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 "Les tarifs des spécialistes freinent l’accès aux soins" selon la-croix.com

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Guilhem




Messages : 799
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MessageSujet: "Les tarifs des spécialistes freinent l’accès aux soins" selon la-croix.com   "Les tarifs des spécialistes freinent l’accès aux soins" selon la-croix.com EmptyMar 22 Nov 2011 - 19:17

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Les-tarifs-des-specialistes-freinent-l-acces-aux-soins-_EG_-2011-11-22-738996

" 22/11/11 - 18 H 09 mis à jour le 22/11/11 - 19 H 52

Les députés devaient voter mardi 22 novembre en deuxième lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Celui-ci prévoit la création d’un nouveau secteur tarifaire, afin de limiter les dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins libéraux.

Dans les grandes villes, il devient de plus en plus difficile de trouver des spécialistes pratiquant les tarifs de base.


À Lyon, on se presse dans les hôpitaux et les centres de soins

À Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise, impossible de manquer le Centre de santé Jean-Goullard, fléché dans toute la ville et dont le parking ne désemplit jamais. Ce bâtiment flambant neuf est l’un des deux centres de l’agglomération gérés par une fondation privée. 80 médecins, représentant toutes les spécialités, y pratiquent 220 000 consultations annuelles aux tarifs de la Sécurité sociale, destinées aux plus défavorisés.

Mais à ces publics traditionnels viennent aujourd’hui s’ajouter les habitants de Villeurbanne. La deuxième ville du Rhône ne manque pourtant pas de spécialistes, loin de là. « L’offre de soins est importante, mais les spécialistes en secteur 2 (pratiquant les dépassements d’honoraires – NDLR) sont surreprésentés », souligne Daniel Duranton, directeur général de la Fondation dispensaire général de Lyon.

Résultat : « Nous recevons de plus en plus d’étudiants, des travailleurs pauvres et des mères isolées qui ne bénéficient pas de la couverture maladie universelle (CMU) et ne disposent pas de mutuelle », poursuit-il.

Un constat partagé par Agnès Emptoz, endocrinologue du centre, qui a récemment reçu en consultation plusieurs femmes issues des classes moyennes suivies pour une hypothyroïdie. « Jusqu’alors, ces femmes consultaient deux fois par an un spécialiste. Mais, confrontées à une baisse ou une stagnation de revenus, elles ont commencé à faire attention à chaque dépense. »

Aux Hospices civils de Lyon, le service des urgences a également connu l’an passé un bond de fréquentation d’environ 20 %, que les équipes médicales attribuent aussi en partie aux tarifs trop élevés pratiqués en médecine de ville.

Comme dans toutes les grandes agglomérations, la tension est réelle dans le Rhône, où 64 % des spécialistes étaient en secteur 2 en 2010. Les dépassements d’honoraires pratiqués ont même été estimés en moyenne à 262 €, actes chirurgicaux compris, par une étude datant de 2009. Charles Henri Guez, secrétaire de l’Union Rhône-Alpes des professionnels de santé, précise toutefois que «les honoraires des médecins spécialistes lyonnais sont inférieurs à la moyenne nationale ».

Il n’empêche. Pour Bernadette Devictor, présidente du Collectif interassociatif sur la santé Rhône-Alpes, « les patients doivent de plus en plus anticiper des dépenses de santé qu’ils ne maîtrisent plus. Pis encore, ils doivent négocier les tarifs avec les médecins. Les gens ne sont pas armés », s’insurge-t-elle.

Et de raconter l’histoire de cette personne âgée à qui l’on avait annoncé une facture de 3 000 € pour une intervention chirurgicale banale et qui a vu, après discussion, la note tomber à 1 500 €, puis à 750 €, le tarif normal, après une intervention énergique de sa fille… De quoi, en effet, s’interroger.

En Alsace, des généralistes tentent de raisonner leurs confrères

Elle est aide-soignante, son mari vendeur, ils travaillent tous deux à temps complet, mais aujourd’hui elle a du mal à faire face à ses dépenses de santé. «Nous avons trois enfants, alors je me dis que ça peut attendre », explique celle qui ne change ses lunettes qu’en cas de nécessité et qui essaie autant que possible de prendre des rendez-vous à l’hôpital, même si les délais sont plus longs. « Mais ce n’est pas mon choix, on y est juste un numéro », déplore-t-elle.

