Immobilisme de la profession

Patience , Eric .
Tu sais bien que nos syndicats sont de bons négociateurs . Ils vont bientot revenir vers nous en nous disant " nous avons évité le pire"
Ca devient vraiment intolérable .
A quand une prise de conscience de la profession et de nos représentants

Le Sénat va supprimer les contraintes pesant sur les médecins libéraux dans les zones où ils sont en sous-effectif. Les devis sur les prothèses dentaires font débat.
a quinze mois de l'élection présidentielle, la droite s'apprête à envoyer un signal fort en direction des médecins libéraux, en supprimant des contraintes qui les mettent en rage. Le Sénat va modifier deux dispositions de la loi Hôpital, patients, santé et territoire, défendue en 2009 par Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé. Jamais entrées en vigueur, faute de décret, elles constituent néanmoins un « point dur » dans les rapports entre les syndicats de médecins et le gouvernement. « Nous allons supprimer des dispositions qui sont très mal vécues par les professionnels », explique le sénateur UMP Jean-Pierre Fourcade, qui présente la proposition de loi.

Examiné hier en commission, le texte annule d'abord le « contrat santé-solidarité ». Ce dispositif prévoyait une amende de 2.946 euros par an pour les médecins qui refusent de prêter main-forte à leurs collègues dans les « déserts médicaux », ces banlieues et zones rurales où les praticiens commencent à manquer.

Les médecins veulent plus
La loi va aussi abroger l'obligation faite aux médecins de déclarer leurs absences. « Cette obligation est difficilement applicable en raison de l'impossibilité d'en contrôler l'exécution », poursuit Jean-Pierre Fourcade. Le sénateur des Hauts-de-Seine veut enfin assouplir l'obligation faite aux dentistes de fournir le prix d'achat des prothèses à leurs patients. « C'est prendre les dentistes pour des épiciers », critique le parlementaire. Il n'est pas certain que cette disposition soit votée, car le rapporteur UMP, Alain Milon, veut maintenir la législation en l'état, via un amendement.

Ces gestes en direction des praticiens de ville, échaudés par les gouvernements de droite, font suite à la hausse d'un euro du tarif de la consultation, entrée en vigueur le 1 er janvier. Cela sera-t-il suffisant ? La CSMF, premier syndicat de libéraux, maintient la pression. Saluant « une première prise de conscience du gouvernement et des parlementaires », son président, Michel Chassang, estime que la proposition de loi « doit être complétée » si la majorité veut satisfaire « une profession particulièrement malmenée depuis 2007 ». Il demande notamment la suppression des pénalités prévues lorsque les praticiens ne transmettent pas électroniquement les feuilles de soin.

VINCENT COLLEN, Les Echos

Au vu de l'économie actuelle de l'officine, des avancées obtenues dans nos négociations, et en suivant cette logique de cause et d'effets, on peut en déduire que nous vivons "trés bien" les dispositions actuelles et que les professionels de la pharmacie sont "particulièrement contents" et en "veulent moins" ,

d'ou à quinze mois de l'élection, le signal "Fort" en direction des pharmaciens, qui consiste à annoncer un "déremboursement massif".

Chercher l'erreur et interrogeons nos représentants syndicaux.

Un état des lieux intéressant de G. Bonnefond. Japhet est tristement réaliste et Gaertner parle pour ne rien dire

jugez sur pièces: -> Pratis

Bonjour,
Pour un exercice libéral responsable et indépendant, voilà ce qui caractérise l'engagement de l'Union depuis bien des années.
Tout est dans ces 3 mots et nous avons largement milité pour que les décrets sortent concernant les sociétés Holdings (qui soit dit en passant ne sont pas des mots honteux).
Un "consensus" avait vu le jour sur la nécessité d'une sortie rapide, qui malheureusement n'aura pas durée longtemps, le point de discorde étant le fameux 5.1 que nous soutenions et soutenons toujours.
Je souhaite une sortie rapide de ces décrets qui permettraient de donner un peu d'air, toutefois il est important d'intégrer à notre réflexion la récente décision de la Cour de justice Européenne concernant les LABM.
Je reste néanmoins convaincu que le chantier sur la marge est prioritaire, en corrélation avec celui sur la convention pharmaceutique.
Cordialement.

Frédéric Laurent.
Vice Président UNPF

Je vous recommande les excellents articles sur les Holdings.

