Génériques : une pharmacie déconventionnée !

Génériques : Etienne Caniard monte au créneau
12/09/2012 | Génériques, Industrie, Médecine

Interrogé dans le Journal du Dimanche du 9 septembre sur la question des génériques, Etienne Caniard, le président de la Mutualité française, livre son analyse sur le déconventionnement récent d'une pharmacie, la fiabilité des génériques et le libre droit de prescription.

Réagissant à la condamnation de déconventionnement de la pharmacie des Deux-Sèvres, il se justifie : « je regrette qu’il faille choisir la voie coercitive, mais nous n’avons plus les moyens de tergiverser. C’est uniquement en raison du poids de l’industrie pharmaceutique et de son influence dans le monde médical et politique que nous connaissons cette situation unique en Europe ». Interrogé sur la question de la qualité et de la fiabilité des génériques remises en question dans le rapport de l’Académie de médecine, Etienne Caniard réplique : « dans 90% des cas, il n’y a aucune différence. Quant au rapport, je ne pense pas qu’il ait fait l’unanimité au sein de l’institution tant sur sa rigueur scientifique qu’en matière de conflit d’intérêts ».
Enfin, les médecins ne sont pas épargnés non plus. A l’argument du libre droit de prescription, Etienne Caniard n’hésite pas à relever que « le scandale du Mediator a montré qu’ils utilisaient parfois ce droit sans en mesurer toutes les conséquences. Ils ont tout loisir de se former, de se documenter, de s’informer sur la pharmacopée en toute indépendance ».

tissot a écrit:

Pharmacie déconventionnée : la réaction de Philippe GAERTNER
Interrogé sur la pharmacienne des Deux-Sèvres qui a été déconventionné par l’Assurance maladie, le président de la FSPF explique que cette sanction n’a rien avoir avec le dispositif tiers payant contre générique mis en place pendant l’été, mais que c’est la suite d’une affaire plus ancienne. « Il y a eu une procédure contradictoire longue avant d’en arriver-là, déclare Philippe GAERTNER. La pharmacienne a été informée qu’elle avait un taux de substitution bas et malgré les alertes successives, ça n’a pas bougé ». La pharmacienne exerce dans un bourg qui compte deux pharmacies et où il n’y a pas de problème avec les prescripteurs. Il n’y a donc pas de raison pour que l’une des officines ait un taux de substitution avoisinant les 80% et que l’autre n’approche que des 60%. En refusant de substituer, cette pharmacienne pratique donc une concurrence déloyale.
Mais ce qui énerve le plus Philippe GAERTNER, c’est la réaction publique de cette pharmacienne qui remet en cause le travail de toute la profession. En traitant les pharmaciens qui substituent d’épiciers, le président de la Fédé estime qu’elle commet une « faute déontologique ». Il attend donc des pouvoirs publics qu’ils réagissent.
Source : FSPF, 5 septembre 2012

Pour avoir entendu ma conseur s'exprimer sur BFMTV, j'ai été choqué lorsqu'elle affirme vouloir choisir des génériques de qualité.
Cette petite phrase anodine conforte les millions de francais hostiles aux génériques dans leur position.
Il y aurait donc en France des génériques de piètre qualité que cette pharmacienne exemplaire n'aurait pas voulu référencer.
On nous aurait menti en nous disant que tous les génériques sont de qualité en France.
Je n'irai pas jusqu'à dire que le déconventionnement de cette consoeur est mérité, mais il n'empêche qu'entendre de telles absurdités d'un pharmacien, est scandaleux et limite condanable.
Pour le reste (à savoir le fond de l'histoire, relation avec la CPAM et son confrère), je ne saurai me prononcer car je ne connais pas l'histoire.
Il est simplement regretable de ne pas pouvoir s'entendre dans une commune avec seulement deux pharmacies. Autant, cela est difficile dans une grande ville avec beaucoup de pharmacie et des discounters, autant, une bonne entente est plus facile à mettre en place à la campagne, et s'avère profitable pour tous.

Bonjour,

tissot a écrit:

Il attend donc des pouvoirs publics qu’ils réagissent.

Détrompez moi, mais n'est ce pas aux pharmaciens de saisir le CNOP en cas de faute déontologique, et non aux pouvoirs publics ? Car si c'est bien le cas, il me semble que P. Gaertner a la personnalité juridique pour saisir les instances ordinales. Pourquoi déléguer aux pouvoirs publics ce qui nous appartient ? Peut être l'envie de le faire manque-t-elle ?

[Mauvaise foi ON]Président de syndicat suivant ! Pull ![Mauvaise foi OFF]

Rémi

Pharmacie déconventionnée : la réaction de Philippe GAERTNER
Interrogé sur la pharmacienne des Deux-Sèvres qui a été déconventionné par l’Assurance maladie, le président de la FSPF explique que cette sanction n’a rien avoir avec le dispositif tiers payant contre générique mis en place pendant l’été, mais que c’est la suite d’une affaire plus ancienne. « Il y a eu une procédure contradictoire longue avant d’en arriver-là, déclare Philippe GAERTNER. La pharmacienne a été informée qu’elle avait un taux de substitution bas et malgré les alertes successives, ça n’a pas bougé ». La pharmacienne exerce dans un bourg qui compte deux pharmacies et où il n’y a pas de problème avec les prescripteurs. Il n’y a donc pas de raison pour que l’une des officines ait un taux de substitution avoisinant les 80% et que l’autre n’approche que des 60%. En refusant de substituer, cette pharmacienne pratique donc une concurrence déloyale.
Mais ce qui énerve le plus Philippe GAERTNER, c’est la réaction publique de cette pharmacienne qui remet en cause le travail de toute la profession. En traitant les pharmaciens qui substituent d’épiciers, le président de la Fédé estime qu’elle commet une « faute déontologique ». Il attend donc des pouvoirs publics qu’ils réagissent.
Source : FSPF, 5 septembre 2012

Bonjour,

Les règlements de compte se poursuivent, mais avec des arguments moins tendancieux. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Rémi

Bonjour,

Guilhem a écrit:

Désolé mais je viens de supprimer l'USPO de ma liste des syndicats audibles.

