endosome d'enzymes qui produiront localement une grande quantité de radicaux libres. L'apopotose (mort cellualire programmée met en route une quantité impressionnante de voies métaboliques conduisant à la production de radicaux libres. L'une des enzymes les plus importantes du règne vivant, la ribonucléotide oydase (catalyse le passage ribose vers desoxyribose dans les mucléotides) utilise une chimie radicalaire très fine qui fait circuler des radicaux libres dans un couloir long de 45 angström, couloir qui sépare la région où l'électron supplémentaire est arraché et la zone où la réaction de retrait du reste hydroxyle se réalise.

La seconde consiste à dire qu'il suffit d'un seul antioxydant pour contrer le "stress oxydatif". Ce raisonnement a conduit à l'utilisation de doses très importantes de sélénium par exemple. Plusieurs études ont montré qu'une supplémentation en sélénium n'apportait rien pour certaines, ou se révélaient néfastes pour d'autres. Ces études mal construites n'apportaient aucune piste pour essayer de comprendre la raison de ces résultats qui avaient surpris leurs promoteurs.

On est aujourd'hui au même stade que l'immunologie il y a 30 ans où l'on pensait qu'un dosage plasmatique d'une cytokine suffisait à donner une idée claire des mécanismes où intervenait celle ci. Depuis, on a appris que la concentration est bien le facteur clé, mais dans le micro environnement de la réaction étudiée. Notre mode de pensée est probablement trop globalisant. Certaines pistes ont été identifiées mais il faudra quelques années pour qu'elles donnent des guides solides pour la gestion du stress oxydant.

D'autre part, plusieurs angles d'utilisation sont possibles : la supplémentation dans le cadre d'un sujet réputé en bonne santé (ou presque) où l'on essayera d'optimiser les capacités de ce sujet à gérer ce stress oxydatif. Viendront alors les conseils nutritionnels et d'hygiène de vie (j'en ai marre de me voir demander du sélénium ACE par des fumeurs) ainsi que l'utilisation de formules contenant de nombreux composants dans des doses raisonnables. Supplémentation d'un sujet en bonne santé globale, mais atteint d'une affection où des mécanismes de type stress oxydatif ont été mis en cause, à qui l'on proposera des formules soit plus spécialisées (un complément contenant de la lutéine et de la zéaxanthine chez un sujet atteint d'une forme mineure de DMLA, par exemple) soit plus fortement dosées.

Les antioxydants constituent une voie de recherche importante mais qui reste pour l'instant dédaignée par l'industrie pharmaceutique, faute de donner des pistes claires de développement de substances qui puissent être protégées par un brevet. Tant que cela ne poindra pas à l'horizon, seuls les labos ayant un financement public contribueront à la recherche, soit par le décryptage des mécanismes fins reliant la notion de stress oxydatif à la pathologie, soit par des études observationnelles de grande envergure montrant l'intérêt ou non de telle ou telle stratégie (thérapeutique ou préventive) selon les diverses populations étudiées.

Le conseil en nutrithérapie peut être une voie de développement intéressante si l'on se donne les moyens de bien le faire. Très rares sont les médecins compétents dans le domaine, et comme il échappe pour l'instant à la prescription médicale, nous avons une carte à jouer ici.

Rémi
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florence




Messages : 104
Date d'inscription : 24/02/2011

Utiliser antioxydants et vitamines à dose thérapeutique.  Empty
MessageSujet: Utiliser antioxydants et vitamines à dose thérapeutique.    Utiliser antioxydants et vitamines à dose thérapeutique.  EmptyLun 17 Oct 2011 - 12:21

Vertus des vitamines et risques des oxydants: la médecine très perplexe
Les risques posés par les oxydants, et les vertus des vitamines pour les neutraliser et préserver la santé, sont remis en question par nombre d'études dont plusieurs révèlent le danger d'une surconsommation de certains de ces micronutriments populaires.

« Tout le monde est un peu perdu car logiquement les vitamines, des anti-oxydants, devraient agir contre les maladies, mais toutes les données cliniques ne montrent aucune différence », explique le Dr Toren Finkel, directeur du Centre de médecine moléculaire aux Instituts nationaux de la Santé (Nih). « Ceci signifie qu'il faut revoir nos hypothèses sur les mécanismes de ces maladies et du rôle des oxydants », poursuit-il dans un entretien avec l'Afp. « On est toujours parti de l'idée que les oxydants étaient mauvais pour l'organisme et depuis ces dix dernières années on commence à se rendre compte que ce n'était pas forcément vrai », précise le chercheur.

Ainsi des recherches ont montré que les cellules utilisent les oxydants pour signaler une inflammation et que ces derniers n'endommagent pas toujours l'organisme, jouant un rôle utile, souligne-t-il. « Il faut donc retourner dans le laboratoire pour effectuer des recherches avec des cellules ou des animaux afin de mieux comprendre le rôle des oxydants et des vitamines », estime le Dr Finkel. « Durant de nombreuses années nous avons utilisé ces vitamines sans connaître leurs effets », concède-t-il. « Nous disposons de nombreuses données montrant qu'une carence de certaines vitamines est néfaste mais cela ne veut pas dire qu'en absorber beaucoup est mieux », selon lui.

20 milliards de dollars par an aux Etats-Unis

Ainsi une étude publiée le 11 octobre aux Etats-Unis indique une augmentation de 17 % du risque de cancer de la prostate chez des hommes prenant de la vitamine E à haute dose. Une autre recherche américaine menée avec des femmes, parue le 10 octobre révèle que des multi vitamines étaient inutiles et accroissaient légèrement leur risque de mortalité. Déjà en 2007, des chercheurs avait établi un lien entre un danger accru de diabète adulte et des suppléments de sélénium. Le problème « c'est que le public pense que plus est mieux et sans danger », relève David Schardt, un nutritionniste au « Center for Science in the Public Interest », un organisme à but non-lucratif. « Mais maintenant nous découvrons que certaines vitamines prises en grande quantité peuvent avoir des effets néfastes inattendus que nous ne comprenons pas », dit-il à l'Afp. « Il y a aussi un grand nombre de personnes qui ont la foi, presque comme une religion, en leurs vitamines », une attitude encouragée par une industrie qui pèse 20 milliards de dollars par an aux Etats-Unis où la moitié de la population consomme ces compléments alimentaires, explique ce nutritionniste. En outre, les fabricants de vitamines peuvent quasiment attribuer toutes les vertus à leurs produits aux Etats-Unis à l'exception de prétendre qu'ils traitent des maladies.

60 % ont une carence de vitamine E

Patsy Brannon, professeur de nutrition à l'Université Cornell (New York, nord-est), note que ce sont plus souvent les personnes se nourrissant bien et choisissant des aliments vitaminés, qui prennent des compléments de vitamines. Ainsi ils peuvent très vite atteindre des doses élevées et potentiellement risquées. Ces compléments peuvent néanmoins être nécessaires pour certains comme les femmes enceinte et les personnes âgées souffrant de carences chroniques. Mais pour la population générale, un régime alimentaire sein, composé de légumes et fruits riches en fibres ainsi que de protéines animales, fournit les vitamines et autres micronutriments nécessaires, indique-t-elle à l'Afp. Une recherche parue fin août dans le Journal of Nutrition montre qu'un grand nombre d'Américains se nourrit mal et ne prend pas de compléments vitaminés. Ainsi 25 % ont une carence de vitamine C, 34 % de vitamine A et 60 % de vitamine E, qui se trouvent surtout dans les fruits et légumes.

AFP

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