Consommation de médicaments : la France rejoint la « moyenne » européenne
Paris, le mercredi 4 juillet – Longtemps la France a tenu la première place en ce qui concerne le volume de médicaments consommés. Si cette spécificité a souvent été rappelée lorsque était évoquée la question particulière des anti dépresseurs ou des anxiolytiques, la plupart des autres classes n’étaient pas en reste. Cependant, comme le suggéraient déjà depuis plusieurs mois les chiffres de l’Assurance maladie, la France connaît une stagnation, voire une diminution de sa consommation de produits de santé. Cette tendance est la conséquence de différents facteurs conjugués : la multiplication des campagnes incitant au bon usage des médicaments (notamment des antibiotiques), la multiplication des déremboursements et la promotion de « bonnes pratiques » favorisant l’obtention de « bonus » auprès des médecins. Enfin, le contexte économique actuel a sans doute accentué cette évolution.
Anxiolytiques et antibiotiques : la France abandonne ses automatismes, même demeure un pays à part
Ainsi, désormais, les niveaux de consommation de médicaments en France se situent dans la moyenne européenne. C’est la principale conclusion d’une enquête menée par le groupe de réflexion LIR dédié à l’industrie pharmaceutique. En se basant sur les chiffres des dix années passées dans sept pays européens, ce groupe a pu constater que la France était marquée par une évolution plus faible que les autres pays, voire par une « régression » pour certaines classes. Ainsi, désormais en ce qui concerne les anti-dépresseurs, les anti-ulcéreux, les hypolipémiants, les anti-hypertenseurs et les anti-diabétiques, autant de classes où la France connaissait les plus haut niveaux de consommation en Europe il y a dix ans, notre pays a désormais rejoint la moyenne de l’Union. Pour deux classes cependant, l’hexagone conserve une situation particulière : les antibiotiques et les anxiolytiques, bien que pour eux aussi la consommation accuse un important recul.