Médiator, Servier et autres du même genre...

Rappel du premier message :

Visiblement certain pharmacien ont coupé court dans leur négociation avec biogaran du fait de l'affaire servier.

Pour moi l'affaire du médiator montre surtout les faiblesses des prescripteurs d'une part face aux laboratoires et d'autre part face aux patients.

D'autres scandales du même genre vont bientôt apparaitrent.

Ceci nous retombera aussi dessus car les pharmaciens ne font pas leur travail de pharmaciovilance.

Ex: syndrome pseudo parkinsonien sous vastarel
mais là ou nous aurons le plus de responsabilité, ce sera à cause de l'hexaquine.
Je m'explique:
Les médecins prescrivent à tour de bras des statines pour faire plaisir aux labos Pour rappel les statines devraient être prescritent uniquement en cas d'hypercholestérolémie familiale ou suite à un accident cardiovasculaire. En gros seulement une infime partie de nos patients.

Les patients sous statines souffrent tous un jour ou l'autre de crampes. la seule solution aux yeux des médecins.... l'hexaquine et tout les risques qu'elle comporte(troubles du rythme cardiaque, baisse du nombre de plaquettes, réactions allergiques sévères). Quand l'hexaquine sera interdite nous serons donc coupable de ne pas l'avoir dénoncé.

L'expertise judiciaire réalisée sur une Lyonnaise de 64 ans souffrant d'une anomalie valvulaire, ne permet plus de doute.
Seul le médicament Médiator peut expliquer sa pathologie.
La patiente avait pris le médicament entre 2006 et 2010.

Source : le Progrès du 06/02/2011.

40 watt, tu es d'accord avec moi, Servier va se faire en QT ?

Comment mieux entendre les "lanceurs d'alerte" ?
Les premières alertes concernant le benfluorex ont été lancées dès la fin des années 90 : comment mieux entendre, et beaucoup plus rapidement, les signalements tels que celui du Dr Chiche, dès 1999, sur un cas de valvulopathie particulière sous Mediator ®, ou les appels répétés du Dr Frachon ?

Dans cette optique, Xavier Bertrand a proposé ce matin sur l'antenne de France Inter un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance, qui sera présenté "avant la fin de l'année", ce qui pourrait permettre de faciliter les remontées, même isolées, d'effets secondaires méconnus ou négligés

Celà va s'en dire, il n'en est que le positivisme de Chipie me plaît, il faut que je l'embauche celle là .

Cette liste des 77 médicaments sous surveillance hyper médiatisée est peut etre aussi un moyen de faire baisser la consommation .

C'est vrai que l'on constate au comptoir une défiance de plus en plus grande vis à vis des médicaments.
Le reportage de l'autre soir sur france 2 disant une fois de plus que nous en consommions trop a encore apporté de l'eau à leur moulin.
Remarquez que notre activité conseil augmentant et le besoin grandissant de la population vis à vis de son pharmacien n'est pas pour me déplaire.
En plus, chez nous, pas besoin de RV et ouverture du lundi matin au samedi soir ( pas en non stop, je vous rassure ).

Quelques réactions épidermiques, dans 15 jours, ils seront sur une autre actualité...

Comment les clients réagissent chez vous
Panique , boycott
Chez nous , qques grincheux , pas plus que d'habitude .
Qd meme 2 qui ne veulent plus de médicaments Servier et 4 à 5 coups de téléphone hier par rapport à la liste .

Pour info, voici la liste des 77 médicaments sous surveillance renforcée :

Cliquez ici pour visualiser la liste

AFP, Mise a jour : 31 janvier 2011
Publication d'une liste de 77 médicaments "sous surveillance renforcée"
L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a rendu publique lundi une liste de 77 médicaments et 12 familles de médicaments placés "sous surveillance renforcée", dans la foulée de la polémique suscitée par le Mediator.



Afssaps

AFP
L'Afssaps rappelle que "tous les médicaments" disponibles sur le marché en France font l'objet d'une surveillance et que ceux figurant sur la liste publiée lundi feront l'objet d'un "suivi renforcé" ou d'une enquête de pharmacovigilance, qui permettra de prendre les mesures adaptées "si nécessaire".

