Remise en question.

Un réaménagement gagnant
Installée au pied des terrils, dans l’ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, cette pharmacie conjugue proximité et services innovants. Une officine atypique en perpétuelle évolution.

Elle est toute bellotte eut’pharmacie Laurent, on s’croirô à Paris ! » Laurent, pharmacien titulaire, se souvient avec sourire ( et avec l’accent ! ) des réactions d’habitués, lors de la présentation de l’officine après les travaux réalisés en 2003 : « Les gens étaient impressionnés par l’espace de vente, l’agencement des produits,l’attention portée à la signalétique, aux files d’attente… La pharmacie est désormais perçue comme un lieu d’échanges et de convivialité. » Créée en 1989, la pharmacie Desmines ne réunissait pourtant pas les qualités requises pour devenir un commerce de proximité attractif. Implantée au coeur de l’ancien bassin minier du Nord, elle a cohabité jusqu’en 2009 avec un centre commercial vieillissant et doit composer avec une population frappée de plein fouet par le chômage. Pourtant, à l’ombre des terrils, les deux pharmaciens élaborent, au fil des années, une stratégie commerciale qui se révèlera gagnante. « On partait de loin, reconnaît aujourd’hui Jacques, le deuxième titulaire. L’officine ne bénéficiait pas d’un emplacement idéal pour se développer. La zone commerciale se composait de bâtiments défraîchis et mal entretenus qui ne favorisaient pas la venue de clients. Quant à la population locale, avec un taux avoisinant les 25 % de chômage, elle ne bénéficie pas d’un pouvoir d’achat élevé. » Les deux hommes ont donc dû s’adapter pour attirer la clientèle.

On vient de 20 km à la ronde pour voir cette pharmacie « géante »

Accueil, prix et qualité de service : c’est autour de ces trois axiomes qu’ils se sont démarqués. Après une première extension de 300 m2 en 2003, qui leur a permis d’agrandir la surface commerciale située au rez-de-chaussée, d’installer une zone de livraison pour les grossistes et d’implanter à l’étage une salle de réunion, un espace de détente et plusieurs bureaux, l’officine gagne en efficacité et attire une nouvelle clientèle. Depuis, on vient de loin pour voir cette pharmacie « géante » qui combine services, conseil et confort. Elle capte ainsi un rayon de chalandise de plus de 20 kilomètres. Et malgré les apparences, les prix restent compétitifs. Mais le duo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En 2010, l’installation d’un laboratoire de préparation des doses à administrer ( PDA ) vient compléter une palette de services déjà fournie. « Cette prestation est en fait un pari sur l’avenir, reconnaît Jacques. Aujourd’hui, nous avons un Ehpad et un foyer et une dizaine de patients en MAD ( maintien à domicile ), mais nous anticipons le développement de la préparation des doses à administrer pour les Ehpad, les patients dépendants en MAD et HAD ( hospitalisation à domicile ). » Dernier coup de pinceau à la fin de l’année dernière, avec un réagencement des comptoirs et une optimisation du back-office.
Aromathérapie, orthopédie,dermo-cosmétique tique, espace pour les enfants… : pour dynamiser les ventes, après le réaménagement de l’espace officinal, les deux associés jouent la carte de l’expérimentation. Depuis quelques années, c’est par exemple sur le marché de la diététique sportive qu’ils ont misé. A quelques pas des rayons « traditionnels », on trouve ainsi de larges pots de protéines. Un pari gagnant ? « L’intégration de ce secteur répond à une demande précise, explique Laurent. Les sportifs viennent désormais des quatre coins dela région pour s’approvisionner. Certains viennent même uniquement pour des conseils nutritionnels. Ce n’est pas un hasard si nous sommes aujourd’hui les premiers de la région en diététique sportive. » Autre secteur sur lequel les pharmaciens ont entamé une réflexion : la signalétique. Un parcours fléché agrémente les rayonnages et permet d’orienter le client jusqu’aux comptoirs. « Avec Georges Dupays, président de Créa+, société lilloise spécialisée dans l’agencement de pharmacies, nous avons longuement étudié les bonnes pratiques existantes en matière d’achats d’impulsion. C’est finalement du côté de la grande distribution que nous avons puisé notre inspiration, observe Jacques. L’idée est simple : chaque comptoir dispose d’une présentation qui propose plusieurs produits, qui vont de la bobologie aux crèmes solaires, en passant par la cosmétologie. Les articles présentés changent régulièrement en fonction des saisons et des comportements de consommateurs. Lorsque le consommateur vient au comptoir avec son ordonnance, il est entouré de produits qui peuvent se révéler utiles en cas de petits bobos ou de départ en vacances. »

