Et dire que l'on a des inconscients pour vouloir mettre des médicaments sur internet.....

..... En France, ce sont 427 000 produits contrefaits vendus illégalement sur internet qui ont été saisis, ce qui représente une augmentation de 290 % par rapport à l’année dernière, ...................

C'est vrai que l'article est un peu long mais c'est bien la vente par internet qui est mise en cause.

Mais c'est vrai que l'article est là pour faire du sensationnel et que ça n'apparaît qu'en fin.

Bien sûr, mais il en va des médicaments comme des journalistes. Ce n'est pas le nombre qui en fait la qualité. De plus, la diversité, même si elle engendre parfois la complexité permet d'individualiser l'approche thérapeutique et d'éviter une parole unique qui rend inutiles les journalistes.

:-p

Rémi

Et le journaliste de te répondre :
"Non je n'ai rien oublié en traitant mon sujet car ce que vous me dites n'a rien de sensationnel, donc ne m'interesse pas. Parlez moi donc plutot des milliers de médicaments qui ne servent à rien et que vous vendez dans vos boutiques."

rdufourcq a écrit:

Bonjour,

-Dis, monsieur le journaliste, ne crois-tu pas que la façon dont tu traites ton sujet n'est pas trop générale et oublie certains aspects majeurs du problème ?

-Je ne vois pas ce que j'aurais pu oublier.

-Que tout ce dont tu parles concerne des produits qui rentrent en France par des voies occultes qui empêchent d'en contrôler la qualité, alors qu'il existe des voies sécurisées où, contrairement à ce que ton traitement généraliste pourrait laisser penser, la qualité et l'origine des produits sont connues, surveillées et permettent, en cas de soucis, de les identifier et les retirer rapidement des circuits de distribution.
Rémi

Bonjour,

-Dis, monsieur le journaliste, ne crois-tu pas que la façon dont tu traites ton sujet n'est pas trop générale et oublie certains aspects majeurs du problème ?

-Je ne vois pas ce que j'aurais pu oublier.

-Que tout ce dont tu parles concerne des produits qui rentrent en France par des voies occultes qui empêchent d'en contrôler la qualité, alors qu'il existe des voies sécurisées où, contrairement à ce que ton traitement généraliste pourrait laisser penser, la qualité et l'origine des produits sont connues, surveillées et permettent, en cas de soucis, de les identifier et les retirer rapidement des circuits de distribution.

Rémi

Saisie de médicaments contrefaits en France multipliée par 3 en un an


Paris, le lundi 8 octobre 2012 – Les gardes fous censés protéger la France contre le fléau de la contrefaçon de médicaments auraient-ils perdu en efficacité ? L’infiltration de faux médicaments sur le territoire national grâce à internet doit-elle désormais être considérée comme un enjeu de santé publique préoccupant ? Tous les chiffres rendus publics cette année incitent certainement à une vigilance accrue face à ce phénomène. Déjà, au mois de juin à l’heure de la présentation de l’activité des douanes pour l’année 2011, l’Union des fabricants (UNIFAB) mettait en garde contre l’augmentation du nombre de boîtes de médicaments saisies. Les 65 000 unités interceptées représentaient en effet « un bond en comparaison des années précédentes où les saisies (…) étaient quasiment nulles » notait Delphine Sarfati, porte-parole de l’UNIFAB, citée par le Figaro.

100 pays contre 8 il ya 5 ans
Aujourd’hui, ce sont les résultats de l’opération Pangea V qui inquiètent. « Coordonnée par Interpol, l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD), le Permanent Forum on International Pharmaceutical Crime (PFIPC) et le Head of Medecine Agencies Working Group of Enforcement Officers (HMA/WGEO) », selon l’énumération de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM), Pangea est la plus vaste opération au monde de saisie de produits pharmaceutiques, centrée sur internet. Il s’agit désormais d’une intervention bien rodée, menée chaque année à la même époque et qui bénéficie aujourd’hui de la participation de 100 pays (contre huit lors de la première édition il y a cinq ans !). En France, elle est diligentée par le service des douanes en partenariat avec l’ANSM et l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) et a fait l’objet cette année d’une phase de préparation en août et septembre.

