Convention et nouvellles missions

Dépenses de santé : plus de médicaments déremboursés
Les grandes lignes du budget 2012 de la sécurité sociale seront présentées jeudi.


Réduire le «trou» de 95,7 milliards d'euros de l'État demandera du temps. Prendre de nouvelles mesures sur les retraites donnerait l'impression que la réforme de 2010 était insuffisante. Et le gouvernement n'a pas la main sur les finances des collectivités locales. Pour donner un signal visible de baisse des déficits publics avant la présidentielle, le gouvernement a donc une priorité: l'Assurance-maladie. Son trou sera «divisé par deux entre 2010 et 2012», a déjà promis la ministre du Budget et des Comptes publics, Valérie Pécresse. Ce qui devrait le réduire à moins de 6 milliards d'euros.
Pour cela, l'Assurance-maladie bénéficiera de recettes supplémentaires: elle récupérera une bonne partie des 10 milliards de prélèvements supplémentaires annoncés, fin août, par François Fillon. Mais elle devra aussi faire un effort sur ses dépenses. L'objectif sera de contenir leur hausse à 2,8% (contre 2,9% cette année), ce qui suppose 2,2 milliards d'économies par rapport à la progression spontanée.
La répartition de ces économies sera présentée jeudi par le gouvernement, qui dévoilera les grandes lignes du projet de budget 2012 de la Sécurité sociale, en même temps que les dernières prévisions de déficit, qui sera inférieur à 18 milliards d'euros pour 2011. C'est l'industrie du médicament qui devrait être la première mise à contribution.
Les baisses de prix, qui ces dernières années tournaient autour de 500 millions d'euros par an, seront plus proches cette année de 650-700 millions, selon les notifications déjà adressées aux laboratoires. S'y ajouteront des déremboursements.
Alors que, par le passé, il avait souvent transigé, inventant notamment une «vignette orange» remboursée à 15 % par la Sécu, le gouvernement ne devrait plus hésiter, cette fois, à dérembourser complètement les médicaments inefficaces.

La mise en garde des laboratoires

Depuis l'affaire Mediator, les Français n'ont plus une foi absolue dans les médicaments, ce qui devrait rendre moins difficile une telle mesure. Avantage annexe: tout comme les baisses de prix, les exclusions du remboursement font également réaliser des économies aux complémentaires, car elles aussi sortent les médicaments concernés de la liste des produits qu'elles prennent en charge. Or le gouvernement veut se réconcilier avec les complémentaires, après leur avoir infligé un milliard d'euros de taxe supplémentaire.
Le Leem, la fédération professionnelle des laboratoires, souligne que ces mesures coïncideront en 2012 avec l'expiration de nombreux brevets, représentant selon ses estimations 1,2 milliard de chiffre d'affaires, contre une moyenne de 700 à 800 millions les années précédentes. En ajoutant à cela le projet de loi sur le médicament rédigé par le ministre Xavier Bertrand après le scandale du Mediator, le Leem craint l'an prochain un recul -inédit- du chiffre d'affaires de l'industrie pharmaceutique, qui pourrait atteindre 1% ou 2%.
En outre, les prélèvements devraient augmenter: en vue, un relèvement de la taxe spéciale sur le chiffre d'affaire des laboratoires (actuellement fixée à 1%, elle pourrait revenir vers son niveau d'autrefois, soit 1,7 %) et une contribution nouvelle pour financer indirectement la formation continue des médecins, via l'État.
Le Leem met en garde contre de nouvelles réductions d'effectifs, notamment chez les visiteurs médicaux, et contre un «climat de défiance» qui pousserait les grands laboratoires internationaux à préférer d'autres pays pour investir dans la recherche ou la production.
Olivier Auguste - Tous droits réservés (2011) Le Figaro

Cette rentrée me laisse une impression de déja vu ................
Préparez la vaseline

Positivons et disons nous que l'officine ne sera pas seule à supporter les 800 M d'euros d'économie sur le médicament ( laboratoires pharmaceutiques, grossistes répartiteurs.... ), mais bien sûr par ricochet....

Je ne vous cache pas non plus que ça parle de TFR généralisé....et qu'on va manger bon.

Je ne peux que vous renvoyer à mon post de début août en page d'accueil " Economie de l'officine !!!! " où je faisais allusion à la dégradation du triple A de la note de la dette américaine et des conséquences immédiates que nous allions subir dès la rentrée......

Nous sommes dans une spirale où les plus faibles ( pas forcément les plus petits ) seront mangés dans le meilleur des cas ou disparaîtrons.
Par " plus faible " j'entends les moins pertinents ET les plus individualistes.

Nous mouillons notre chemise depuis un certain temps pour lancer en urgence une procédure de mise en commun de notre intelligence collective, je reste convaincu que ça a un sens

jyt a écrit:

[...] •800 millions sur 2 milliards d'économies. C'est ce que devra supporter le médicament dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale. Les pharmaciens s'inquiètent.

Ce n'est plus une inquiétude, c'est une certitude avec la déprime économique qui reprend: diminution des frais. Et comme on se serre la ceinture depuis 3 ans, il n'y a quère que la masse salariale comme variable d'ajustement : 800 M d'euros d'économie de dépense en médicaments à se répartir entre 23 000 pharmacies, cela fait en moyenne 35 000 euros par pharmacie. Avec une marge moyenne à 26-27, cela équivaut grosso modo à devoir économiser un poste de préparatrice toutes les 4 pharmacies ou un poste d'adjoint toutes les 8 pharmacies.

