24 pharmaciens ligués pour racheter l'officine de Cognac

Bertrand a raison, d'autant que tu ne récupèrera quasi aucun client si j'ai bien suivi, donc ce n'est pas à toi de le faire.

Par contre, chaque cas est particulier et avec un confrère, nous rachetons pour la fermer une petite officine quasi équidistante des deux dans un village où
avec les nouvelles lois, nous ne risquons pas de création ( nous ne serons plus que 2 ).

Le retour sur investissement est fait en 3 ans.

Cette officine aurait perduré encore quelques années, bien qu'invendable.

à Jp : Laisse la situation se pourrir toute seule: tu n'es pas le chevalier blanc.Je suis cynique, mais une pharmacie de 700 KF va disparaitre toute seule !Pour Trés bien connaire les banques, personne ne pretera en cas de difficulté, ce qui parait inévitable, hélas pour elle!!!!!
Et la licence sautera, car elle doit sauter !
Be quiet....

120k€ pour quel CA et quel EBE ?
Sinon 120k€, ça nous fait 5000€ par pharmacie ... soit pas grand chose.

tib a écrit:

Le tribunal de commerce a tranché hier dans l'affaire de la reprise de la clientèle de la pharmacie Guillebon, cette officine de la place François-Ier à Cognac en liquidation judiciaire: la justice a validé l'offre des vingt-quatre pharmaciens du Cognaçais désireux de récupérer la licence détenue par Stéphane Guillebon pour la rendre ensuite à l'Agence régionale de santé (lire nos éditions du 15 et du 18 décembre).

En clair, la pharmacie de la place centrale de Cognac va bel et bien fermer définitivement ses portes. Selon la procédure judiciaire, Stéphane Guillebon doit baisser le rideau demain samedi. Le tribunal a préféré l'offre commune des patrons d'officine au projet de reprise piloté par Lucile Simonnet, diplômée de pharmacie et à la recherche d'une enseigne.

Selon les porteurs du projet retenu, les 120 000 euros proposés dans l'offre permettront d'éponger tout ou partie des dettes de Stéphane Guillebon.

Le tribunal de commerce a tranché hier dans l'affaire de la reprise de la clientèle de la pharmacie Guillebon, cette officine de la place François-Ier à Cognac en liquidation judiciaire: la justice a validé l'offre des vingt-quatre pharmaciens du Cognaçais désireux de récupérer la licence détenue par Stéphane Guillebon pour la rendre ensuite à l'Agence régionale de santé (lire nos éditions du 15 et du 18 décembre).

En clair, la pharmacie de la place centrale de Cognac va bel et bien fermer définitivement ses portes. Selon la procédure judiciaire, Stéphane Guillebon doit baisser le rideau demain samedi. Le tribunal a préféré l'offre commune des patrons d'officine au projet de reprise piloté par Lucile Simonnet, diplômée de pharmacie et à la recherche d'une enseigne.

Selon les porteurs du projet retenu, les 120 000 euros proposés dans l'offre permettront d'éponger tout ou partie des dettes de Stéphane Guillebon.

J'entrevois une troisième solution, prendre une participation croisée avec la pharmacie qui a transférée à 150m de chez toi.

Pour la petite officine, ne rien faire car j'ai envie de dire que malheureusement, on ne pourra pas sauver tout le monde.

corto61 a écrit:

jyt a écrit:

jyt a écrit:

24 pharmaciens ligués pour racheter l'officine de Cognac
Alors que l'officine de la place François-Ier est en liquidation, 24 pharmaciens se sont réunis pour proposer une offre de rachat Pour soutenir leur collègue, disent-ils.

Et pour qu'une licence disparaisse bien du paysage.

n'est ce pas?

quelle confraternité ! c'est pas avec ça (eux) qu'on fera avancer le "schmilblik" !