Des produits contre la dysfonction érectile et des produits dopants
Au total, le « coup de filet » d’Interpol a permis d’intercepter en une semaine 3,75 millions de doses de médicaments illicites, contre 2,4 millions l’année dernière (une progression en partie liée au nombre plus important de pays participants). En France, ce sont 427 000 produits contrefaits vendus illégalement sur internet qui ont été saisis, ce qui représente une augmentation de 290 % par rapport à l’année dernière, après une progression de 21 % entre 2010 et 2011. Il s’agit pour la majorité d’entre eux de produits "indiqués" dans le traitement de la dysfonction érectile (44 %), mais une part importante est également constituée de médicaments dopants (35 %). Par ailleurs, l’ANSM relève que « 236 sites illégaux de mise en ligne de médicaments » ont été identifiés, dont 52 sont directement rattachés à la France (contre 46 en 2011). Enfin, quatorze auditions de suspects ont déjà eu lieu. Ces résultats incitent une nouvelle fois l’ANSM à rappeler les dangers liés à l’achat de médicaments par internet, en insistant notamment sur les très mauvaises conditions de fabrication.

Saisie de près de 430 000 médicaments de contrebande et de contrefaçon
L’opération internationale Pangea V », destinée à lutter contre la vente illicite de médicaments sur Internet, a permis, du 25 septembre au 2 octobre dernier, de saisir 427 000 médicaments de contrebande et de contrefaçon et d’identifier 236 sites illégaux de mise en ligne de médicaments. Des saisies douanières en augmentation de plus de 290 % par rapport à l'opération Pangea IV réalisée en 2011.....

........L'infraction principalement visée est l'exercice illégal de la profession de pharmacien, mais également la cession de médicaments par présentation et /ou par fonction non autorisés, et l’exercice illégal de la profession de médecin via Internet.

Rappelons que selon l’OMS, environ 50% des médicaments vendus sur Internet seraient des contrefaçons.

A quoi s’ajoutent des pseudo-médicaments génériques non autorisés en Europe, des pseudo-compléments alimentaires répondant à la définition du médicament de par leur composition ou leur indication ou des pseudo-médicaments à base de plantes médicinales.

Article complet :

http://www.impact-sante.fr/Pharmacie/_Pharmacie_Actualites/Saisie_de_pres_de_430_000_medicaments_de_contrebande_et_de_contrefacon_/9/24277

50% des médicaments commandés sur Internet sont des faux
01 août 2012 dans Metro France
FFaux sacs et vêtements de luxe : on imagine pouvoir trouver de tout sur Internet … même de faux médicaments ! Alarmée par l’explosion des saisies de contrefaçons, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde le public contre les risques encourus lors d’achats de médicaments sur la toile. Dans 50% des cas, les médicaments reçus sont contrefaits. L’OMS estime que cette industrie représentait déjà 10% du marché pharmaceutique mondial en 2010, soit près de 75 milliards de dollars.

Suite : http://www.actualites-des-journaux.com/metrofrance/50-des-medicaments-commandes-sur-internet-sont-des-faux/

MÉDICAMENT: Contrefaçon, l’explosion européenne – Commission européenne

Publié le 30/07/2012

Les statistiques publiées le 23 juillet 2012 par la Commission européenne montrent une tendance à la hausse des interceptions de produits de contrefaçon. Première catégorie concernée, le Médicament qui représente près de 24% de ces prises douanières, soit sur les 114 millions de produits interceptés, en 2011, 24 millions de lots pour un montant total de 27 millions d'euros. Selon ce rapport, le trafic de médicaments ferait la majorité de la hausse de la contrefaçon. Les Entreprises du Médicament mettent à nouveau en garde le public sur les risques d'achats sur internet.

