Fin d'année morose pour les syndicats
La FSPF, l'USPO et l'UNPF ont été quelque peu déçus suite aux réunions qu'ils ont eues avec la CNAM le mardi 13 décembre, et le ministère de la Santé le 14 décembre. Mardi, la CNAM a présenté de nouveaux chiffrages concernant la situation économique des officines, mais les syndicats sont loin d'y adhérer. Gilles Bonnefond, président de l'USPO, parle même de chiffres « fantaisistes ». Michel Caillaud, président de l'UNPF, estime qu'il faut effectuer « des tests sur un certain nombre de lignes », alors les chiffres présentés par les syndicats « se recoupent et montrent les mêmes tendances ». Quoi qu'il en soit, la CNAM a calculé que la perte pour les pharmacies, due aux mesures de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2012, s'élevait à plus de 320 millions d'euros. « Cela montre l'importance des mesures prises sur les officines », déclare Philippe Gaertner, président de la FSPF, qui estime que le coût réel se rait de 400 millions, voire un peu plus.
Quant aux réunions avec le ministère de la Santé, elles n'ont donné aucun résultat. Plusieurs sujets étaient à l'ordre du jour : marges sur les grands conditionnements, baisses de prix des médicaments et TFR, EHPAD, décret sur la PDA, enveloppe supplémentaire pour accompagner la mise en place de la rémunération des nouvelles missions, rétrocession? « Nous n'avons pas de visibilité, pas d'arbitrage », déplorent Philippe Gaertner et Michel Caillaud. « Le travail est rude, la pression a été mise », ajoute le président de la FSPF, qui s'interroge néanmoins sur la marge de manœuvre très réduite des syndicats dans le contexte actuel. Gilles Bonnefond attend des décisions avant la fin de l'année : « La patience des pharmaciens a ses limites, on ne peut pas se moquer de la profession ». Si le ministère ne rend aucun arbitrage, le président de l'USPO envisage des actions dès janvier 2012