Oui ce cas est exemplaire. Et acheter à 24, ca ne coute pas très cher à chacun.
Le problème c'est que c'est loin d'être applicable partout, notamment lorsqu'il y a peu de pharmacies (3, 4, ou 5), et que celle qui doit fermer (700k€ pas encore en redressement, mais ca ne saurait tarder) est située à 150 mètres d'une pharmacie et à 800 mètres (et 60 mètres de dénivelé) d'une autre plus grosse (la mienne) dans un bled de 5500 habitants et une demi douzaine de village satellites tout autour.
On demande à celle qui est à 800 mètres (la mienne) de participer au rachat de licence sachant que :
1- Je ne vais quasiment rien récupérer de son CA.
2- la pharmacie située à 150 mètres est endettée également pour cause d'installation en 2005, de transfert en 2011 et achat des murs dans la foulée (était-ce necessaire ? n'y avait-il pas moyen de rester sur un loyer pour se garder de la trésorerie ?). J'ajoute que cette pharmacie ne manifeste pas son empressement pour racheter la licence du confrère en difficulté, prétend ne pas avoir de sous. C'est donc tout naturellement vers moi que le confrère en difficulté se tourne (vu que je suis le plus gros et le moins endetté).
3- moi et le confrère en difficulté avons une baisse de CA en 2012 suite au transfert de 2011 et aux baisses de prescriptions. Alors si ma trésorerie se porte encore bien, j'ai néanmoins des prets qui courent jusqu'en 2018.

Alors je veux bien être gentil et faire un effort, mais il ya des limites. Trop bon, trop con dit l'adage.

Après avoir longuement réfléchi et discuté de ce problème, je ne vois que deux solutions :
1- prendre des participations croisées dans chaque pharmacie au prorata du CA.
2- Et/ou acheter seul la licence sans la rendre, et l'utiliser pour transférer dans un autre bled (mais rien à proximité car baisse démographique). Sachant qu'il y a une prise de risque car la seule certitude que j'ai c'est que 1/je ne récupère pas son CA et 2/ je favorise mon confère mais néanmoins concurent qui me pique déjà du CA et qui n'aura pas bougé le petit doigt.
Dans tous les cas, j'aurai certainement besoin de vos conseils par la suite.

Joke : Personne sur ce forum ne cherche une licence pour transfert ?

Bonjour,

Qu'aurais-tu proposé à la place ?

Ce type de coopération est assez classique. Je suis surpris du nombre de prenants part à cette affaire, les exemples que je connais faisaient intervenir un nombre bien plus faible de confrères. La cause de ces coopération est plus souvent un départ à la retraite, mais cela est parfaitement transposable.

J'ai vu des calculs bien moins confraternels, comme le refus de participer à ce genre de coopération par le plus gros du quartier, qui escomptait bénéficier le plus de la fermeture de la dite officine mais ne désirait pas investir un kopeck dans l'histoire.

Dans un calcul qui conduit à ce que les diverses parties ne soient pas lésées, chacun pourra considérer qu'il a été traité plus ou moins équitablement que les autres parties. On entre alors dans une problématique bien plus complexe à apprécier.

Rémi

jyt a écrit:

jyt a écrit:

24 pharmaciens ligués pour racheter l'officine de Cognac
Alors que l'officine de la place François-Ier est en liquidation, 24 pharmaciens se sont réunis pour proposer une offre de rachat Pour soutenir leur collègue, disent-ils.

Et pour qu'une licence disparaisse bien du paysage.

n'est ce pas?

quelle confraternité ! c'est pas avec ça (eux) qu'on fera avancer le "schmilblik" !

moi qui connait un peu le pays cognaçais (charentais d'origine ) ,autant dire que si ça rigole pas à cognac ,c'est que c'est dur partout :campagne plutôt aisée , moins désertification rurale que d'autres régions ,etc etc ... tant qu'à savoir qui a raison ....l'oeuvre "humanitaire du collectif" j'y crois pas ..le but est surtout de ne pas voir une personne racheter et rouvrir ailleurs ...mais rouvrir avec quel avenir ...si une solution:une pharmacie de 1000 m2 ,low cost avec caddies et petits chariots ...qui "flingue" toutes les pharmacies du "collectif " . Mais ,je redeviens un peu plus sérieux (quoique ..) . Il m'est avis surtout que cette situation cognaçaise illustre tout simplement la réalité de nos centres villes bourgeois (quelle que soit leur taille) :trop d'officines par rapport à la rentabilité actuelle .
Je pense donc que racheter et "réinstaller" cette officine ne fera que déplacer cette situation sur une ou d'autres officines de cognac . Pour le collectif ,s'il gagne ,il gagnera quelques années en attendant la prochaine victime ...à qui ils appliqueront le même remède
le ciel vous tienne en joie

Pays de Cognac

24 pharmaciens ligués pour racheter l'officine de Cognac
Alors que l'officine de la place François-Ier est en liquidation, 24 pharmaciens se sont réunis pour proposer une offre de rachat Pour soutenir leur collègue, disent-ils. Et pour qu'une licence disparaisse bien du paysage.