"La vente de médicaments sur Internet n'est pas réglementée"
Le Monde.fr avec AFP | 30.07.2012 à 15h49 • Mis à jour le 30.07.2012 à 18h16
La Fédération professionnelle des industriels du médicament (LEEM) a mis en garde le public contre les risques encourus lors d'achat de médicaments sur Internet et a "salué la mobilisation des douanes françaises et européennes" en matière de lutte contre la contrefaçon de médicaments.
Rapport de l'Agence nationale de sécurité du médicament : Risques liés à l'achat de médicaments sur Internet
"A ce jour, en France, la vente de médicaments sur Internet n'est pas réglementée", relève le directeur général du LEEM, Philippe Lamoureux, lundi dans un communiqué. Il indique que "selon l'OMS, plus de 50 % des médicaments proposés à la vente sur Internet seraient des contrefaçons" et que "les patients mettent en danger leur santé et leur sécurité".
Le LEEM souligne que les chiffres de la Commission européenne pour 2011 font ressortir "une explosion des retenues de médicaments de contrefaçon", avec plus de 27 millions de médicaments contrefaits saisis contre un peu plus de 3 millions en 2010. Selon le LEEM, plus de 90 % des produits contrefaits saisis en Europe étaient destinés à l'importation et une large partie des retenues effectuées par les douaniers européens sur le fret postal ou express (36 %) concernait des contrefaçons de médicaments.
Le guide multimédia du LEEM : La contrefaçon, comment la repérer ?
Pharmacies en ligne illégales
Selon une enquête publiée en 2011 par la National Association of Boards of Pharmacy, organisation américaine, 96 % des pharmacies en ligne seraient illégales. Ces chiffres confirment les résultats obtenus en 2008 par l'Alliance européenne pour l'accès à des médicaments sûrs, qui avançait que 95,6 % des pharmacies en ligne étudiées travaillaient en toute illégalité.
Lire aussi : "Endiguer la prolifération des faux médicaments sur le Web" (Iracm)

Bonjour,

Je suis adhérent du groupement concerné. Soyons très clairs, ce type d'initiative relève exclusivement de la responsabilité du titulaire dans ses choix concernant son mode d'exercice. Le groupement ne donne aucune consigne en ce qui concerne l'e-commerce.

Les manquements que tu as cité ne sont d'ailleurs pas seulement dans le seul registre de l'éthique pharmaceutique mais aussi au niveau de la règlementation plus générale d'une activité commerciale destinée au consommateur final (absence de documents remis à l'acheteur traçant la vente et le prix de chaque article...) Ces manquent signent, selon moi, une attitude globale vis à vis du client.

Rémi

Les consignes sont claires, pas de promo sur les médicaments ( hormis l'opération Nurofen à 1,59 accompagnée de leaflets mettant en garde contre les mésusages, effets secondaires.... en 2008 ), pas de vente d'OTC en ligne.......

Je suis d'autant plus objectif que je viens de claquer la porte de ce groupement.

Après, on n'empêche jamais deux ou trois agités.

Les groupements ayant peur de perdre des adhérents n'osent agir.

Pour l'opération laits Bébés à prix coutants, c'est une préconisation et l'afficher fait rentrer énormément de nouveaux clients qui achètent
pas mal d'autres choses ( vaccins, prorhinel, sérum physiologiques.... ) et prennent souvent l'habitude de revenir.
Je crois que là, rien ne l'interdit si ce n'est la communication préconisée par l'ordre avec tact et mesure ( qui ne veut rien dire ).

A propos de vente sur internet, je suis allé sur le site ci-dessous suite à un post sur pharméchange ICI.

http://pharmaciedesailes1.jimdo.com/vente-en-ligne/

Pour l'avoir vérifié, il s'avère vrai que, sur ce site, la vente ne s'accompagne d'aucune précaution (pas d'alerte ni de conseils lors du choix des produits) ni aucune trace (pas de documents de vente, pas de reçu de paiement habituellement proposés par les sites sérieux). Ce pharmacien appartient à un groupement à l'image pour le moins "agitatrice"...

Il se trouve que j'exerce tout à côté d'un autre pharmacien appartenant au même groupement. Hé bien c'est du grand n'importe quoi depuis longtemps : je prends des photos régulièrment de ses vitrines et les médicaments en lots, les laits 1er age AR en promo et autres kits de glycémie par 2 (véridique !) sont le quotidien de ce ... Bien sûr les prix sont serrés mais il parle d'abandonner: forcément, il se fait hara-kiri tout seul comme un grand.
Je vous fais visiter quand vous voulez. Et ce n'est pas un poisson d'avril.

