M'ouais....
Vignette pharmaceutique : le flou règne sur sa suppression.Encore 6 mois avant que la vignette pharmaceutique ne disparaisse. Un délai très court pour tout ce qu’il reste à faire ! Un avis publié au Journal officiel du 29 janvier 2013, stipule que d’ici au 30 juin, s’ouvre « une période qui sera mise à profit pour finaliser les discussions sur les implications pratiques, le principe étant acquis, de suppression de la vignette ». Effectivement, de nombreux points sont encore dans le flou. « Le dispositif de remplacement de la vignette devra […] tenir compte, dans la mesure du possible, des contraintes techniques de fabrication, de distribution comme de dispensation, tout en favorisant la juste information du patient ainsi que, plus largement, le bon usage du médicament », peut-on lire dans l’avis. En bref, tout est encore à mettre en place ! Cette suppression de la vignette n’est pas sans conséquence pour les officinaux. En cas de baisse de prix, les pharmaciens pourraient bien se trouver contraints de vendre les médicaments à un prix plus faible que celui d’achat, puisque le prix ne sera plus indiqué sur la vignette. Par ailleurs, cette indication du prix donne aussi une idée au patient de la valeur de son traitement, même s’il ne l’a pas payé, contribuant ainsi à la bonne observance. Des négociations sont en cours avec les représentants de la profession pour trouver des solutions.
Une chose est toutefois déjà en place pour aller vers la suppression de la vignette : le code CIP à 13 chiffres qui est le code de référence pour les échanges au sein de la chaîne de distribution pharmaceutique depuis le 1er janvier 2013. Seuls les échanges entre les pharmaciens d’officine et l’Assurance maladie ne sont pas encore opérationnels sous ce format. Cela devrait prendre du temps étant donné que, d’après l’avis, ces échanges doivent être « interopérables avec les modalités d'échanges de l'identifiant européen unique par boîte à compter de 2017 (remarque : cette articulation est compliquée au niveau temporel car les modalités précises de l'avènement de l'identifiant unique européen ne seront connues qu'en 2014). »
L’avis contient enfin un rappel à destination des pharmaciens. Ces derniers doivent désormais utiliser la version de SESAM-Vitale 1.40, addendum 4 et suivants pour transmettre à l'assurance maladie un code CIP à 13 caractères. Aujourd’hui, 80% des officinaux sont équipés, les retardataires sont invités à le faire sans délai, conformément à la convention pharmaceutique.
Source : Journal officiel, 29 janvier 2013