En liquidation, la pharmacie Guillebon située place François-Ier doit officiellement baisser le rideau le 27 décembre. Photo S. U.C'est du jamais vu en Charente: au nom de 24 pharmacies presque toutes localisées dans le Cognaçais (1), Stéphane Marot, responsable d'une officine du centre-ville de Cognac, s'est présenté jeudi au tribunal de commerce d'Angoulême. Il y a déposé une offre commune de «rachat de la clientèle» de la pharmacie Guillebon, installée depuis près de 30 ans place François-Ier et actuellement en liquidation judiciaire (2).

120.000 euros sur la table, collectés auprès des professionnels rassemblés en collectif avec plusieurs objectifs: d'abord, l'ambition est de «récupérer» la licence détenue par Stéphane Guillebon (chaque pharmacie est détentrice d'une licence délivrée par l'Agence régionale d'hospitalisation). La conquérir pour mieux... la rendre.


En clair, si le dossier du groupement est retenu (le tribunal rendra sa décision jeudi prochain), l'officine de la place François-Ier n'aura jamais de repreneur.

De prime abord, on serait tenté de résumer le procédé sur le mode «ils rachètent une pharmacie en faillite pour limiter la concurrence». Il y a bien de cela, certains membres du groupement formulent les choses ainsi, mais la plupart traduisent l'opération menée en mettant en avant un argumentaire différent: ce n'est un secret pour personne, Cognac compte aujourd'hui trop de pharmacies.

«L'économie des officines est en danger»

En se fiant au strict numerus clausus, il devrait y en avoir huit sur le territoire (une pour 2.500 habitants, puis une pour 3.500 pour l'excédent). Mais il y en a treize. Conséquence du surnombre, explique Pierre Gavid, ancien président de l'ordre régional des pharmaciens et lui-même installé à Cognac, «Elles sont dans des situations financières loin d'être aussi florissantes qu'on peut l'imaginer. Leur économie est en danger».

«Oui, la situation de certain est difficile», admet aussi Stéphane Marot, patron d'une pharmacie de l'avenue Victor-Hugo à Cognac et porteur du projet collectif.

La disparition définitive de l'enseigne de la place François-Ier «permettra de rétablir un peu l'équilibre. Et peut-être contribuera à éviter la faillite d'autres», traduit Pierre Gavid. Pourtant, insistent tour à tour les deux professionnels, la démarche menée par le groupement ne se cantonne pas à un simple calcul (d'apothicaire). «C'est un bel exemple de confraternité», affiche le premier. «Une façon d'aider notre collègue Stéphane Guillebon à sortir du guêpier dans lequel il est entré», renchérit le second.

Explications: si l'offre des 24 pharmaciens est retenue, les 120.000€ collectés permettront d'éponger tout ou partie des dettes du professionnel victime de la liquidation. «On ne veut pas qu'à Cognac on retrouve le même scénario qu'à Angoulême il y a peu: une pharmacie a été liquidée, personne ne s'est mobilisé et la responsable a fermé la porte sans aucune compensation», plaide Stéphane Marot, pas désireux de communiquer davantage sur l'offre de son collectif tant que le tribunal n'a pas tranché.

C'est qu'il y a tout de même une autre offre sur les rangs: Lucille Simonnet, diplômée en pharmacie à la recherche d'une licence, a également déposé son dossier au tribunal de commerce. Son offre financière est plus modeste (100.000 euros) et son ambition est différente: elle souhaite ouvrir une pharmacie ailleurs, toujours à Cognac, du côté du collège Félix-Gaillard. Quid d'une troisième offre un temps envisagée d'une pharmacie de type low cost proposant, au-delà des médicaments traditionnels, des produits à très bas prix ? À l'heure d'annoncer les offres, jeudi devant le tribunal d'Angoulême, aucun dossier en ce sens n'a été déposé.

(1) L'offre comporte les noms de la plupart des pharmacies de Cognac, mais aussi celles de Châteaubernard, Segonzac, Cherves-Richemont, Sigogne, Saint-Même-les-Carrières, Nercillac et quelques-unes en Charente-Maritime.

(2) La pharmacie Guillebon doit officiellement baisser le rideau le 27 décembre.


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