Sérieux : ils sont tous comme ça dans ce groupement ?

Last, but not least, les prix sont serrés, c'est vrai mais le pharmacien du site internet pourrait faire mieux : j'ai les mêmes prix dans mon officine pour au moins la moité des références sans être un discounter et un proche confrère vend le nurof 200 bte 20 à 1,49. Pas besoin d'internet ou de Que-choisy pour trouver de la concurence. A bon entendeur...

Ceci dit, la vente sur internet commence bien...

Conclu en avril 2007, le mariage de Celesio, géant de la répartition pharmaceutique européenne et propriétaire notamment d’OCP, avec DocMorris, précurseur de la vente de médicaments en ligne, n’aura pas duré… Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, un divorce se prépare. Celesio aurait en effet mandaté la Deutsche Bank pour revendre DocMorris. En cause, des résultats inférieurs aux attentes de Celesio. Lors de l’acquisition, Celesio comptait sur une libéralisation imminente du marché communautaire du médicament, or cette évolution tarde à venir… Par ailleurs, l’entreprise allemande serait sur le point de se séparer de sa division de services aux laboratoires pharmaceutiques, qui comprend les enseignes Movianto et Pharmexx, en raison de leur faible rentabilité.
Sources : La Lettre Pharma, 27 mars 2012 ; Les Echos, 28 mars 2012

infopharmadjoint a écrit:

Xavier Bertrand à dit à Pharmagora qu'il réagirait immédiatement, je me demande bien ce qu'il va faire .

20 jours et puis s'en va donc la question ne se pose même plus en ces termes.

rdufourcq a écrit:

[...]Internet est un phénomène incontournable.[...]

rdufourcq a écrit:

[...]Que cela nous plaise ou non[...]

L'OTC en vente libre en dehors des pharmacies va être un phénomène incontournable, que cela nous plaise ou non.

J'attends donc avec une certaine impatience que les donneurs de leçon que sont que choisir, la gms et autres discounters en passant par les bureaux de tabac et les stations service s'y mettent car aucune autre voie ne sera finalement acceptée par les technocrates ultra-libéraux de l'Europe dans laquelle je ne me reconnais pas. Le regret éternel sera que les syndicats et en particulier la fédé aura creusé notre tombe.

Persiste et signe.

Guilhem.

Bonjour,

Internet est un phénomène incontournable. Désolé de vous le rappeler chaque fois que l'on traite de ce sujet.

Ne pas être sur le net, c'est laisser les autres y être. Que cela nous plaise ou non.

Ensuite, on en reviens au diptyque classique principe de plaisir vs principe de réalité : On aimerait que quelque chose survienne (ou pas) mais la réalité est autre et cela n'advient pas (ou au contraire advient). Ce qui compte, même si cela est source de déplaisir, c'est la réalité.

Alors, quelque soit le mode de présence choisi par la profession, cette présence devra concrète, efficace et didactique. Et j'insisterai sur un point paradoxal, moins nous y aurons une présence marchande, plus notre présence devra être visible et concrète pour expliquer cette absence et informer sur les risques du dématérialisé.

Il en va de même pour les biens culturels et les médicaments, plus l'offre légale est claire, simple et performante, moins la tentation de recourir à des approvisionnements occultes est grande. Je reste donc persuadé que la seule solution à cette demande passe par une réelle organisation de la profession pour prendre à bras le corps ce problème. Toute autre attitude est blanc sein signé à des margoulins, un abandon de poste caractérisé, une démission évidente du rôle que la loi nous donne.

Rémi

Xavier Bertrand à dit à Pharmagora qu'il réagirait immédiatement, je me demande bien ce qu'il va faire .

En tout cas, certains ont devancé la loi à leur risque et périls.

Ce n'est pas dans la lignée du discours de Xavier Bertrand ce dimanche
à Pharmagora :

http://pharmaciedesailes1.jimdo.com/vente-en-ligne/douleurs/

Là aussi, la réponse du ministre a été hier sans équivoque.

Je ne pense pas non plus qu'on puisse cautionner ces pratiques en nous y lançant aussi, nous ne ferons qu'accentuer le flou artistique, déjà qu'internet est difficilement maitrisable.

