Pharmacien......et après???

Bonjour,

A ceux et celles qui cherchent à intégrer une grande entreprise ou une PME, il est intéressant de lire cet article sur le présentéisme.

http://www.atlantico.fr/decryptage/presenteisme-frein-au-travail-femmes-174562.html

Titre : "Entreprise : comment tuer le présentéisme avant qu'il ne nous tue ?"

Abstract : "Les inégalités homme-femme perdurent en France, notamment du fait que l’un des critères d’efficacité professionnelle est le présentéisme. Sans présentéisme, point de promotion ! Or, ce dernier n’est en rien un gage d’efficacité. En le remettant en cause, notamment en encourageant le travail hors des bureaux, les deux sexes y trouveront leur compte."

J'en parle en connaissance de cause.

Si cette question n'avait pas été aussi tabou jusqu'à maintenant, je n'aurais pas hésité à la poser lors d'un entretien d'embauche. Il est en effet de plus en plus courant que la personne qui interroge le candidat à un poste demande si ce dernier a des questions à poser avant de se quitter. A vous de tourner cette question à votre avantage car une réponse structurée de votre interlocuteur montrera que l'entreprise se proccupe des hommes avant les machines et les finances. A vous de conclure avant de vous engager...

Pour répondre à belladone, côté industrie pour laquelle j'ai travaillé dans la partie développement des médicaments :

Avantages :
- un semblant de sécurité permet de se concentrer sur ce qu'on a envie d'apporter à l'entreprise et à la société;
- l'erreur est beaucoup plus diluée en entreprise et moins marquante qu'en officine;
- vu la variété des métiers, on arrive à donner plusieurs orientations à sa "carrière" mais cela reste assez limité en pratique;
- les avantages matériels, y inclus financiers, sont immédiats et assez importants.

Inconvénients :
- on recevoit des coups (ce qui n'est pas forcément voulu) et on est obligé d'en donner (ce qui n'est pas forcément voulu);
- on est esclave de ses engagements; exemple : si on veut travailler sur tel grand projet ou à l'international, il faut être disponible jour et nuit, WE et fêtes - si ce n'est pas pas possible, un autre le fera à votre place;
- on est de la viande que l'entreprise consomme au gré de l'humeur des patrons et malgré la meilleure volonté du meilleur des managers, on est croqué plus ou moins rapidement puis les restes sont jetés pour vous oublier le plus vite possible et que l'entreprise puisse passer à autre chose.

Last but not least, on apprend à longueur de temps que rien, absolument rien, n'est ni blanc, ni noir, et ce quelque soit la situation (exemple : prenez les points ci-dessus et vous trouverez très facilement leur miroir positif ou négatif). Ayant compris cela, on est constamment à la recherche d'un compromis positif. C'est une école que devrait suivre tous les titulaires d'officine avant de s'installer...........

pascal a écrit:

J'ai un ami qui a travaillé comme un malade dans l'industrie pendant environ 25 ans ; il avait un poste à hautes responsabilités , pas de WE , pas de vacances , ou trés peu . Et ....................licencié , surement parce qu'il finissait par couter cher à sa boite .

Hum, l'histoire se répète pour quasiment tout le monde - je connais merci. Et l'argent des indemnités ne compense pas du tout le gout amer d'avoir donné 10, 15 ou 20 ans de ta vie pour finir par te faire jeter comme une m...

pascal a écrit:

[...]Depuis , disons 4 à 5 ans , mon dégout du métier va grandissant. J'espère pouvoir tenir encore 8 à 10 ans .

Ouch, ça c'est violent comme sentiment... Personnellement, tant que j'aurais le sentiment d'apporter un peu de réconfort au malades et à leurs proches, je continuerai ce métier que j'ai toujours voulu faire. A contrario, vendre des boites dans une pharmacie de supermarché, on en fait vite le tour et cela finirait pas me gaver. A chacun son truc.

pascal a écrit:

[...]Le bilan est à mon sens très positif à partir du moment où l'on est ouvert d'esprit et que l'on se considère comme un professionnel de santé MAIS AUSSI un commerçant, les deux sont aujourd'hui indissociables pour réussir et en aucun cas antinomiques.

Notez ben ça les étudiants : il est primordial de comprendre que l'un (santé) ne va pas sans l'autre (commerce) - je connais aussi merci.

J'ai un ami qui a travaillé comme un malade dans l'industrie pendant environ 25 ans ; il avait un poste à hautes responsabilités , pas de WE , pas de vacances , ou trés peu . Et ....................licencié , surement parce qu'il finissait par couter cher à sa boite .
Un autre ami est biologiste ; finalement il rencontre un peu les memes soucis que nous les officinaux .
Perso , j'ai été interne en pharma , option recherche ; DEA , doctorat en sciences pour finalement ne pas trouver de boulot dans la recherche . Je suis donc titulaire d'une officine depuis bientot 20 ans . Depuis , disons 4 à 5 ans , mon dégout du métier va grandissant . J'espère pouvoir tenir encore 8 à 10 ans .

Bienvenue Belladone,

Je suis timide mais je me soigne

Je peux engager le débat sur la filière officine coté titulaire qui est de loin celle que je connais le mieux.

Avantages :

1- On est son propre patron et c'est une liberté et une autonomie qui n'ont pas de prix.
2- On reste sur un secteur porteur, le buisness de la santé ( excusez moi le terme ) va continuer de croître de 7% l'an pour les 30 prochaines années, aucun secteur n'offre de telles perspectives.
3-On capitalise même si on peux raisonnablement penser que les fonds vont baisser, ils auront toujours une valeur commerciale.

Inconvénients :

1- Il faut accepter de ne pas compter ses heures ( surtout au début ).
2- La mise de fonds est importante mais il existe des solutions.
3- C'est une lourde responsabilité et il faut avoir les nerfs solides ( comme pour tout chef d'entreprise ).

Le bilan est à mon sens très positif à partir du moment où l'on est ouvert d'esprit et que l'on se considère comme un professionnel de santé MAIS AUSSI un commerçant, les deux sont aujourd'hui indissociables pour réussir et en aucun cas antinomiques.

Je laisse le soin à d'autres de compléter mes arguments qui ne sont en aucun cas exhaustifs.

Salut à tous,
J'aimerais ouvrir un débat sur toutes les filières de la pharmacie et les débouchés possibles.
Chacun donne une spécialisation et nous en débaterons: les points positifs, les points négatifs, les perspectives d'évolution...... des expériences personnelles.
Soyer pas timides et participez