Rapport sur l’enseignement supérieur : l’ANEPF réagit

Alors que le rapport des Assises de l’Enseignement supérieur et de la Recherche vient d’être remis au Président de la République, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) s’insurge contre certaines propositions qui y sont faites concernant la première année commune aux études de santé (PACES).
Ce rapport souligne l’échec de la PACES, réforme mise en place en 2010, et formule 3 propositions :
- l’instauration d’une sélection à l’entrée de la PACES,
- la création d’une licence santé généraliste avec orientation progressive à partir de la deuxième et troisième année,
- la mise en place de parcours LMD correspondants aux grands domaines de formation en santé.
Les deux premières recommandations n’ont pas la faveur de l’ANEPF. L’association considère comme « inconcevable » d’instaurer une sélection à l’entrée de la faculté, cela serait renier l’un des principes fondamentaux de l’Université. Par ailleurs, l’ANEPF n’est pas favorable à la création d’une licence santé qui « au-delà de repousser le gâchis humain engendré par la PACES en fin de 3ème année, entrainerait la perte d’une à deux années de formation supplémentaires pour les étudiants en pharmacie. » L’association craint en outre que l’orientation progressive au cours du cursus, basée sur les notes et les stages, renforce la hiérarchisation entre les professions de santé, ce qui est néfaste à la pratique professionnelle ultérieure et à la collaboration entre les futurs professionnels de santé.
Seule la dernière proposition est bien perçue par l’ANEPF. Elle estime que la mise en place de parcours LMD pour les grands domaines de formation en santé avec une mise en place de passerelles identifiées permettrait d’instaurer une véritable année spécifique à la filière pharmacie, où la seule finalité n’est pas la sélection, mais la formation.
L’ANEPF espère que le gouvernement « sera sensible à [ses] craintes et à [ses] propositions, et mettra tout en œuvre afin d’assurer une formation de qualité pour les futurs professionnels de santé que sont les étudiants en pharmacie ».
Source : ANEPF, 18 décembre 2012