Est-ce vraiment sur ce seul élément de discours que tu biffes le nom de l'USPO ?

Jusqu'à présent, l'USPO était le syndicat dont je me sentais le moins éloigné. Ceci me rappelle que jamais un syndicat m'adoptera à 100 % mes opinions. Cependant, il me parait vraiment nécessaire actuellement d'être syndiqué, surtout pour faire remonter certains points de vue minoritaires au sein de la profession.

Donc, après cette salutaire remise en place, je reste à l'écoute pour quelques temps encore avant de finaliser mon choix définitif.

Rémi

Désolé mais je viens de supprimer l'USPO de ma liste des syndicats audibles.

Comment le président de l'USPO peut-il se poser en aboyeur des génériqueurs en cautionnant implicitement un plan de vengeance de leurs part comme le souligne Rémi. Il me semble que l'USPO est un syndicat de pharmaciens d'officine, pas de génériqueurs. Entre collègues on nettoie devant notre porte et on fait bonne figure puis on lave son linge sale en famille mais pas sur la place publique.

Le président de l'USPO indique ensuite "que tous ceux qui se limitent à des taux de génériques entre 60% et 80% s’exposent aussi à des incidents de paiement." C'est dans la convention ça ? Où cela est indiqué ? qui en décidé ainsi et quand ? Il me semble également que l'USPO est un syndicat de pharmaciens d'officine, pas de présidents de caisses de sécu. Les retards de paiement, c'est notre quotidien par palanquées parce qu'on est mal défendu par des syndicats qui passent leur temps à se tirer dans les pattes au lieu de nous épauler efficacement.

Avant de donner des leçons, il faut être clean.

Reste l'Aplus...

tissot a écrit:

Gilles Bonnefond, président de l’USPO
"Les titulaires de l’officine ne sont pas à l’abri d’une action de la part des laboratoires de génériques dans la mesure où ils ont dénigré et remis en cause la qualité des médicaments par des affirmations gratuites."

Bonjour,

Désolé, j'aime bien en général les interventions de Gilles Bonnefond, mais là, il va un peu loin en jouant les porte-flingues de l'assurance maladie.

Que les labos de génériques aient leur petit coeur qui saigne parce que cette consoeur ne les aime pas (ou affecte de ne pas les aimer), je comprends. Mais d'ici à en arriver à ourdir un plan de vengeance... Restons dans le factuel, et évitons la tragédie, le Boulevard du Crime n'existe plus.

Rémi

Déconventionnement de la pharmacie des Deux Sèvres : la réaction de Gilles Bonnefond, président de l’USPO
"Les titulaires de l’officine ne sont pas à l’abri d’une action de la part des laboratoires de génériques dans la mesure où ils ont dénigré et remis en cause la qualité des médicaments par des affirmations gratuites."

Que pensez-vous de la sanction de déconventionnement provisoire pour substitution insuffisante infligée à la pharmacie des deux sèvres ?

La pharmacie sanctionnée est récidiviste. Les titulaires sont déjà passés en commission paritaire locale et nationale pour les mêmes motifs il y a 3 ans, ils avaient obtenu une condamnation avec sursis. Depuis, nous n’avons pas constaté d’amélioration. Ils n’ont donc aucune excuse. Comment se fait-il que le confrère, à qui la pharmacie fait une concurrence déloyale, obtienne des scores de 80% avec le même environnement médical ? La sanction a été prononcée en accord avec les 3 syndicats de pharmaciens. Avis à tous ceux qui douteraient de notre détermination. De plus, les titulaires de l’officine ne sont pas à l’abri d’une action de la part des laboratoires de génériques dans la mesure où ils ont dénigré et remis en cause la qualité des médicaments par des affirmations gratuites. J’indique que tous ceux qui se limitent à des taux de génériques entre 60% et 80% s’exposent aussi à des incidents de paiement.


propos recueillis par Patrick Guetta

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Journal france 2 du 31/08
aller a 14minutes 50

Bonjour,

Certains articles traitant de ce sujet indiquent que le confrère local a un taux de substitution d'environ 80 %. Il y a donc la possibilité de faire mieux sur le secteur.

Cette consoeur s'est probablement constitué au fil du temps une clientèle de profil NS et récolte maintenant le fruit de ses efforts.

Vae victis....

Rémi

C’est une première en France. Une pharmacienne des Deux-Sèvres a été condamnée à ne plus appliquer le tiers payant durant un mois. La pharmacie située à Airvault, dans la région de Niort, s’est vue notifier le 30 juillet dernier qu’elle serait déconventionnée par l’assurance maladie et ne pourrait appliquer aux clients le tiers-payant, dispensant les assurés sociaux de faire l’avance des frais. A partir du 15 septembre, les clients devront donc payer la totalité des frais médicaux. L’officine incriminée oscillait entre 30 et 50 % de médicaments substitués, pour un objectif national de 85%.« Ils ont voulu faire un exemple », estime la pharmacienne qui dénonce une opération médiatique et reporte la faute sur un médecin local abonné aux mentions NS.