Une officine qui marche passe par une remise en question permanente

Prenez une équipe officinale motivée par des challenges professionnels, insufflez des formations sur mesure, proposez en fonction de l’évolution du chiffre d’affaires et de la marge une prime d’intéressement copiée sur celle d’une PME de plus de 50 salariés et des avantages financiers sur les produits, agitez et vous obtenez un savoureux cocktail de responsabilité, de motivation et de solidarité. Un parfait mélange qui permet à la

pharmacie d’enregistrer une croissance annuelle entre 8 à 15 % depuis cinq ans. Pour Jacques, cette réussite ne doit rien au hasard. « Qu’est-ce que nous pouvons faire pour améliorer la qualité de notre accueil ? Le secret d’une officine qui ‘‘marche’’ passe par une remise en question permanente. Lorsqu’un client vient dans notre pharmacie, il doit non seulement trouver tout de suite ce pour quoi il est venu mais surtout être surpris et bien accueilli. » Le client est roi. Jamais l’adage ne s’est aussi bien vérifié.

http://www.pharmasite.fr/actualites/un-reamenagement-gagnant.html

Tests de grossesse
Depuis le 19 août, les tests de grossesse et d’ovulation sont proposés en libre accès dans les officines. Le décret n° 2011-969 du 16 août 2011 sur l’accès direct des tests de grossesse et d’ovulation dans les officines de pharmacie détermine également les conditions d’application des obligations de déclaration des dispositifs médicaux auprès de l’Afssaps.

Synthèse très intéressante. La remise en question est nécessaire pour avancer. Il me semble qu'il manque juste une petite chose : je crois que le pendant de la remise en question, c'est l'intuition et l'un ne va pas sans l'autre.

Personnellement, ce qui me gène le plus, c'est que cela fait 25 ans que je me remets en question et que cela n'apporte pas que des joies, surtout quand on prend une voie de traverse qui se révèle inadaptée. Maintenant, la société d'aujourd'hui base sa croissance intrinsèque sur le changement. Du coup la remise en question est inéluctable et parfois même pesante. Et pour avoir changé de métier, les conséquences de cette remise en question sont loin d'être idilliques, au sens qu'une vie passée a nécessairement absorbé de nombreuses années d'expérience et de savoir faire, ce qui vient à manquer dans une nouvelle vie...

M'enfin, j'aime ta citation de Goethe:

tissot a écrit:

« Nuls ne sont plus désespérément esclaves que ceux faussement convaincus d’être libres »

Je ne suis plus esclave depuis 2 / 3 ans; avant je l'étais.

Remise en question
Parce que c’est la rentrée, et que cette année encore il va falloir avancer et aller plus loin, que l’on retrouve son entreprise, ses équipes et ses problèmes… les bonnes ou mauvaises résolutions pleuvent.
Et si on commencait par soi, par se remettre en question soi même?
Savez vous que savoir se remettre en question est une faculté propre à l’Homme, qui permet de constamment progresser, de réfléchir et d’améliorer son existence.
Alors pourquoi est ce si difficile de le faire?
Paresse, facilité ou ignorance?

Remettre en cause nos certitudes, nos principes fondamentaux, notre mode de vie, et faire des choix en conséquence de cette réflexion n’est certes pas simple. Pourtant c’est le libre arbitre qui a permis à l’humanité de progresser au fil des temps, souvent remis en cause par une certaine aliénation et asservissement.

« Nuls ne sont plus désespérément esclaves que ceux faussement convaincus d’être libres » nous disait Johann Wolgang Von Goethe

Comprendre les mécanismes de l’interprétation devient primordial. Toutes nos réactions découlent d’abord de nous-mêmes, de notre interprétation des informations relatives à chaque situation. Ce ne sont pas les événements extérieurs qui causent notre perte mais le sens que nous leur donnons. Ainsi, avant de réagir, avant de ressentir quelque émotion que ce soit, nous interprétons toujours la situation. Cette capacité à donner du sens aux moindres détails influence beaucoup notre quotidien. Mais, contrairement à ce que nous pensons, nos conclusions ne correspondent pas toujours à la réalité.
Ainsi remettre perpétuellement en question l’existant, récusant croyances et certitudes, ennemies jurée de l’innovation, permet de corriger nos conclusions erronées.
Se permettre de le faire régulièrement nous donne une force incroyable d’analyse.

Savoir se remettre en question, c’est favoriser la connaissance de soi et préserver son identité, mais c’est aussi augmenter notre capacité à prévoir les événements, anticiper l’avenir et écrire les innovations de demain.

Savoir se remettre en question est une fabuleuse qualité de l’homme et l’une des plus importante de tout bon chef d’entreprise.


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