Assurance maladie

Alors là, ce sont des choix politiques délibérés à mon sens et l'Allemagne par exemple a fait preuve de plus de courage dans la décision de réduction de ses déficits...

Le financier nous rattrapera, ne nous faisons aucune illusion.

Le problème des dettes souveraines se posera et comme la Grèce ou le Portugal, l'état Français devra rapidement assumer le problème des génériques comme tant d'autres.

Il serait intéressant de savoir pourquoi nos médecins préfèrent prescrire des médicaments plus récents et plus onéreux que des médicaments génériques. Certains patients ne veulent pas entendre parler de médicaments génériques parce que leurs médecins les en dissuadent malheureusement. De plus en plus souvent, la mention "non substituable" est inscrite sur les ordonnances. Il faudrait peut-être mettre plus de pression sur les médecins pour qu'ils prescrivent davantage de médicaments génériques. On se rapprocherait alors des résultats de nos voisins européens.

Médicament : consommation en baisse, génériques à la traîne.

Existerait-il une « exception française » en matière de consommation de médicaments ? Pour le savoir, l’Assurance-maladie a conduit une étude entre 2006 et 2009. Celle-ci s’est déroulée dans l’Hexagone bien sûr, mais aussi dans 6 autres pays européens, Résultat : nous avons modéré notre consommation. Toutefois, nous restons à la traîne en matière de génériques.
Consommation en baisse. La France donc mais aussi l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse ont fait l’objet d’une analyse en profondeur des comportements de prescription… Parmi tous ces pays, la France enregistre la plus faible croissance en volume, de la consommation de médicaments : entre 2006 et 2009, la progression a été de + 0,5% dans notre pays, au lieu de +4,6% en Espagne par exemple.

Au total, 8 classes de médicaments ont été observées : les antidiabétiques oraux, les antiasthmatiques, les hypocholestérolémiants, les antihypertenseurs, antidépresseurs et tranquillisants, ainsi que les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et les antibiotiques. Il ressort de cet important travail, que sur une année chaque Français consommerait en moyenne… 382 unités standards de traitements, que ce soit en comprimés, en doses ou gélules. Cela représente 53 doses, comprimés etc… de plus qu’un Allemand ou 84 de plus qu’un Italien. Dans ce classement, la France reste toutefois en seconde position, ex-æquo avec l’Espagne et derrière le Royaume-Uni.

Symbole de ce ralentissement de la consommation : la France n’est plus en tête des pays les plus consommateurs d’antidépresseurs ! Elle est désormais passée au troisième rang derrière le Royaume-Uni et l’Espagne. Sur la même période 2006-2009, elle a même été le seul pays à connaître une baisse en volume, de la consommation d’antidépresseurs !

Des dépenses toujours élevées. Malgré une légère baisse au cours de la période étudiée, la France caracole néanmoins toujours en tête des dépenses de médicaments sur les 8 classes en question. Avec 20 millions d’habitants de plus que l’hexagone, l’Allemagne dépense 1,3 milliard d’euros de moins par an. Et cela, toujours en ne prenant en compte que les 8 classes thérapeutiques étudiées.

Augmenter les prescriptions de génériques. Pour l’Assurance-maladie, la principale raison à ces dépenses élevées est liée à la trop faible prescription de génériques par rapport aux autres pays. « La part des prescriptions dans le répertoire des médicaments génériques est moins élevée (que dans les autres pays), voire en recul sur la période 2006-2009, au profit de produits plus récents et plus onéreux », explique la Caisse nationale.

Dans son dernier rapport sur les ventes de médicaments en France, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) souligne qu’« en 2009, près d’un médicament remboursable sur quatre acheté en pharmacie était un générique ». Une proportion certes en hausse, mais qui reste inférieure à celle de pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni où ce taux dépasse 50%. « Le choix d’un médicament générique constitue un geste essentiel pour faire des économies, tout en garantissant la même qualité de prise en charge », rappelle l’Assurance-maladie.

InégalitésOutil d’évaluation de l’impact sur l’équité en matière de santé (EIES)
Publié par cglapa,le 12 avril 2011Une initiative du Ministère de la Santé et des Soins de longue durée (MSSLD) de l’Ontario (Canada)

L’EIES est un outil de prise de décision qui guide les utilisateurs, étape par étape, tout au long du processus permettant de déterminer l’impact d’un programme, d’une politique ou d’une initiative sur les groupes de population.

