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 Déserts médicaux

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Guilhem
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chipie




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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyLun 2 Juil 2012 - 11:42

APR : inquiétudes autour de l’avenir de la pharmacie rurale
La désertification médicale progresse, une source d’inquiétudes pour les officines rurales… Tel est le constat de l’APR qui a présenté, lors de son assemblée générale de mai, les résultats de sa traditionnelle étude sur la pharmacie en milieu rural.
Ainsi, les 214 pharmaciens ayant répondu à l’enquête de l’APR, annoncent une moyenne de 4,5 prescripteurs dans leur commune ou en périphérie, ce chiffre pourrait baisser à 3,4 d’ici à 5 ans. La désertification médicale progresse donc vite. La solution proposée par les pouvoir publics consistant à développer les maisons médicales, ne rassure pas tous les officinaux. Tout dépend de leur présence ou non dans la zone d’influence de la maison médicale. Ainsi, 36% considèrent ces établissements comme bénéfiques, alors que 26% les trouvent dommageables et 24% estiment qu’ils sont sans effet.
L’enquête de l’APR montre également combien les pharmaciens ruraux sont pessimistes quant à l’avenir de leur exercice. Pour la plupart, le chiffre d’affaires enregistre une faible progression, voire un déclin. 64%d es officinaux se disent donc favorable au rachat de leur officine ou au regroupement, tandis que 47% accepteraient même de rendre leur licence ! En revanche, 86% des officinaux refuseraient catégoriquement de céder leur officine à un non pharmacien.
Heureusement tout n’est pas si noir à l’horizon des pharmaciens ! Certains secteurs se développent, c’est notamment le cas de la contention (66,6% des officinaux estiment qu’elle progresse), de l’orthopédie (43,98%), du MAD (38,89%), de l’homéopathie (34,43%) et du médicament conseil (35,65%). Les pharmaciens ruraux sont également très investis dans les EHPAD. 51% des répondants travaillent avec un EHPAD pour un chiffre d’affaires moyen de 95 000 €/an, ce qui représente 7,2% du CA de ces officines.
Concernant les génériques, les pharmaciens ayant répondu à l’enquête de l’APR font partie des bons élèves puisqu’ils déclarent un taux de substitution de 79,1% en moyenne. Par ailleurs, 43% d’entre eux estiment que ce taux peut encore progresser !
Source : APR, 2 juillet 2012
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jyt
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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyLun 4 Juin 2012 - 13:47

Face à la désertification médicale, les élus de plus en plus séduits par les maisons de santé
Par Philippe Moreau, Stéphane Frachet, Didier Hugue, Christine Berkovicius, Philippe Legueltel, Laurent Marcaillou, Didier Bonnet, Emmanuel Guimard, Stanislas Du Guerny, Dominique Charton, Sylvie Jolivet et Christiane Wanaverbecq Les Echos
Depuis cinq à dix ans déjà les collectivités les plus exposées font appel à toutes sortes de moyens pour endiguer la désertification médicale. L'ouverture de maisons de santé pluridisciplinaires semble constituer une des réponses les plus adéquates.

