Jean-Yves ne croit pas si bien dire (ci-dessous) : chaque euro investi doit l'être à bon escient; sinon, c'est la perte assurée. D'ici là, l'état - via la caisse des depots et consignations - vient de signer deux chèques en blanc et un chèque de minimum 60 millions d'euros (cf fin de l'article ci-dessous) pour éponger les pertes (quasi certaines) d'une banque privée.
60 milions d'euros, c'est presque 10% des efforts demandés au médicament pour 2012 et qui sont dilapidés par la faute de banksters sans scrupules. Fait chier.
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http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/10/12/l-etat-accepte-de-couvrir-une-partie-des-pertes-de-dexia_1586117_3234.htmlLEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.10.11 | 12h11
" Le sort de Dexia en France s'est scellé mercredi 12 octobre en conseil des ministres. Selon des sources proches du dossier, l'accord présenté lors du conseil en fin de matinée octroie à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) des garanties sur le portefeuille de crédits aux collectivités qu'elle reprendra à Dexia, la banque couvrant les premières pertes éventuelles et l'Etat français prenant ensuite le relais sur une partie. Ce portefeuille représente 70 milliards d'euros de prêts aux collectivités.
Cette garantie était le principal point d'achoppement, avec le prix de cession, dans les négociations entre l'Etat, Dexia et la CDC, l'établissement refusant d'assumer sans limite les pertes éventuelles. Selon Reuters, le montant des garanties de financement apportées par la France est de 33 milliards d'euros. Le principe de cette garantie ainsi que celle portant sur le financement du groupe Dexia, qui doit lui permettre de mener à terme son démontage, font l'objet d'un projet de loi de finances rectificative pour 2011 présenté mercredi.
CRÉDITS STRUCTURÉS
Dexia a formalisé dans la nuit de dimanche à lundi la première étape de son démantèlement et validé le rachat par l'Etat belge de Dexia Banque Belgique, la filiale de banque de détail en Belgique. Le deuxième volet concernait donc la cession par Dexia de son activité de prêts aux collectivités ainsi que du portefeuille de crédits déjà accordés à ces mêmes collectivités françaises.
Le schéma implique notamment une entrée de la Caisse des dépôts dans le capital de Dexia Municipal Agency (Dexma) à hauteur de 65 %. La Banque postale prend elle 5 %, Dexia conservant 30 % (contre 100 % aujourd'hui).
Mais la CDC ne souhaitait pas s'engager sans bénéficier de garanties sur ce portefeuille pour éviter tout dérapage financier. Elle a obtenu une première garantie sur la partie du portefeuille de crédits dits structurés – c'est-à-dire dont le taux n'est pas fixe –, estimé à 10 milliards d'euros.
RÉPARTITION DES GARANTIES
Dexia garantira les pertes liées à d'éventuelles restructurations de ces crédits à hauteur de 500 millions d'euros. Au-delà, l'Etat français prendra le relais pour 70 % des pertes supplémentaires éventuelles, Dexia en assumant encore 30 %.
Sur cette partie, la CDC n'assumera donc que les pertes liées au risque de crédit, c'est-à-dire au possible défaut de remboursement d'une ou plusieurs collectivités. Dans les faits, les cas de non-remboursement sont quasiment inexistants parmi les collectivités.
Quant à la partie du portefeuille non structurée, soit environ 60 milliards d'euros, il est prévu que la CDC encaisse les pertes éventuelles jusqu'à 60 millions d'euros (soit 0,1 % du portefeuille). Au-delà, Dexia s'est engagé à prendre en charge les pertes supplémentaires éventuelles. "