L’EIES, outil mis au point par le MSSLD, a quatre objectifs principaux :
- Permettre de déterminer les impacts potentiels involontaires (positifs et négatifs) de la prise de décision liée à l’équité en matière de santé sur certains groupes de la population
- Soutenir les améliorations basées sur l’équité lors de l’élaboration d’une politique, d’une planification, d’un programme ou d’un service.
- Intégrer l’équité dans les modèles de prise de décision d’une organisation
- Sensibiliser davantage les gens au sein de l’organisation à l’équité en matière de santé

L’EIES comprend un modèle et un guide de travail qui fournit aux utilisateurs des directives détaillées sur la façon d’effectuer une EIES.
Le guide de travail comporte quatre étapes :
1) Délimitation
2) Évaluation des impacts
3) Atténuation
4) Surveillance
Les résultats sont enregistrés dans le modèle de l’outil EIES.

Télécharger l’outil sur le site du Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario

http://forum.avenir-pharmacie.fr/post?t=130&mode=reply

Sécurité sociale: moins de personnels, plus de services sur internet
Afp | 23 Mars 2011 13h46

La Sécurité sociale apporte son écot à la lutte contre les déficits en supprimant des milliers de postes, mais les caisses estiment que les assurés n'en pâtissent pas, grâce notamment à une panoplie de nouveaux services proposés sur internet.

Dénoncées par les syndicats, les réductions d'effectifs sont assumées par les directions des branches de la Sécurité sociale, réunies mercredi à Paris pour tirer un bilan des conventions d'objectifs et de gestion (COG) signées avec l'Etat.

"Nous faisons un gros effort en matière d'emplois au fur et à mesure que des gains de productivité peuvent être dégagés", explique Frédéric van Roekeghem, à la tête de l'assurance maladie (Cnam), qui employait quelque 75.000 personnes à fin 2009.

Dans cette branche, après quelque 10.000 postes supprimés de 2003 à 2009, "nous nous sommes engagés à la demande de l'Etat à restituer 4.000 emplois supplémentaires entre 2010 et 2013", ajoute-t-il.

La branche famille a, elle, eu droit à 1.200 postes supplémentaires pour la mise en place du revenu de solidarité active (RSA). Mais "on restituera ces postes dans le courant de la COG", précise le directeur général de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), Hervé Drouet.

Toutes branches confondues, "les effectifs sont aujourd'hui au niveau de 1976", à près de 187.000 agents, souligne le directeur de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), Pierre Mayeur.

Selon les caisses, ces "efforts" ont été rendus possibles grâce à des réorganisations et à des procédures de plus en plus "dématérialisées" -- les Caf récupèrent par exemple les données sur les ressources auprès du fisc, l'assurance maladie généralise les feuilles de soins électroniques.

Les caisses ont aussi développé de nombreux services sur internet, évitant aux assurés d'avoir à se déplacer.

Le site de la branche maladie, ameli.fr, revendique "6,8 millions de visites par mois" et 6,7 millions d'assurés y ont déjà ouvert des comptes individuels leur donnant accès par exemple à leurs données de remboursement.

Le portail de la branche vieillesse, lassuranceretraite.fr, a connu un regain de visiteurs soucieux de connaîre l'impact pour eux de la réforme des retraites. "Notre métier change considérablement: en matière de retraite, nous passons de la liquidation au conseil", explique Pierre Mayeur.

A partir de septembre 2011, les assurés pourront notamment consulter en ligne leur relevé individuel de situation, qui est envoyé aujourd'hui par courrier papier tous les cinq ans.

La branche famille a aussi beaucoup misé sur internet. "Le site caf.fr est le quatrième site français", se réjouit M. Drouet.

Des téléprocédures y sont disponibles pour les allocations logement des étudiants ou les déclarations de ressources des allocataires du RSA. Lancé en 2009, le site mon-enfant.fr permet lui "de trouver en quelques clics le mode de garde le plus proche du domicile".

Tous ces services "permettent de dégager du temps pour ceux qui ont vraiment besoin d'un accueil personnalisé", plaide le directeur de la Sécurité sociale Dominique Libault.

Du côté des personnels de la Sécurité sociale, le son de cloche est différent. "C'est bien joli internet, mais nous avons l'impression que le service se dégrade, avec des délais de traitement allongés pour certaines prestations et des files d'attente devant certaines caisses", estime Dominique Didier, responsable de la fédération CGT de la Sécurité sociale.

Selon elle, les suppressions de postes ont mis sous pression les salariés de la Sécurité sociale, dont le taux d'absentéisme élevé a récemment été pointé par la Cour des comptes.