Une fois n'est pas coutume. Le Conseil de l'Ordre a donné un coup de pied dans la fourmilière la semaine dernière en proposant, pour remédier à l'extension des déserts médicaux, de limiter l'installation des médecins. C'est qu'il y a urgence. Les élus locaux n'ont pourtant pas attendu pour endiguer l'exode de médecins. Depuis cinq à dix ans, les initiatives se sont multipliées, parfois dans le désordre. Ces parades, outre qu'elles ont eu le mérite de remédier à des situations parfois désespérées, pourraient inspirer un plan d'action national à venir.
Le groupe de travail constitué au Sénat la semaine dernière sur ce dossier devra faire l'inventaire de toutes ces initiatives. C'est le sénateur centriste Hervé Maurey, qui s'est fait remarquer l'an dernier par son travail critique sur le programme gouvernemental de déploiement du numérique dans les territoires, qui va conduire au Sénat ces travaux dont les conclusions sont attendues à la fin de l'année. Son rapport aura notamment à « évaluer le coût et l'impact des mesures mises en place pour favoriser l'installation de médecins dans les zones sous-médicalisées ».
Des bourses aux étudiants de médecine
Une des plus courantes des initiatives consiste à accorder des bourses aux étudiants de médecine. En région Centre, les premières tentatives pour inciter ces futurs médecins à faire des stages en zone déficitaire, n'ont pas donné les résultats escomptés. Aussi, depuis l'an dernier l'université de Tours et la région ont adapté le dispositif. Désormais, une bourse de 150 euros par semaine cible les 4è année. Dans cette région, une des plus mal loties avec la Picardie, l'enjeu est crucial. La nouvelle aide a été perçue par une trentaine d'étudiants en 2010-2011, puis 82 pour l'année universitaire en cours. A plus long terme, l'exécutif régional voudrait former davantage de professionnels et milite pour la hausse du numerus clausus à 300 contre 233.
En Bourgogne, c'est depuis 2005 que le conseil régional aide les étudiants en troisième cycle de médecine à effectuer leur stage chez un généraliste en milieu rural ou dans une zone urbaine défavorisée. La bourse annuelle s'élève à 3.700 euros en moyenne. Ce soutien financier est étendu depuis 2008 aux étudiants de second cycle qui bénéficient d'un forfait de 600 euros. Le dispositif d'incitation à l'implantation a déjà intéressé 320 futurs médecins.
Le département de Saône-et-Loire a eu, lui, moins de chance. La bourse d'étude de 1.000 euros mensuels qu'il proposait entre 2007 et 2009, à condition d'exercer dans un canton déficitaire en médecins au moins cinq ans, n'a intéressé qu'un seul professionnel sur quatre postulants... et a été supprimée.
En Midi-Pyrénées le conseil régional a mis en place une aide de 2.400 euros aux étudiants en médecine générale de 3e cycle qui font leur stage en milieu rural. Mais depuis le lancement du dispositif en 2006, seulement 46 étudiants ont demandé à bénéficier de ce dispositif.
Débaucher des médecins
L'autre type d'intervention consiste à aller débaucher des médecins. Le Conseil général de l' Orne, dont l'urgence en matière de densité médicale (71 médecins pour 100.000 habitants contre une moyenne nationale de 307 !) ne date pas d'hier, a décidé dès 2003 de recourir à un cabinet spécialisé pour recruter des généralistes. « Alors que ce n'est pas de notre compétence, c'est pour nous un problème d'aménagement du territoire. En huit ans, 14 médecins ont fait le choix de s'installer», se félicite René Cornec, directeur général des services au conseil général. Un nouveau cabinet retenu en ce début d'année, va poursuivre l'action « en ciblant des généralistes bien sûr mais aussi des chirurgiens dentistes ou des ophtalmologistes ».
Dans le département des Ardennes, la communauté de communes d'Ardennes-Rives de Meuse, dans la Pointe de Givet, a choisi, depuis 2007, une aide à l'installation d'un montant maximum de 50.000 euros conditionnée à l'exercice effectif de la médecine sur le territoire pendant au moins trois ans. Cette disposition a permis l'installation de deux médecins, tous deux de nationalité belge. En 2011, cette communauté de communes a étendu l'incitation financière aux chirurgiens-dentistes.
La région Midi-Pyrénées accorde pour sa part une aide 8.000 euros aux médecins diplômés qui s'engagent à s'installer cinq ans en zone sous-médicalisée... mais seulement quatre ont demandé à bénéficier de cette aide...
