Vente de médicaments sur Internet : l’ANEPF dit non !

Bonjour,

Savoir si cela est rentable ne concerne en rien le législateur. Il doit donner un cadre, dire ce qui doit être fait, ce qui ne doit pas être fait, prévoir un régulateur et lui donner les moyens de réguler. Ce dernier aspect est important, car, au moment où l'on commence à raisonner en terme de rentabilité, il faut qu'il y ait des risques significatifs à ne pas respecter les règles pour éviter la tentation de sortir des clous.

Rémi

Une bonne dispensation sur internet me paraît compliqué car il faut pouvoir poser de multibles questions au patient afin de pouvoir le conseiller au mieux. Via Internet, ce n'est pas très pratique.

Cela nécessite d'établir un questionnaire car on ne peut pas vendre une boite de Fervex sans rien demander. Et par conséquent, vu le temps passé, cela risque de ne pas être très rentable ....


Sylvain

La question aujourd'hui n'est pas de dire oui ou non à la vente des médocs sur le net.

La bonne question, c'est quelles sont les bonnes dispositions à prendre pour assurer la meilleure santé des français acheteurs de médicaments sur internet en France.
NB : Rassurez-vous, je n'ai pas de site de vente en ligne - vous pouvez vérifier...

L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France s’oppose catégoriquement à la vente de médicaments sur le web et prie instamment le gouvernement de légiférer en interdisant de façon claire cette pratique. Pour les étudiants, ce mode de vente « ne sera jamais une solution sécuritaire envisageable pour exécuter intégralement l’acte de dispensation pharmaceutique ». Ils estiment en outre que la vente de médicaments non soumis à prescription sur la toile « instaurerait malgré elle, un risque de concurrence inacceptable entre officines et par ce biais la possible mise en difficulté du réseau officinal, sans répondre à des objectifs d’accès aux médicaments qui ne seraient déjà remplis par les pharmaciens ». Enfin, l’association rappelle que la mise en place d’un réseau de vente de médicaments via Internet, aussi sécurisé que possible, ne pourra permettre au pharmacien d’évaluer le profil médical des patients. En revanche, cette pratique donnera au patient, un « sentiment illusoire de sécurité » qui risque de l’inciter à la consommation, ce qui peut l’amener « à tomber sur des médicaments illégaux ou falsifiés ».
Source : ANEPF, 10 décembre 2012