http://www.viva.presse.fr/L-Afssaps-envisage-un-encadrement_16423.html" Les Français restent des champions de la consommation de tranquillisants. 134 millions de boîtes des 22 médicaments de la famille des benzodiazépines (Lexomil, Seresta, Temesta, Xanax...) et apparentés (Imovane, Myolastan, Stilnox...) ont été vendues en 2010 dans notre pays.
Ces médicaments (anxiolytiques ou hypnotiques) agissent sur le système nerveux central et sont utilisés dans le traitement de l’anxiété, des troubles sévères du sommeil, de l’épilepsie ou des contractures musculaires douloureuses. Leur consommation augmente avec l’âge et 60 % des patients les utilisant sont des femmes. Ils sont majoritairement prescrits par des généralistes.
Pour les deux catégories (anxiolytiques et hypnotiques), la consommation en France est au deuxième rang européen. “Chaque année, un [Français] sur cinq consomme au moins une benzodiazépine ou une molécule apparentée” indique l’Afssaps. Sur les cinq dernières années considérées (mi-2006 et mi-2011), 25 millions de personnes ont consommé l’un de ces produits. Les chiffres de l’Afssaps montrent cependant que la consommation par personne diminue depuis 2002 pour les anxiolytiques et est stable pour les hypnotiques.
L’usage des benzodiazépines est indispensable dans certaines affection mais il présente des risques de troubles de la mémoire et du comportement, une altération des fonctions psychomotrices, une dépendance psychique et physique. Certaines études envisagent un lien possible entre benzodiazépines et démences, notamment chez les personnes âgées.
L’hypothèse reste à valider mais l’agence du médicament l’Afssaps estime nécessaire de développer “la surveillance et la recherche dans ce domaine mais aussi de poursuivre les efforts afin de limiter l’usage extensif de ces molécules, au demeurant indispensables à la santé de très nombreux patients”.
Elle pourrait, par exemple, encadre “d’une façon plus importante les conditions de prescription et de délivrance”. Tout en poursuivant “les mesures d’information et de communication vers les professionnels de santé et le grand public”. "