A La Ferté-Bernard ( Sarthe), la municipalité a, elle, directement recruté et salarié à la fin de l'année dernière deux médecins et une assistante médicale. « Nous sommes partis d'un constat de carence du secteur libéral », explique Jean-Charles Grelier, maire UMP. En année pleine, la mairie table, pour une telle équipe, sur un budget d'environ 250.000 euros «couvert par le coût des consultations ».
Des maisons de santé pluridisciplinaires
L'implantation de maisons de santé pluridisciplinaires paraît avoir davantage de succès. Initié durant le précédent quinquennat, le soutien des pouvoirs publics à ces centres est inscrit dans le programme du candidat Hollande. En Midi-Pyrénées, le conseil régional a, depuis 2006, cofinancé la création de 31 maisons de ce type. Montant de l'investissement : 2,9 millions d'euros, mais toutes ne sont pas encore ouvertes. Car la cartographie médicale n'est pas à jour. L'Agence régionale de santé (ARS) a identifié dans cette région 44 communes sous-médicalisées couvrant 99.000 habitants. Le conseil régional n'est pas d'accord et estime, lui, que 300.000 habitants sont sous-médicalisés. Les départements les plus touchés sont l'Aveyron et les Hautes-Pyrénées, où il faut parfois plus de 45 minutes de route pour rejoindre le cabinet d'un médecin libéral !
Le Conseil général du Lot-et-Garonne, où plus de 60 % des médecins généralistes ont plus de 65 ans, estime que les aides au logement et au transport proposées aux internes pour les inciter à accomplir leur stage dans le département, est un bon moyen de les amener plus tard à travailler en maison de santé.
«Rien ne garantit qu'ils s'installeront dans le département. Mais les internes sont aujourd'hui plus nombreux à venir en stage. Ils sont aussi plus nombreux à demander à travailler en maison de santé. C'est un cadre favorisant le partage avec d'autres professionnels dans lequel ils veulent exercer. Cela conforte notre politique de soutien à la création de ces maisons», déclare Joël Hocquelet, vice-président du conseil général. «Les attirer ne suffit pas. Il faut aussi leur proposer des modes d'exercices compatibles avec leur aspiration. Les jeunes médecins ne veulent plus travailler de façon isolée comme leurs aînés», renchérit le docteur Annie Cappiello, chef du service Actions de santé au conseil général.
Dans les quartiers sensibles
Mais la maison de santé ne concerne pas que les territoires ruraux. Dans les villes également, en particulier les quartiers sensibles, cette offre est considérée par les élus comme une réponse appropriée. Strasbourg a ainsi créé une première maison urbaine de santé (MUS) au Neuhof. Ouverte depuis avril 2010, elle doit être suivie par deux autres. Son aménagement a coûté 920.000 euros, financés par des fonds européens (Feder), la région et l'Etat. « Dans le cadre de ce projet médical figure l'obligation, pour tous les intervenants, d'un accueil systématique de tout patient, de pratiquer le tiers paiement voire la gratuité », souligne le Dr Feltz, vice-président de la Communauté urbaine.
En Ile-de-France, où 7 % du territoire (800.000 personnes) est considéré comme déficitaire en médecins, la carence sévit notamment dans les quartiers sensibles (Seine-Saint-Denis), où les jeunes praticiens rechignent parfois à s'installer (insécurité...). Outre les mesures de soutien classiques à l'installation (aides financières ne dépassant pas 20 % du montant des honoraires, prime de 5.000 euros par an pour des investissements), l'incitation au regroupement des praticiens au sein de maisons de santé figure aussi dans la panoplie des pouvoirs publics.
Depuis 2010, 17 maisons et pôles pluridisciplinaires ont ainsi vu le jour dans la région. Celle de Villiers le Bel par exemple, constitue, de l'avis général « une réussite ». Aujourd'hui, une vingtaine de praticiens reçoivent chaque jour plusieurs centaines de clients dans les locaux, financés en grande partie par le conseil régional et l'Anru ( près de 1,7 million d'euros d'investissements) .
« Elle ne désemplit pas. Mais il est vrai qu'elle a été créée à la fois à l'initiative des collectivités et des praticiens eux-mêmes, ce qui est une des clefs du succès » reconnaît l'Agence régionale de santé. Il ne suffit pas en effet de mettre les équipements en place. La Seine-et-Marne l'a appris à ses dépens. Dans ce département, qui compte la plus faible densité médicale en Ile-de-France, sur la vingtaine de maisons de santé envisagées, une seule est ouverte. « Les choses avancent bien sur une quinzaine de projets mais ce qui bloque, c'est la difficulté à attirer des médecins libéraux », explique Lydie Autreux, conseiller général chargé des questions de santé.
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MessageSujet: Autre point de vue   Déserts médicaux EmptySam 2 Juin 2012 - 12:30