Je serais curieuse de connaître les arguments de la fédé, si quelqu'un peut faire venir s'exprimer ici un de leur soit disant ténors

Extrait Interview de Xavier Bertrand :

Mr Bertrand s'interroge donc sur "l'encadrement de la publicité et de la visite médicale", visite que Martin Hirsch souhaite même interdire. En effet dans une interview au Journal du dimanche l'ancien directeur de cabinet de Bernard Kouchner au secrétariat à la santé en 1999 s'est insurgé le 16 janvier contre l'influence de ces "représentants de commerce", sans lesquels "la France ne serait pas la championne du monde de la consommation de médicaments.

Vous avez raison les garçons, ça urge de trouver des relais de croissance type des applications de la loi HPST, rémunérer l'opinion pharmaceutique comme au Canada.....
Et dire que les syndicats se chamaillent et ne se polarise que sur la marge......

On a le syndicat majoritaire que l'on mérite , après, il faudra pas pleurer, ce sera trop tard.

Vous l'avez compris, chipie vote pas fédé .

Il y a surement une fraction de pharmaciens au bord de la retraite qui ont interet à vendre à prix élévé .
Le drame a toujours été de baser le prix de vente sur le CA et non sur l'EBE .
Mais bon , il doit quand meme y avoir un fort pourcentage de pharmacies qui souffrent économiquement ; comment alors expliquer que rien ne bouge ?
Désunion des syndicats , individualisme ????????
Nous sommes la seule profession qui accepte que son niveau de vie baisse chaque année sans meme lever le petit doigt .
Cette profession mérite-t-elle d'etre défendue .

Je modèrerais Droopy en disant : c'est " trop souvent " la génération qui a roulé sur l'or qui " essaye " ( et qui y arrive de moins en moins bien ) de vendre ses fonds de commerce à prix d'or.
Mais il existe aussi entre les deux une génération qui a acheté souvent à prix d'or, peine à faire face à ses échéances et qui n'a d'autre solution que de vendre à un prix élevé simplement pour équilibrer avec leurs dettes et ne pas en être de leur poche.
Vaste débat...

pascal a écrit:

@droopy
Ton analyse n'est pas fausse à quelque chose pret : les phiens ne roulent plus sur l'or comme tu le penses et tu vas bientot et malheureusement t'en rendre compte .
2 phies par semaine disparaissent ; quasiment la moitié sont en difficultés de trésorerie .
Donc les gens vont un jour se rendre compte que la situation a évolué .
Maintenant le drame est qu'à chaque niveau ( étudiants , syndicats , ordre ) personne ne peut s'entendre et se réunir pour faire évoluer les choses .
Sincèrement , il faut vraiment que les étudiants prennent conscience que leur avenir ne sera pas celui auquel ils s'attendent . Ils auront plus de difficultés que nous les anciens à s'installer ( fonds bcp plus chers , banques réticentes ) pour ensuite avoir un exercice totalement différent de ce qu'on leur enseigne à la fac .

Je sais bien tout ça mais le problème ce n'est pas ma génération, c'est la génération qui a roulé sur l'or, et qui aujourd'hui nous vend ses fonds de commerce à prix d'or.

Lorsque j'ai parler de tout ça avec les représentants des syndicats nationaux ils m'ont tous répondu qu'il devait protéger leur adhérents pas ma génération.
De plus ce sont ces mêmes pharmaciens qui freine la profession lorsque elle va dans le bon sens. Le rapport Rioli est un véritable gâchi par exemple

Pascal, je ne peux que plussoyer ton intervention...

@droopy
Ton analyse n'est pas fausse à quelque chose pret : les phiens ne roulent plus sur l'or comme tu le penses et tu vas bientot et malheureusement t'en rendre compte .
2 phies par semaine disparaissent ; quasiment la moitié sont en difficultés de trésorerie .
Donc les gens vont un jour se rendre compte que la situation a évolué .
Maintenant le drame est qu'à chaque niveau ( étudiants , syndicats , ordre ) personne ne peut s'entendre et se réunir pour faire évoluer les choses .
Sincèrement , il faut vraiment que les étudiants prennent conscience que leur avenir ne sera pas celui auquel ils s'attendent . Ils auront plus de difficultés que nous les anciens à s'installer ( fonds bcp plus chers , banques réticentes ) pour ensuite avoir un exercice totalement différent de ce qu'on leur enseigne à la fac .