Cet argument cité dans ton post a été évoqué en d'autres termes ainsi que le problème de la contrefaçon.

Rappelons simplement qu'au moins 50% des médicaments vendus sur internet sont contrefaits.
Je ne pense pas non plus qu'on puisse cautionner ces pratiques en nous y lançant aussi, nous ne ferons qu'accentuer le flou artistique, déjà qu'internet est difficilement maitrisable.
L'ordre réfléchit depuis 4 ans à un site de vente en ligne pour l'OTC pour toutes les officines.
Gageons qu'ils vont y réfléchir encore longtemps

Ils ont déjà bien du mal ( mais ce n'est pas leur faute ) à entrainer la profession sur la qualité ( combien de Praq déja ? ), le DP, la formation continue....

Et n'arguons pas les conditions économiques désastreuses car dans d'autres secteurs économiques autrement plus concurrentiels, ceux qui n'investissent pas dans ces secteurs sont déjà morts ou mangés.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/29/cyberpharmacies-et-contrefacons-le-marche-du-medicament-sur-internet_1649671_3244.html#xtor=RSS-3208

" LEMONDE.FR - 29.02.12 - 20h31

En publiant son rapport annuel mardi 28 février, l'Office international de contrôle des stupéfiants s'est inquiété d'une pratique de plus en plus courante. Les cyberpharmacies courtiseraient directement les jeunes – qui peuvent faire usage des médicaments comme de drogues – via leurs boîtes de messagerie, forums et autres réseaux sociaux. Un phénomène inquiétant, quand on sait que plus de 50 % des médicaments commandés à des cyberpharmacies illégales sont contrefaits, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En France, il est interdit de vendre des médicaments en ligne, malgré le projet de loi proposé par l'ex-ministre de la santé Roselyne Bachelot en avril 2010. Aujourd'hui, cette réforme est au point mort, et la loi permet seulement aux pharmaciens agréés de donner des conseils sur Internet. Mais dans le reste de l'Europe, depuis l'arrêt DocMorris rendu en 2003, il est permis de vendre sur Internet des médicaments sans ordonnance. Belgique, Espagne, Hongrie, Pologne et République tchèque ont limité l'ouverture aux produits sans prescription obligatoire, alors que l'Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark autorisent aussi les médicaments soumis à prescription.

Ainsi, les consommateurs français peuvent se tourner vers des officines autorisées à exercer sur le territoire européen pour trouver des médicaments en ligne. Mais, selon une étude commandée par la société pharmaceutique Pfizer en 2010, 14 % des Français, soit 6,9 millions d'individus, reconnaîtraient acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors de ces circuits autorisés.

DES BLOUSES BLANCHES POUR METTRE EN CONFIANCE

Photos de médecins en blouse blanche, croix vertes et caducées : les cyberpharmacies illégales ont soigné leur apparence pour donner confiance aux consommateurs peu avertis. Pourtant, après un rapide examen, certains signes ne trompent pas : sur la même page, on propose à l'internaute "30 % en plus" pour l'achat d'un "Viagra aux plantes" vendu par lots de trois cents pilules. Des propositions fantaisistes, voire dangereuses. Parmi les produits vendus, on retrouve bien souvent des contrefaçons, comme le Cialis, un produit identifié comme contrefaçon par l'Afssaps depuis 2004 (PDF).

Parfois hébergés aux Etats-Unis, parfois en Russie ou en Angleterre, ces sites jouent à cache-cache avec les instances de contrôle internationales. "Il est très difficile de repérer les cyberpharmacies illégales, elles bougent terriblement, changent de noms ou d'hébergeurs. C'est la pieuvre du Net", constate Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre national des pharmaciens, qui compte actuellement une dizaine d'actions judiciaires en cours, contre des cyberpharmacies illégales.

Isabelle Adenot évoque le cas d'une ancienne affaire : le site "pharmacie365.com", à l'époque hébergé au Panama. Aujourd'hui, ce nom de domaine est directement redirigé vers "acheterenpharmacie.com", un site cette fois hébergé à Houston, aux Etats-Unis. Pour mieux cibler la clientèle française, d'autres sites n'ont pas hésité à déposer un nom de domaine auprès de sociétés françaises, afin d'acquérir un nom de domaine en ".fr". A l'image du site "achetermedicament.fr", hébergé à Moscou. Le site est également décliné en version anglaise, allemande et espagnole.