Il faut en finir avec le faux problème des déserts médicaux
Par Guy Vallancien | 01/06 | 07:00 Les Echos
Le Conseil national de l'Ordre des médecins croit bien faire en voulant obliger les jeunes médecins à s'installer cinq ans dans les « déserts médicaux ». Quelle erreur ! Voilà une réponse purement conjoncturelle à une question avant tout structurelle.
Qu'est-ce qu'un désert médical ? Nul ne sait vraiment, mais le mot porte son relent d'inégalité détestable aux yeux de mes compatriotes.
Alors on s'affole, on alerte et on se plaint, mais les Français ne sont-ils pas habitués à sonner le médecin généraliste pour un oui ou pour un non ? Les mêmes qui râlent de ne pas avoir le Samu sur le paillasson de leur porte feront sans hésiter 25 kilomètres le week-end pour aller chez Ikea ! Société folle qui ne sait plus quelles sont ses priorités.
Ne plus voir la plaque du docteur accrochée à la maison du village est ressenti comme une perte et comme un risque ! Or rien ne prouve qu'il y ait danger à vivre loin d'un médecin, les îliens le savent bien qui ne font jamais la une des journaux. Faut-il donc un médecin dans chacune des 36.000 communes de France pour assurer une prévention et des soins de qualité ? Faut-il contenter chaque maire, chaque député, chaque sénateur aux prises avec sa réélection ?
Quand osera-t-on revoir profondément l'organisation de la couverture sanitaire de notre pays au-delà des recettes éculées, incitations inefficaces ou coercition mal pensée ?
Ce sont 70 % de femmes qui arrivent pour exercer la médecine. Elles travailleront à plusieurs pour assurer aussi l'éducation de leurs enfants et se former tout au long de leur parcours. Elles partageront des tâches avec les infirmières, pharmaciens, les kinésithérapeutes, les dentistes et autres professionnels de santé regroupés au sein des Maisons de santé dont 1.000 projets sont en cours. De ces plates-formes sanitaires de premier recours qui ne fleuriront pas à chaque carrefour, s'élanceront certains jours des équipes vers les villages voisins ou les zones de banlieue désertées au moyen de cabinets mobiles ou de locaux dédiés mis à disposition pour assurer leurs prestations. Que je sache, il n'y a pas de marché quotidien dans chaque village de France ; or se nourrir est indispensable !
Une telle réorganisation stipule d'avoir le courage d'ouvrir les formations de niveau mastère pour les infirmières qui, au-delà de leurs responsabilités actuelles, pourraient assurer nombre d'actes dévolus aujourd'hui aux seuls médecins. Ne parlons plus de métiers paramédicaux pour les infirmières et médicaux pour les médecins : tous procèdent d'une formation médicale universitaire en faculté de médecine via la licence, le mastère et le doctorat.
Sortons de l'impasse qui consiste à ne pas redistribuer les tâches et les responsabilités dans un partage équilibré des compétences ! Dans deux ans, les premières promotions d'assistants médicaux pourraient s'installer là où les besoins sont.
Utilisons les moyens de la télétransmission pour relier les malades aux professionnels, confortés par les expériences concrètes dont l'évaluation est positive. N'augmentons pas le nombre d'étudiants en médecine en libérant le numerus clausus, mais pensons la pratique médicale selon les moyens que nous octroient les technologies de l'information et de transports adaptés, permettant de porter assistance à un blessé ou un malade dans la ferme la plus isolée du plus petit hameau de France.
Fini le médecin seul, fini la médecine traditionnelle enferrée dans ses habitudes, place au regroupement des professionnels de santé pour exercer la médecine du XIX e siècle sur la totalité du territoire national.
Guy Vallancien est professeur de médecine à l'université Paris Descartes
Écrit par Guy VALLANCIEN
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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptySam 2 Juin 2012 - 6:49

