Chaîne de Pharmacie

Avec Alliance Boots, Walgreen veut créer la première chaîne de pharmacies au monde
Par Les Echos | 19/06 | 13:07
Alliance Boots, groupe britannique dont l'activité mêle distribution de médicaments en gros (Alliance Healthcare en France) et chaînes de pharmacies, va passer sous pavillon américain. Walgreen, numéro un des « durgstores » aux Etats-Unis a annoncé qu'il avait l'intention de prendre 45 % de la firme. Il propose un montant de 6,7 milliards de dollars (5,3 milliards d'euros) . L'opération s'effectuera en numéraire et en actions. Walgreen dispose d'une option pour racheter le solde de 55 % d'Alliance Boots.
Walgreen entend ainsi former la première chaîne de pharmacies dans le monde. Selon le groupe américain, l'opération aura un effet relutif important sur son bénéfice par action dès la première année suivant la finalisation du rapprochement.
Le fonds d'investissement KKR, qui avait racheté Alliance Boots en 2007 en partenariat avec le président exécutif du groupe Stefano Pessina pour 11 milliards de livres (13,6 milliards d'euros), a pour sa part précisé qu'il toucherait 1,8 milliard de dollars en numéraire et des titres Walgreen représentant 200 millions de dollars.
Dans un contexte économique difficile, Alliance Boots est parvenu à afficher au titre de l'exercice 2011-2012 une hausse de 10,5 % de son résultat opérationnel pour un chiffre d'affaires en progression de 0,6 % à périmètre et taux de change constants, à 29 milliards d'euros.
Quant à Walgreen, il a annoncé en parallèle de ce partenariat l'octroi d'un dividende record pour le troisième trimestre de son exercice décalé (clos au 31 mai), à 27,5 cents par action (+22,2%), faisant grimper le dividende annuel à 1,10 dollar (90 cents auparavant). Et le groupe a également annoncé un chiffre d'affaires de 17,75 milliards de dollars pour ces trois mois (18,37 milliards un an plus tôt) et un résultat net de 537 millions de dollars (603 millions un an plus tôt).

jyt a écrit:

Ce seront peut être des concurrents de demain qui viendront nous stimuler.

J'avoue que je réflechis très fortement à ses obligations depuis quelques mois car on pourrait en faire quelque chose de juste permettant de démultiplier l'installation des jeunes et aider des confrères dont l'entreprise est saine mais qui souffre d'un sous financement.

A suivre...

+1

"Le capital, c'est un levier indispensable à presque tout effort humain. Ce n'est pas juste au fond, car l'âme des entreprises ce devrait être le talent."
Louis Dantin (Poète et romancier du début du XXeme siecle).

Ce seront peut être des concurrents de demain qui viendront nous stimuler.

J'avoue que je réflechis très fortement à ses obligations depuis quelques mois car on pourrait en faire quelque chose de juste permettant de démultiplier l'installation des jeunes et aider des confrères dont l'entreprise est saine mais qui souffre d'un sous financement.

A suivre...

tissot a écrit:

Gallien a déjà été cité dans le Moniteur mais brièvement.

Je pense que ce n'est pas un groupement mais un fond d'investissement.
Je pense aussi que par le biais des obligations convertibles, ils s'offrent la possibilité de récupérer un jour 95% du capital.

Leur but : la pharmacie est un commerce comme un autre, je crois qu'il existe plus de 100 points de ventes intérressants ( comme dans l'optique ).

Pour l'instant, ils font leurs armes, ils apprennent...

Tu as raison et tant mieux pour eux. Personellement, je ne vois pas d'avantages forts à ce type de situation - d'autres l'ont dit avant moi comme le bon paquet de Pharmaciens anglais (par exemple) qui sont encore indépendants après une ou deux décénies d'ultra liberalisme dans la Pharmacie.

Gallien a déjà été cité dans le Moniteur mais brièvement.

Je pense que ce n'est pas un groupement mais un fond d'investissement.
Je pense aussi que par le biais des obligations convertibles, ils s'offrent la possibilité de récupérer un jour 95% du capital.

Leur but : la pharmacie est un commerce comme un autre, je crois qu'il existe plus de 100 points de ventes intérressants ( comme dans l'optique ).

Pour l'instant, ils font leurs armes, ils apprennent...

jyt a écrit:

Si la loi sur l'ouverture du capital est modifiée, ce sont des obligations convertibles et donc il peut les transformer en parts de votre société.

Ce qui me gène dans ce type de montage, c'est l'épée de Damoclès qui ne manquera pas de se détacher le jour où...
Dans la mesure où le futur Pharmacien n'a pas assez de fonds propres, il serait plus raisonnable dans ces temps de maitrise des déficits de ne pas se lancer plutôt que d'avoir d'un côté la banque et de l'autre l'investisseur qui vous présentent du coup non pas une mais deux factures. Je ne suis pas sûr que ce soit gagnant-gagnant car deux préteurs sont en compétition et le jeune pharmcien gérant finit par être étranglé, c'est à dire - au mieux - se retrouver en slip et devoir tout recommencer à zéro.

On en revient à la question de comment aider au mieux les jeunes sans fortune (il y en a de plus en plus au vu de l'égoisme de la génération 1930-55 qui n'a proportionnellement pas laisser grand-chose à ses enfants). Je pense qu'il est temps de revenir vers les banques au sens où elles sont de plus en plus frileuses au vu de la conjoncture économique, en tout cas beaucoup moins spéculatrices voire mercantiles (c'est fort de dire ça en ce moment mais on parle de la vie réelle, pas de la spéculation boursière) que les investisseurs privés (oui, je sais, tous ne sont pas comme ça mais il y en a quand même beaucoup...).

jyt a écrit:

A titre d'exemple, Gallien prétend détenir un cash de 500 M d'euros et a déjà acquis une vingtaine d'officine.