Gaertner a semble t'il souhaité montrer des muscles qu'il n'avait pas.
Tu sais comme moi Pascal qu'il a eu un précurseur qui s'y est aussi cassé les dents lors de la signature de la première convention....

Pouvaient ils ne pas signer cette convention ?

J'avoue que je n'en sais rien.

Je peux néanmoins vous assurer que les responsables syndicaux nationaux font preuve d'une unité qui n'est pas de façade.
L'unité et la discipline, nous sommes tous d'accord, sont les qualités dont nous devons enfin faire preuve aujourd'hui.

Vous avez tous comme moi entendu les informations ce matin :

•800 millions sur 2 milliards d'économies. C'est ce que devra supporter le médicament dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale. Les pharmaciens s'inquiètent.

La question est : avez-vous l'habitude de signer des contrats sans savoir ce qu'il y aura dedans
A noter au passage que Gaertner , il y a peu de temps , avait déclaré qu'il ne signerait pas sans la mise en place de la nouvelle rému et de la rému des nouvelles missions .
Maintenant XB peut nous imposer tout ce qu'il veut

Je pense que c'est plus compliqué.
Ies syndicats sont entrain de négocier la nouvelle rémunération.
Mr Gaertner a voulu faire un effet de manche mais je ne pense pas qu'il pouvait refuser la tacite reconduction de la convention sous peine d'entraver les nouvelles négociation sur la marge qui sont en cours.

Sinon, les nouvelles missions sont inscriptes dans le marbre depuis le rapport Rioli.

Leur rémunération va se jouer aussi au niveau des ARS sur les propositions portées par la profession.

pascal a écrit:

Je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle .
Il fallait mettre la signature de cette convention sous condition d'obtention d'une nouvelle rému et du déblocage d'une aide d'urgence des phies en difficultés .

+1

Il reste que cette convention est le socle de 85% de l'activité des officines en France (c'est une moyenne); elle est donc nécessaire pour poursuivre notre volonté de faire évoluer notre activité auprès des malades.

jyt a écrit:

Convention pharmaceutique : l’arrêté de tacite reconduction est paru !

L’arrêté de tacite reconduction de la convention entre les pharmaciens d’officine et l’Assurance maladie a enfin été publié au Journal officiel du 22 septembre. Une publication très attendue par les syndicats car elle est une base pour les négociations actuelles. François MARTIAL, président de la Commission Protection sociale à la FSPF, nous en explique les enjeux...

Je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle .
Il fallait mettre la signature de cette convention sous condition d'obtention d'une nouvelle rému et du déblocage d'une aide d'urgence des phies en difficultés .

Convention pharmaceutique : l’arrêté de tacite reconduction est paru !

L’arrêté de tacite reconduction de la convention entre les pharmaciens d’officine et l’Assurance maladie a enfin été publié au Journal officiel du 22 septembre. Une publication très attendue par les syndicats car elle est une base pour les négociations actuelles. François MARTIAL, président de la Commission Protection sociale à la FSPF, nous en explique les enjeux...

L'Assurance maladie va négocier nouveaux services et rémunération de l'officine
Le 15 septembre, les syndicats ont appris que Frédéric Van Roekeghem, directeur général de la CNAMTS, était chargé par le ministre de la Santé de conduire les négociations sur ces sujets. « L'Etat fixera le cadre, en décidant de l'importance et du rythme de transfert vers les honoraires, et continuera à prendre un arrêté de marge sur le médicament », précise Philippe Gaertner, président de la FSPF. La veille, une commission paritaire nationale avec l'Assurance maladie s'était tenue. Au menu : les génériques. Les syndicats proposent la signature d'un accord interprofessionnel tri-partite impliquant les médecins.

pascal a écrit:

Que se passe-t-il quand les médecins refusent de signer leur convention

[Humour on] Connaissant leur pouvoir de persuasion, rien. [Humour off]

Que se passe-t-il quand les médecins refusent de signer leur convention

Ceux qui ne signeront pas la convention seront.....déconventionnés.

Celà signifie que les prestations qu'ils délivreront ne pourront plus prétendre à un remboursement de CPAM.

C'est ce qui avait en 2008 fait reculer Lucien Bennatan qui incitait les adhérents de PHR à ne pas signer cette première convention.

Mais il me semble qu'une convention ne peut s'appliquer que si elle a été signée par au moins un minimum de syndicats au préalable.

Donc à suivre...

pascal a écrit:

Ph. Gaertner menace de ne pas signer la convention avec la sécu si pas d'accords sur les nouvelles missions .
Les paris sont engagés ................

Il y a 2 notions dans ce propos :
- les nouvelles missions : jyt résume très bien la situation;
- la menace de ne pas signer : est-ce crédible ?

D'autant que les accords existent ( rapport Rioli ), il suffit juste de proposer les expérimentations aux ARS ce dont nous nous chargeons.

Pour mémoire, c'était le boulot des URPS dont les élections l'an dernier ont donné lieu à une gigantesque foire d'empoigne entre syndicats puisque les listes étaient présentées PAR les syndicats.

Mais les URPS, donc les syndicats, ne propose quasiment rien.....

Ph. Gaertner menace de ne pas signer la convention avec la sécu si pas d' accords sur les nouvelles missions .
Les paris sont engagés ................