Déserts médicaux : un groupe de travail
AFP Publié le 30/05/2012 Le Figaro

La commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire du Sénat a annoncé aujourd'hui avoir mis en place un groupe de travail sur les déserts médicaux.

Ce groupe est présidé par Jean-Luc Fichet (PS, Finistère) avec comme rapporteur Hervé Maurey (centriste, Eure), précise la commission dans un communiqué.
Ses membres "s'inquiètent de voir se former de véritables déserts médicaux dans certaines parties du territoire, en zones rurales comme en zones péri-urbaines".

Ils "souhaitent se donner le temps de procéder à toutes les auditions et déplacements nécessaires, et d'évaluer le coût et l'efficacité des dispositifs correctifs existants". Ils doivent remettre leur rapport fin 2012 ou début 2013.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) a prôné hier des mesures contraignantes pour mieux répartir les médecins sur le territoire comme obliger un jeune médecin, à la sortie de ses études, à s'installer cinq ans dans la région où il a été formé.

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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyJeu 19 Jan 2012 - 13:41

Déserts médicaux: la proposition de loi Vigier conspuée par les praticiens
Le Quotidien du Médecin, Impact Santé - 18 janvier 2012

La proposition de loi Vigier sur l'accès aux soins, signée par une cinquantaine de députés, passe aujourd'hui devant la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Elle prévoit entre autres d'obliger les internes de 3e année à effectuer un stage de 12 mois minimum dans une maison de santé ou un hôpital en zone sous-dotée et les jeunes diplômés à exercer au moins trois ans dans un désert médical; de soumettre les implantations de cabinets libéraux à autorisation de l'État et de l'agence régionale de santé et de remplacer les épreuves classantes nationales par un internat régional. Tollé du côté des médecins: l'Ordre y voit une "menace supplémentaire sur l'accès aux soins", la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) une "mise au pas contre-productive", MG France et le Syndicat des médecins libéraux (SML) craignent que les jeunes ne délaissent l'exercice libéral, relève Le Quotidien du Médecin. Impact Santé interviewe lui le député Jean-Pierre Door (UMP), qui qualifie le texte de "stupidité". "L'obligation est contre-productive", affirme-t-il, citant en exemple l'échec d'une telle politique en Allemagne et en Autriche. "Je n'ai pas envie de voir les étudiants en médecine se mettre en révolte. Laissons les mesures incitatives agir", conclut-il.
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MessageSujet: "Des déserts médicaux partout, même dans les régions les mieux dotées" selon liberation.fr   Déserts médicaux EmptyMar 15 Nov 2011 - 10:08

http://www.liberation.fr/depeches/01012371639-des-deserts-medicaux-partout-meme-dans-les-regions-les-mieux-dotees

© AFP Gabriel Bouys

" PARIS (AFP) - Une étude démographique de l'Ordre national des médecins, effectuée pour la première fois à l'échelle des bassins de vie, montre que l'existence de déserts médicaux touche toutes les régions, y compris les mieux dotées comme PACA ou l'Ile-de-France.

Cette étude, présentée mardi, confirme les tendances de l'atlas national publié chaque année : les régions méridionales de bord de mer et la région parisienne sont très bien dotées, voire surdotées en termes de médecins dans certaines villes, tandis que des déserts médicaux progressent dans nombre de zones rurales et dans certains quartiers déshérités.

L'analyse à l'échelle des 2.200 bassins de vie déterminés par l'Insee, c'est-à-dire des secteurs où vivent, travaillent et consomment des habitants et qui diffèrent souvent des découpages administratifs, montre que les déserts médicaux n'épargnent aucune région.

Ainsi la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la mieux dotée de France avec une densité médicale de 370 médecins pour 100.000 habitants (19.830 médecins actifs) a aussi ses points noirs en matière médicale.

Sur ses 124 bassins de vie, 48% ont une faible densité de médecins généralistes, inférieure à la moyenne. 47 bassins de vie ne comptent aucun ophtalmologiste, le médecin spécialiste dont la pénurie est la plus aiguë en France.

En Ile-de-France, où la densité médicale est la deuxième de France avec 366 médecins pour 100.000 habitants (46.360 médecins actifs), Paris a attiré en 2010 47% des 1.200 nouveaux médecins et la Seine-et-Marne seulement 4%.

Si la densité moyenne pour les 280 bassins de vie franciliens est de 3,8 généralistes, 51% de ces territoires sont sous la moyenne.

L'étude montre aussi aussi que la Picardie est emblématique de la mauvaise répartition territoriale des médecins en France.

Avec 239 médecins en activité régulière pour 100.000 habitants (4.644 praticiens), elle compte la densité médicale la plus faible de l'Hexagone.

Région délaissée par les diplômés en médecine des universités françaises, la Picardie compte une proportion très élevée (44%) de médecins diplômés de pays de l'Union européenne ou hors UE parmi les nouveaux inscrits à l'Ordre.

Parmi ces médecins à diplôme étranger "on dénombre pour un tiers des médecins maghrébins et pour un autre tiers des médecins roumains", a indiqué à l'AFP le docteur Patrick Romestaing, qui a supervisé l'étude pour l'Ordre. "
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sophie




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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyLun 14 Nov 2011 - 17:08

Recherche médecin désespérément – Arte – mardi 15 novembre 2011 – 20h40

Peut-on dire adieu à la médecine de proximité ? "Thema" enquête sur la pénurie de généralistes qui menace le système de santé dans son entier.

