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 Pénurie de médicaments : rien ne serait encore réglé

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2 participants
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collard




Messages : 112
Date d'inscription : 31/03/2011

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MessageSujet: Pénurie de médicaments : rien ne serait encore réglé   Pénurie de médicaments : rien ne serait encore réglé EmptyMar 17 Juil 2012 - 15:26

Paris, le mardi 17 juillet 2012 – Des alarmes de plus en plus sérieuses avaient été lancées l’été dernier en France, mais surtout aux Etats-Unis et au Canada. Les pénuries de médicaments seraient de plus en plus nombreuses et concernaient des produits essentiels, tels des anticancéreux. Si en France, ces alertes se sont rapidement tues avec la fin de l’été, au Canada et aux Etats-Unis le problème semble s’être installé durablement. Les journaux canadiens continuent ainsi régulièrement de relayer les inquiétudes des professionnels quant aux risques qui menacent aujourd’hui les patients en raison de cette situation explosive. Le silence qui s’est imposé en France signifie-t-il que nous soyons plus chanceux que nos amis canadiens ou américains ? Pas si sûr.

Flux tendus
Les premiers jours de l’été ont en effet vu refleurir ces articles dans la presse locale évoquant les difficultés des officinaux à satisfaire toutes les ordonnances qu’ils reçoivent. Ainsi, la République des Pyrénées indique qu’une vingtaine de médicaments sont aujourd’hui déclarés « indisponibles » par quatre des principaux grossistes officiant sur le secteur. Eric Néant président départemental du syndicat des pharmaciens confirme l’existence d’une situation difficile et en donne pour première raison les politiques de contingentement des laboratoires, depuis longtemps montrées du doigt ainsi que de manière globale des stratégies de production à flux tendus. « Les laboratoires n’ont plus de stocks tampons qui permettraient de répondre à la demande. Les labos poussent au maximum leurs sites de production, eux-mêmes en nombre limité. La production est très concentrée. Il suffit qu’il y ait un problème sur la chaîne de fabrication, un retard de livraison de matière première et c’est la pénurie. Les flux sont tellement tendus et centralisés que plus personne ne peut être livré. Et quand la production reprend, les contrôles de qualité retardent un peu plus la livraison » analyse-t-il cité par la République des Pyrénnées.

Des décrets préparés mais non encore publiés
Les professionnels ne désespèrent cependant pas de voir la situation s’améliorer. Un décret préparé par l’ancien gouvernement pourrait en effet permettre de stabiliser ces fameux flux, en imposant notamment aux laboratoires de disposer d’un stock tampon plus important. Par ailleurs, d’autres dispositions destinées à pallier les nombreux autres facteurs favorisant ces ruptures d’approvisionnement sont également à l’étude. Un texte lui aussi élaboré par l’équipe précédente visait ainsi à renforcer les obligations des grossistes (interdiction d’exportation, délais de livraison en urgence raccourcis, possibilité pour le pharmacien de se retourner directement vers le laboratoire au-delà de 72 heures…). Ce projet de décret qui avait vivement mécontenté les représentants des répartiteurs reste aujourd’hui dans les tiroirs du gouvernement.





Aurélie Haroche


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tib




Messages : 177
Date d'inscription : 25/02/2011

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MessageSujet: Re: Pénurie de médicaments : rien ne serait encore réglé   Pénurie de médicaments : rien ne serait encore réglé EmptySam 18 Aoû 2012 - 13:30

Alerte canicule et... pénurie de médicaments!
Samedi 18 Août 2012 à 08:00

La France, nouvel eldorado du tourisme médical
Ces sales bêtes qui vont encore vous gâcher l'été ! Avec un peu de chance, la production reprendra avant… 2014. Depuis le mois de mai, impossible de se procurer une dose d’Immucyst, un médicament prescrit dans le traitement des cancers de la vessie. L’unique site de production, une usine Sanofi-Pasteur située au Canada, en a arrêté la distribution en raison de problèmes industriels. Pour les 40.000 personnes souffrant de ce cancer en France, l’annonce de cette nouvelle a été rude.

Une partie du stock tampon français – 12.000 doses – a fini par être débloquée début juillet. Reste que les quantités mises à disposition des malades demeurent limitées. « Nous devrions tenir 3 mois avec ce stock », explique Patrick Coloby, président de l’Association française d’urologie (AFU). « Nous sommes obligés de nous adapter à une situation imposée ». Une alternative thérapeutique, à savoir un médicament similaire produit par un autre laboratoire pharmaceutique, a été mise en place et des recommandations temporaires ont été édictées par les professionnels. Pas de quoi véritablement rassurer les patients. « C’est une crise sanitaire grave, la situation ne se débloque pas », s’inquiète l’un d’eux, malade depuis 2009 et ne supportant que le produit de Sanofi-Pasteur.

Le cas de l’Immucyst est, hélas, loin d’être une exception. Depuis quelques années, en France, les pénuries de médicaments se généralisent. L’été dernier, TRT-5, un groupe d’association de lutte contre le sida, tirait la sonnette d’alarme, constatant qu’un grand nombre de malades se trouvaient dépourvu d’anti-rétroviraux. Si des problèmes de fabrication peuvent, de fait, expliquer une partie des pénuries, ce n’est pas la principale raison. Cherchez plutôt du côté de la recherche de la rentabilité à tout crin…

«Tant pis s’il n’y en a plus le 15 du mois»« Les laboratoires pharmaceutiques peuvent souhaiter contrôler les volumes de médicaments vendus sur le territoire national à prix administrés ainsi que leur exportation, afin d’éviter que ces exportations ne viennent leur faire concurrence dans d’autres Etats membres de l’Union européenne où ils commercialisent également leurs médicaments et où les prix seraient supérieurs à ceux appliqués en France », peut-on lire dans un avis rendu cet été par l’Autorité de la Concurrence.

Plusieurs centaines de spécialités pharmaceutiques feraient ainsi l’objet de contingentement de la part des labos. « Ils veulent contrôler le marché en instaurant des quotas », explique un pharmacien francilien. « Ils décident de fournir tant de doses d’un médicament pour la France sur un mois donné. Et tant pis s’il n’y en a plus le 15 du mois. On ne peut plus travailler comme ça, cela déstabilise complètement la filière du médicament », poursuit le pharmacien, qui croit de plus en plus difficilement aux excuses de « problèmes de fabrication ».

Vient se greffer à ce contingentement la possibilité donnée aux grossistes-répartiteurs de pratiquer « l’exportation parallèle ». Selon la loi, ces derniers ont une obligation de service public de stockage de 90% des médicaments. Les 10% restants peuvent être exportés dans des pays où ils sont vendus à un prix plus intéressant.

« En France, une boîte de 30 comprimés d’Atarax 25 mg se vend 3,46 euros », note Serge Rader, pharmacien spécialiste des prix du médicament, obligé de retourner ciel et terre pour trouver la spécialité. « En Italie, une boîte de 20 comprimés se vend 9,29 euros. Donc, c’est plus intéressant pour le grossiste de l’exporter en Italie ». « Un projet de décret sur les médicaments interdits de revente par les grossistes est en cours », indique Hélène Pollard, du TRT-5.

Dans son avis relatif à l'approvisionnement en médicaments à usage humain, l’Autorité de la Concurrence préconise un assouplissement des « modalités relatives à l’exportation parallèle, afin qu’elles soient justifiées et proportionnées à l’objectif de santé publique ». Actuellement, en France, une centaine de médicaments seraient en rupture de stock.

http://www.marianne2.fr/Alerte-canicule-et-penurie-de-medicaments-_a221720.html
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