tissot
Messages : 218 Date d'inscription : 03/02/2011
| Sujet: Génériques : la Sécu accentue la pression sur les pharmaciens Sam 22 Déc 2012 - 7:32 | |
| Vérifications minutieuses des ordonnances, paiements retardés, lettres, rappels : la Caisse primaire du Bas-Rhin met tout en oeuvre pour que 85% des médicaments distribués soient des génériques, au lieu de 78% actuellement. Mais cette pression commence à sérieusement agacer les pharmaciens, dont certains connaissent des situations financières délicates. Depuis le mois du juillet, les pharmaciens doivent proposer de substituer un médicament générique au médicament prescrit sur l’ordonnance, sauf s’il est stipulé « non substituable ». En cas de refus du patient, la pharmacie ne peut appliquer le tiers-payant. La Sécurité sociale, via la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dans le Bas-Rhin, espère ainsi réaliser quelques économies car les médicaments ainsi délivrés sont bien moins chers. Chaque pourcentage de médicaments génériques en plus en France, et la Sécu économise 10 M€. Quand même. Alors évidemment, la caisse nationale met la pression sur les caisses primaires avec une mission : arriver à un taux de substitution de 85%. Dans le Bas-Rhin, on en est encore loin, puisque la CPAM comptait seulement 78% de substitution en novembre. Une très mauvaise performance qui place le Bas-Rhin tout en bas du tableau, avec les Pyrénées orientales et la Corse. Du coup, la CPAM fait la chasse aux « mauvais élèves » : les ordonnances sont scrutées à la loupe et les médicaments délivrés peuvent ne pas être payés au pharmacien. Martin Muller, secrétaire départemental de l’Union des pharmaciens de France (UNPF), se fait l’écho du ressentiment de ses collègues : « On passe nos journées sur ces problèmes de médicaments génériques. Chaque mois, on se retrouve avec 10 à 25% de factures impayées, ce qui sur des petites entreprises comme les nôtres provoque des difficultés de trésorerie qui peuvent avoir de graves conséquences. Tout ça crée une tension permanente dans les officines, avec les patients, et avec les médecins, c’est usant. De juillet à octobre, le taux de substitution a bien progressé sans mesures coercitives, on ne comprend pas pourquoi la CPAM a soudainement durci les conditions de paiement. » http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2012/12/20/societe/generiques-la-secu-accentue-la-pression-sur-les-pharmaciens/ | |
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