Deux documentaires, après avoir diffusé « Maladies à vendre » le mardi 8 novembre dernier et le scandale du Mediator qui révèle que les intérêts économiques prennent aujourd'hui le pas sur les impératifs de santé publique. Notre médecine est-elle irréversiblement gangrenée par le marketing ?



Des médecins formidables – 20h40

En France, de nombreuses régions deviennent des "no man's land médicaux".

Une catastrophe à laquelle tentent de répondre les Maisons de santé. Enquête sur une autre façon de pratiquer la médecine.

En 2003, Saint-Amand-en-Puisaye, petite ville de la Nièvre, est en passe de devenir un "désert médical". Michel Serin, médecin généraliste, se retrouve seul pour assurer la santé de plus de 4 000 habitants. Plutôt que de baisser les bras, il se lance un défi : créer un centre où des généralistes et des professionnels de santé travailleraient main dans la main sur un pied d'égalité. Séduits par l'idée, Luce Duysens, kiné, Marie-Françoise Méthais, infirmière, Karine Pinot, sage-femme, et Christophe Jarny, médecin généraliste, adhèrent au projet. L'équipe, composée de quatorze personnes au total, inaugure la première Maison de santé de France en mai 2005. Depuis, plus de cent dix initiatives similaires ont vu le jour, apportant une réponse aux défaillances du système de santé.

Ce film sensible montre le travail réalisé au quotidien par Michel Serin et ses confrères, sans occulter les difficultés rencontrées ou la cruauté de la maladie. Il montre ainsi l'importance de ces initiatives collectives pour conserver une médecine de proximité, efficace et profondément humaine.

Des médecins formidables


(France, 2011, 48mn)


ARTE F


Réalisateur: Fabrice Gardel

Rediffusion : 18.11.2011 à 10h10



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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyMer 26 Oct 2011 - 20:37

Pharmacies rurales : le ministre de la Santé répond imparfaitement à la situation
Lors de sa venue au Congrès des pharmaciens à Bordeaux ce week-end, Xavier BERTRAND a annoncé que 230 maisons de santé allaient être créées pour répondre à la problématique de la désertification médicale. Cette solution n’est pas entièrement satisfaisante pour l’APR qui vient de demander à être reçue au ministère de la Santé pour que l’administration prenne une position claire sur l’avenir des pharmacies rurales. Elle estime en effet que la création de ces maisons de santé se fasse au détriment des pharmacies qui en sont éloignées.
Source : APR, 26 octobre 2011
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Guilhem




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MessageSujet: Je crois réver...   Déserts médicaux EmptyVen 21 Oct 2011 - 18:05

Ce sont ces mêmes députés de la majorité qui ont fait l'apologie du libéralisme qui a conduit à créer ces déserts, députés complètement coupés du terrain et n'écoutant que des énarques avides de pouvoir mais certainement pas avides de cohésion sociale et de richesse partagée. Mad

Ce sont ces mêmes députés qui se sont reniés sur la question de l'allongement de la dette de la sécu. Evil or Very Mad

Ce sont ces mêmes députés qui mettent systématiquement le médicament au pilori depuis 5 ans. No

Et maintenant, ils veulent prendre des mesures pour lutter contre la désertification médicale, mesures qu'ils ont déjà essayées et qui se sont révélées catastrophiques. Ils n'écoutent que leurs propres ignorances. Rolling Eyes

Vivement 2012.
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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyVen 21 Oct 2011 - 16:51

"Une résolution parlementaire pour lutter contre les déserts médicaux"
Le Quotidien du Médecin, Le Généraliste - 20 octobre 2011

Une centaine de députés de la majorité viennent de déposer à l'Assemblée une proposition de résolution demandant que "la question de la fracture médicale soit un enjeu du débat public, notamment au cours de l'année 2012", "que la lutte contre la désertification médicale soit une priorité nationale", et que les pouvoirs publics s'engagent à favoriser les conditions matérielles, financières et réglementaires de cette disposition", rapporte Le Quotidien du Médecin. Les signataires proposent ainsi de mener une campagne d'information à destination des étudiants en médecine, de rendre effectif le stage de trois mois en milieu rural, d'encourager les remplacements de praticiens de campagne en congé et de soutenir l'installation des jeunes "à travers par exemple l'achat d'équipements ou encore en réservant des prêts préférentiels pour l'installation en zones défavorisées".
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MessageSujet: Re: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyMer 29 Juin 2011 - 6:59