Ce recours accru à l’hôpital pose problème à Alain Sellam, médecin généraliste dans le quartier de la gare, à Strasbourg : « Les mois d’attente peuvent être préjudiciables quand il faut se faire soigner tout de suite, et je ne sais jamais quel confrère va voir la personne. » Alors parfois, il joue l’entremetteur avec des spécialistes de ville.

« Je leur demande un rabais. En général, ils sont compréhensifs, mais je le fais toujours par écrit, je ne peux plus faire confiance oralement », regrette-t-il, estimant qu’il est légitime pour les généralistes d’utiliser ce moyen de pression sur leurs confrères spécialistes pratiquant le plus les dépassements d’honoraires : « Nous sommes les prescripteurs, c’est nous qui faisons leur réputation », dit-il pour justifier son attitude.

Dans un autre quartier, Bernard Pfersdorff, généraliste, observe lui aussi que les patients aux revenus modestes ont tendance à se tourner vers les services de PMI (Protection maternelle et infantile) et les urgences. Les retraités, eux, se rendent de plus en plus souvent à l’hôpital, notamment pour la cardiologie.

Ce choix, Jean-Pierre, 66 ans, enseignant meusien en retraite, l’a écarté quand, il y a deux ans, il a dû se faire opérer d’un cancer de la prostate. « À l’hôpital, il y aurait eu très peu de dépassement, mais la biopsie qui y a été faite m’a valu une infection très sérieuse. Je voulais être bien soigné. Plusieurs personnes m’ont recommandé un chirurgien très réputé dans une clinique d’un département voisin, raconte-t-il. Il m’a demandé 1 250 € de supplément et l’anesthésiste 300 €, sans compter les consultations, avec dépassement elles aussi. »

Depuis trois ans, Jean-Pierre a également consulté un ophtalmologiste et surtout un ORL, également avec dépassement, qui lui a prescrit des appareillages coûteux. Alors les économies du couple ont fondu, et ils ont dû revoir certains projets : « On va encore attendre pour changer la voiture, on n’a pas fait le voyage à l’étranger que l’on projetait, et à Noël, on donne moins à nos enfants. »

À Marseille, on cherche à faire des économies… sur Internet

Lorsque Frédéric Luc, médecin généraliste marseillais, prescrit des examens chez un spécialiste, ses patients s’inquiètent de plus en plus de ce qu’ils vont devoir payer. « Après être allés chez le confrère, beaucoup d’entre eux me disent : il est trop cher, je n’y retourne plus », constate le médecin.

Ses patients trouvent souvent la parade… sur Internet : « Ils cherchent des adresses de spécialistes moins chers. » « Le recours à des spécialistes devient un luxe », regrette Maryline, agent administratif.

Un constat amer que Dominique Eddi, médecin généraliste au centre de santé mutualiste de Martigues, ne connaît que trop bien : « Lorsque les examens nécessitent le recours à des spécialistes qui pratiquent des dépassements d’honoraires, les patients de classe moyenne, au budget déjà ric-rac, disent vouloir réfléchir car ils n’ont pas les moyens de faire l’avance de frais. Certains renoncent aux soins, d’autres s’arrangent en empruntant. »

Dans les Alpes-Maritimes, la situation est particulièrement critique. En 2009, le reste à charge pour les honoraires privés atteignait 254 € par personne, soit + 17,2 % par rapport à la moyenne nationale, selon des calculs effectués par la Mutualité française sur la base du système d’information de l’assurance-maladie.

« Le niveau de vie étant plus élevé, de nombreux spécialistes pratiquent des dépassements d’honoraires. Sur nos stands d’informations, un nombre croissant de patients nous disent renoncer à les consulter pour des raisons financières », constate Franck Gérald, délégué départemental du collectif interassociatif sur la santé, pour qui « l’accès aux soins risque d’empirer » : « Plus les mutuelles seront chères, moins les classes moyennes auront les moyens de se les payer. »

CORINNE BOYER (à Marseille), ÉLISE DESCAMPS (à Metz) ET BÉNÉVENT TOSSERI (à Lyon) "

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Ah ! ces lyonnais . . . Razz
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