Tandis que la première rencontre pour la mise en place de l’honoraire est programmée avec l’Assurance maladie le 6 décembre, l’USPO fait à nouveau valoir ses positions et en appelle à l’unité syndicale et à la fermeté dans les négociations.
« Nous n’avons pas de visibilité dans la négociation qui va s’engager sur la mise en place de l’honoraire. L’Assurance maladie n’a pas d’enveloppe à proposer à la profession. Or la mise en place de l’honoraire doit s’accompagner d’une enveloppe d’au moins 300 millions d’euros pour compenser la perte à venir pour l’officine. Nous ne pouvons pas entrer dans la négociation avec l’Assurance maladie dans un cadre économique dégradé », prévient Gilles Bonnefond, le président de l’USPO, citant à l’appui de sa revendication la baisse de marge de 2,48% constatée sur le remboursable à septembre 2012 (« du jamais vu ») ainsi que le coup de rabot sur la marge officinale engendré par le PLFSS 2013.
Dans cette perspective, la mise en place de l’honoraire à hauteur de 12,5% dès 2013, inscrite dans la convention et soutenue par le FSPF, reste un point de désaccord avec l’USPO qui réitère sa demande de contrat avec l’Etat, c'est-à-dire d’engagement financier sur la pérennité de la marge officinale. Faute de quoi, selon l’USPO, les finances officinales risquent de s’engager sur une pente de plus en plus dangereuse, soit une perte de 22% de marge à l’horizon 2017.
« L’honoraire doit compenser intégralement la perte de marge. Il doit se mettre en place à un rythme de 5% par an ». Et, surtout, complète Gilles Bonnefond, « il ne faut pas modifier la marge commerciale actuelle, par exemple en révisant le taux de la première tranche ».