Risque de désert sanitaire d’ici à 2015
Réalisée avec le laboratoire de recherches Celtipharm, l’étude de l’Association de pharmacie rurale (APR) confirme l’impact de la désertification médicale sur le réseau officinal français. Celtipharm estime qu’entre 2011 et 2015, 2,5 millions de nouveaux patients seront ainsi sans médecin et sans pharmacie. En cumulé sur la période 2011-2015, la fermeture de 930 pharmacies serait imputée à la désertification.





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collard




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MessageSujet: Propositions APR   Déserts médicaux EmptyLun 2 Mai 2011 - 16:19

Les propositions de l’APR pour lutter contre la désertification médicale

Face à la désertification médicale désormais inéluctable, l’Association de pharmacie rurale (APR) propose des pistes d’action pour relever l’activité des officines rurales.

Phénomène malheureusement bien connu des officines de campagne, la désertification médicale va concerner plus de 20% des officines de proximité dans les 5 ans à venir. L’association de pharmacie rurale (APR) a décidé d’aborder la question dans sa globalité en incluant dans sa réflexion : la prescription, le patient et la pharmacie. L’APR a donc mandaté la société Celtipharm afin de réaliser une étude sur la désertification médicale et ses conséquences. Les résultats seront présentés lors de l’assemblée générale les 21 et 22 mai prochains. En attendant les résultats de cette étude, l’association planche déjà sur des solutions. Elle propose ainsi pour tout patient domicilié dans une commune ayant perdu son dernier prescripteur ou résidant dans une commune appartenant à la zone de chalandise d’une pharmacie, que ce dernier soit tenu de se faire dispenser ses médicaments remboursables par cette seule pharmacie. Le patient bénéficierait ainsi d’une « officine dédiée de proximité » (ODP). Le choix d’une autre officine par le malade resterait possible mais serait assorti d’une décote du montant du remboursement des médicaments prescrits. Pour Benoît Thiébaut, président de l’APR, ce dispositif répondrait aux intérêts des patients et permettrait d’assurer l’avenir de milliers de petites officines rurales. « Un tel schéma évite tout déséquilibre du réseau, n’impose aucune étude préalable et peut être ainsi rapidement mis en place, et prend en compte les nouvelles missions du pharmacien définies par la loi HPST, en particulier celles des acteurs de soins de premiers recours. »
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tissot




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MessageSujet: Déserts médicaux   Déserts médicaux EmptyJeu 31 Mar 2011 - 12:45

PARIS - Loi hôpital: génériques et déserts médicaux de nouveau au coeur des débats

PARIS - La question des médicaments génériques et des déserts médicaux a été de nouveau au coeur des débats mercredi à l'Assemblée alors que les députés ont adopté en commission un texte déjà adopté au Sénat pour compléter la loi "Hôpital, patients territoires santé" de 2009.

La commission des Affaires sociales a adopté un amendement PS pour "mettre un frein aux stratégies développées par certains laboratoires pour freiner l'arrivée d'un médicament générique".

"La France a toujours un retard certain par rapport aux autres pays européens concernant le développement des génériques", écrit son auteur, Catherine Lemorton.

Les députés ont finalement adopté en commission l'ensemble de la proposition de loi, qui sera examiné en séance publique le 12 avril.

La proposition de loi du sénateur Jean-Pierre Fourcade (UMP) entend "aménager ou d'améliorer la loi" HPST de juillet 2009 (organisation des soins de premier recours...).

Les sénateurs avaient au passage supprimé "les pénalités financières (jusqu'à 3.000 euros par an) applicables aux (médecins) généralistes" qui refusent de contribuer au repeuplement des déserts médicaux, selon un communiqué sur le site du Sénat.

"On laisse pourrir la situation des déserts médicaux", a regretté le député PS Christian Paul, déplorant que "pour certains la liberté totale d'installation est un dogme".

"Dans le projet PS, nous proposons des mesures de régulation d'installation médicale. Nous avons le choix entre plafonner les installations dans les zones bien dotées ou une obligation de servir dans les déserts médicaux en début de carrière", précise M. Paul.

—© 2011 AFP
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