Ok je suis d'accord avec toi. Sauf sur le point des étudiants.
Je m'explique, tous les jours je cotoie mes collègues étudiants sur le banc de ma jolie fac amiénoise (certes je le concède, Amiens n'est ni un modèle de démocratie, ni un modèle d'associatif étudiant), mais voilà, les représentants étudiants ne font pas leur travail. Quand je discute avec les collègues étudiants, personne n'a conscience de la gravité des choses, et personne ne sait comment réagir. Le dépit l'emporte.
Mais quand je dis "vous savez, l'ANEPF, ou même la corpo ont une certaine légitimé pour défendre nos études, et répondre à nos interrogations", j'ai des réponses interrogatives... La corpo fait des soirées (ce que je peux comprendre, c'est un de ses rôles), et les représentants étudiants, les administrateurs de l'ANEPF, sont inexistants et inconnus. Même moi qui m'intéresse aux débats, qui ai été élu deux ans et demi au sein d'une asso nationale représentative des étudiants de mon ancienne formation, je suis incapable de te citer le nom des représentants ANEPF amiénois.

Et quand je soulève le débat, en proposant des solutions pour alerter nos chers élus, mails et courriers aux députés, je n'ai aucune légitimé, et surtout aucune crédibilité.
Pis encore, quand je souhaite aller aux AG de l'ANEPF, pour m'investir un minimum dans la défense des études, je m'en vois refuser l'accès parce que la corpo a toute légimité pour envoyer des dossiers !!!

Il y a d'importants dysfonctionnements qui méritent qu'on en débatte, et il y a énormément de travail à faire au niveau de la comm, réunir des AG dans les facs pour en discuter, créer des permanences avec des étudiants informés qui expliqueraient l'étendue des dégâts au moindre intéressé....
Il faut faire vivre la démocratie étudiante, faire vivre les débats et AG, et défendre notre profession et faisant force de propositions....

En tant qu'ancien représentant étudiant je vais me permettre de répondre

Tout d'abord les étudiants sont très au courant de ce qu'il se passe, pourquoi? parce que notre maillage est bien plus performant que celui des pharmaciens. Il existe une mailing liste ou sont inscrit environ 150 personnes regroupant des anciens de l'anepf et les représentants des 24 facultés de France. Sur cette mailing de nombreux sujets sont débattu dont ceux qui vous inquiètent pour le moment.

Ex Leclerc, ils sont révoltés. mais je vais expliquer pourquoi ils sont révolté....

Pour les étudiants ou même les adjoints, les pharmaciens titulaires gagnent beaucoup d'argent. (j'en sais quelquechose, je viens juste de signer un compromis de vente)

Le plus gros problème c'est que les pharmaciens titulaires sont responsable de tout ce qui se passe aujourd'hui.
Je n'ose même pas décrire toute l'inventivité de certains pharmaciens pour...... (je me censure)


Voilà l'image que donne certains confrères plus bien entendu les scandales des fraudes fiscales, des trafics de médicaments....
Pourquoi se mobiliser pour le chiffre d'affaire de pharmaciens qui ont décridibilisé notre belle profession. Surtout quand on voit les salaires proposés par ces mêmes pharmaciens et au prix qu'ils essayent de vendre leur pharmacie.

De plus aucun pharmacien ne nous a aidé il y a deux ans quand les études de pharmacies ont été destructurées voir sujet sur PACES

Deux solutions, attendre que les pharmaciens crapuleux disparaissent ou bien que la profession se prennent en main et que la certification soit obligatoire, que les syndicats arrêtent de se taper, dessus que l'ordre fasse sont boulot et condamne réellement les crapules en interdisant à vie et non pour 3 mois...

Bref quand la profession sera propre elle sera écoutée....

Parce qu'il existe malheureusement une tendance générale à l'autisme chez les professionnels....
Pour ma part, ce qui m'inquiète le plus, c'est l'immobilisme et le mutisme des étudiants .... Trop peu conscients des problématiques professionnelles, ils ont tous les atouts pour mener de front un gros lobbying politique, et un mouvement de fond pour changer les mentalités de la profession, et surtout les modalités...
Les étudiants ont du temps, ils ont un poids politique, ils ont un ancrage dans l'enseignement sup'... Mais ils n'ont pas assez d'informations!

L'immobilisme des pharmaciens m'agace énormément .
Comment l'expliquer ??
- pas assez dans la M.... pour se bouger ?? Je ne sais ce qu'il faut de plus
- le complexe du pharmacien nanti ????? Il suffit de démontrer le contraire
- le manque de temps ??? Ca peut se comprendre bien que ............
- l'inaction des syndicats . La il y a bcp à débattre . Mais s'ils ont été capables de mobiliser une grande partie des pharmaciens lors des éléctions aux URPS , pourquoi n'arriveraient-ils pas à monter un grand mouvement revendicatif ???