L'Europe tente de développer de nouveaux outils pour lutter contre ces phénomènes. En novembre 2011, le Conseil de l'Europe a élaboré une convention internationale, Médicrime (PDF), qui criminalise la contrefaçon, mais aussi la fabrication et la distribution de produits médicaux mis sur le marché sans autorisation ou en violation des normes de sécurité. Un marché qui aurait représenté 10,5 milliards d'euros en 2010 sur le Vieux Continent, selon l'étude commandée par Pfizer.

Delphine Roucaute "

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" [...] 14 % des Français, soit 6,9 millions d'individus, reconnaîtraient acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors de ces circuits autorisés [...] "

Il faut pas croire que cela concerne seulement les médicaments pour le dysfonctionnement érectile voire les stups.

J'ai plusieurs patients âgées qui, par jeunisme et incrédulité ont voulu se remettre en forme grâce à des médicaments miracles vendus sur internet. Un de ces patients se remet doucement à plus de 80 ans après avoir repris ses traitements habituels qu'il avait complètement arrêté. Autre cas: une dame d'un certain âge m'a rapporté 3 grosses boites de pilules non ouvertes car elle ne sait plus à quoi cela servait : tout était écrit en chinois !

Deux autres patients ont eu l'idée de commander sur internet 1 an de leur traitement (sulfamide, statine, sartan, chlopi etc.) à prix cassé en-promotion-par-quantité parce qu'on leur avait refusé une délivrance de plus de 3 mois. Pour compenser le surcoût, ils ont arrêté de payer leur mutuelle. Bien mal leur a pris: l'un s'est retrouvé en crise hyperglycémique, l'autre avec du chlopi contrefait. Je l'ai appris par un voisin car ces 2 patients ne viennent plus à ma pharmacie par honte.
Le pire, c'est que cela leur a coûté plus cher que s'ils avaient demandé la simple prise en charge sécu ! Mais bon, il fallait revenir à la pharmacie tous les 3 mois.........

On frapperait un grand coup comme le FBI pour le téléchargement illégal de film !!!!

Le commerce de médicaments sur le Net cible les jeunes
Dans son rapport annuel, publié mardi 28 février, l'Office international de contrôle des stupéfiants estime que les jeunes sont de plus en plus la cible des réseaux de trafic de médicaments illégaux sur Internet. L'agence onusienne souligne l'utilisation croissante des réseaux sociaux par les "pharmacies illégales", exposant ainsi "un public plus large, et surtout jeune, à des produits dangereux".

Par ailleurs, le président de l'OICS, Hamid Ghose, rappelle la mise en garde de l'Organisation mondiale de la santé : "Plus de la moitié des médicaments provenant des pharmacies illégales sur Internet sont contrefaits."

L'agence onusienne, dont le siège est à Vienne, appelle les gouvernements à intervenir contre ces distributeurs en ligne et à saisir les substances qu'ils commercialisent. L'OICS rappelle que les jeunes sont particulièrement sensibles à l'ensemble des difficultés sociales engendrées par la drogue : violence, chômage, mauvaise santé et difficultés scolaires.


ÉTATS-UNIS, PLUS GRAND MARCHÉ DES STUPÉFIANTS

Le reste du rapport insiste sur une éventuelle augmentation de la production d'opium en Asie. Il en attribue les causes à une combinaison entre le "développement de la culture du pavot dans des provinces d'Afghanistan" stimulé par une "augmentation substantielle du prix de l'opium payé aux producteurs", et favorisé par les "retraits prévus au sein de la Force internationale de l'OTAN en Afghanistan" (ISAF).

Si l'Amérique du Nord reste le plus grand marché pour les stupéfiants, l'Europe représente la plus grande part sur le marché des opiacés et la variété des substances consommées dans cette région continue de s'accroître, indique l'agence. Selon les données de l'OICS, la culture du cannabis s'y développe pour atteindre parfois "une dimension industrielle". Le Vieux Continent est également le deuxième marché mondial pour la cocaïne.

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