Heu, je n'ai pas tout compris : comment ce groupement peut-il avoir acquis des officines si ce sont des obligations convertibles pour l'instant ? A hauteur de combien de % (environ) ont-ils pris des obligations ? Si ce qu'il prétend est vrai, cela montre quel voie ce groupement emprunte : j'essaie de prendre tout ce que je peux dès que je peux et quand je peux même avant que diverses dispositions soient effectives. Voilà qui est très (trop) volontaire et bien rapide. Dans quel but ?


Dans les questions ci-dessus, il y a un élément qui est systématiquement occulté à dessein par ceux qui manipulent le marché des Pharmacies. Regardons l'activité du Pharmacien et sa valeur ajoutée dans notre société. Que fait-il ? Il exerce son art PERSONNELLEMENT (sauf les ... [employez le terme qui vous plait, comme ça, cher lecteur, vous participez un peu - lol] à la tête de x dizaines de personnes dont 6 acheteurs à plein temps qui furent dans une ancienne vie docteurs en pharmacie - véridique).

Tiens ! mais alors, qu'est-ce qui est valorisé derrière cette manne que les investisseurs s'échinent à récupérer ?
Des machines comme dans les labos d'analyse médicale ? Nan à part 3 robots qui se battent en duel, plein de petits tensionmètres et autres lecteurs de glycémie.
Des PME avec un outil +/- industriel comme les répartiteurs ? Nan
Des bains, spa et autres materiels de bien être comme on en rencontre de temps en temps (véridique) ? Nan
Des drive-in ? Heu oui peut-être (on peut le recycler en mac-do au cas où...!
Des emplacements tip-top ? Pas sûr car il en existe peut-être 100 en France de vraiment bien.
Des médicaments en stock ? Moui mais pas terrible comme investissement...

Notre exercice tend vers la valorisation du pharmacien connaisseur du médicament et la rémunération de son acte pharmaceutique, donc l'exercice personnel.
Alors, pourquoi investir à tout prix dans les pharmacies petites ou grosses ? Pour exploiter des pharmaciens qui triment 60 à 70 heures? Ah ça oui.
Hé bien, je préfère les banques qui elles, en tout cas aujourd'hui, misent sur les dirigeants qui entreprennent en leur offrant des moyens sans s'immicer dans l'entreprise elle-même.

Je parle de mécanisation de la santé dans un autre post. Vouloir à tout prix maintenir le schéma économique actuel des pharmacies revient à mécaniser à tout prix un travail des membres de l'équipe officinale qui va devenir de plus en plus une question de personne et de moins en moins une question matérielle (locaux, médicaments, emplacement, client etc.). Voilà donc décrit l'exemple 7) de l'autre post !!!!!!!!!!!!!!..................

Désolé d'avoir été un peu long mais le sujet m'anime...

Si cette ouverture du capital ne semble pas encore d'actualité, un phénomène rampant et silencieux se met en place : celui des obligations convertibles.

Un investisseur non pharmacien vous prête une partie de votre apport personnel sous forme d'obligations remboursables théoriquement à 5 ans et avec un taux défini.
Si la loi sur l'ouverture du capital est modifiée, ce sont des obligations convertibles et donc il peut les transformer en parts de votre société.

Univers Pharmacie mais aussi un groupe que vous connaissez peut-être : Gallien se lancent dans ces montages.
A titre d'exemple, Gallien prétend détenir un cash de 500 M d'euros et a déjà acquis une vingtaine d'officine.

Le rapport de l'IGAS présente aussi quelques mesures qui risquent de fâcher les syndicats. Ainsi, le nombre d'officines détenues par un pharmacien, seul ou en société, ne serait pas limité. De plus, elle souhaite une étude sur « les effets d'une ouverture partielle du capital aux non-pharmaciens ». Enfin, « les membres de la mission estiment que la vente [en ligne] des médicaments à prescription facultative est inéluctable » en raison des décisions de la Cour de justice de l'Union européenne. Ils sont néanmoins partagés sur la vente de médicaments soumis à prescription. Pour autant, la mission recommande une réglementation de la vente de médicaments sur Internet et la transposition de la directive européenne « médicaments falsifiés ».

Préserver la bonne entente entre un pharmacien exploitant et un pharmacien investisseur

Une nouvelle forme d’association en officine s’est développée depuis quelques années au travers des sociétés d’exercice libéral. Comment fonctionnent ces associations d’un type particulier, qui mêlent des pharmaciens exploitants et des pharmaciens investisseurs ? Génèrent-elles aussi des conflits comme dans les associations traditionnelles ?

Facile, il suffit de s'associer avec un jeune honnête et dynamique ( il en existe beaucoup ) et de ne pas chercher à l'arnaquer.

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L’ouverture du capital, forcément inéluctable ?

Le monopole pharmaceutique vivrait-il ses dernières années ? Si la question a le don d’irriter les syndicats, l’ouverture du capital officinal semble inéluctable à..............

UPD lance un site sur l’acquisition d’officine
Pour tout connaître de l’acquisition, l’investissement ou la cession d’officine, Univers Pharmacie Développement lance un site dédié. Le pharmacien trouvera ainsi sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] developpement.com, les informations, protocoles d’aide à l’acquisition, à l’investissement ou à la cession ainsi que des annonces et des contacts.

Si l'ordre ne réagit pas, c'est le début des chaînes.....
Un mieux pour le métier et très dur pour ceux qui sont en place et refuseront d'évoluer ?