"Cela ne doit en aucun cas conduire les patients à qui il a été prescrit un de ces médicaments à l’interrompre sans avoir préalablement pris conseil auprès de leur pharmacien et/ou consulté leur médecin", souligne-t-elle.

Bien sûr que ce rapport sera à charge....
Et alors,...
Comme ce qui ne nous détruit pas nous rend plus fort, que je suis un fervent admirateur de Nietzsche, j'ai l'intime conviction que ces évènements favoriseront l'emergence de surpharmaciens et surpharmaciennes.

L'IGAS en a aussi après nous: ils diligentent une enquête afin de juger le service médical rendu par le réseau officinal. Enquête à charge?
J'aimerais tant être sûre du professionnalisme et du sérieux de tous mes confrères...

jyt a écrit:

Les médecins reçoivent en moyenne
330 visiteurs médicaux par an.
Les labos dépensent en moyenne 25000€/an par médecin.

Source : http://www.pharmaceutiques.com/phq/mag/

IGAS: nécessité de diminuer l'influence
23/01/2011 à 12:54
IGAS: nécessité de diminuer l'influence des labos sur les médecins
Soumis par Gestion le 6 novembre 2007

* Actualité
* Médicaments

L'inspection générale des affaires sociales (IGAS) a rendu public mercredi le 31 octobre un rapport, «L’information des médecins généralistes sur le médicament», qui recommande aux pouvoirs publics de "réduire de plus de moitié les dépenses que les laboratoires consacrent à la promotion du médicament".

Le rapport cible principalement les visites des représentants des labos auprès des médecins généralistes.
Étant donnée une absence en France de dispositif cohérent de formation continue pour les médecins généralistes, ceux-ci n’ont souvent pas d’autres informations que celles fournies par ces visiteurs médicaux, pour faire face à l’afflux de nouveaux médicaments et les progrès de la médecine.

Un tiers des médecins reçoit plus de sept visiteurs médicaux par semaine, et seulement entre 3 et 5 % des médecins ne reçoivent aucun visiteur médical, note l’Igas. On estime à environ 330 le nombre moyen de visites reçues chaque année par un médecin généraliste, précise le rapport. L’industrie pharmaceutique dépense ainsi plus de 25.000 euros annuellement par généraliste pour ces visites.

Ces visites, note l'IGAS, influent plus fortement sur les comportements des médecins qu’ils ne le pensent et ne l’admettent (comme l'argumentait notamment UFC-Que Choisir dans un rapport publié en septembre dernier ). Or, mentionne l'IGAS, les informations délivrées par l'industrie sont souvent biaisées.

Le rapport relève que les stratégies de promotions des laboratoires incluent également des stratégies telles que l’insertion de médecins dans des études dont l’intérêt scientifique est limité, le rôle que jouent des leaders d’opinion, comme les membres des sociétés savantes ou les professeurs de médecine en crédibilisant les messages des laboratoires. L’Igas pointe également le rôle ambigu de la presse médicale dont la plus grande partie est financée par la publicité.

L'Igas recommande de faire de la Haute Autorité de santé (HAS) l'émetteur unique d'information sur le bon usage du médicament, de confier à l'HAS la définition et la mise en oeuvre d'une stratégie de promotion publique des bonnes pratiques de prescription et de mettre en place un observatoire de la prescription pour repérer les problèmes rencontrés par les médecins avec les visiteurs médicaux.

Les entreprises du médicament, dans un communiqué, ont nié toute légitimité aux inspecteurs de l'Igas et réclamé la tenue de négociations publiques.

Psychomédia avec source:
Libération
Le Figaro +++

frederique a écrit:

le buflomédil et un anti-mycoses bientôt interdits


Deux médicaments devraient être sous peu interdits, le Fonzylane ou "buflomédil", déjà sur la sellette, et le Nizoral, un anti-mycosique en comprimés pris par voie orale, selon Le Figaro.

Ils auraient du etre retirés depuis des lustres .

le buflomédil et un anti-mycoses bientôt interdits


Deux médicaments devraient être sous peu interdits, le Fonzylane ou "buflomédil", déjà sur la sellette, et le Nizoral, un anti-mycosique en comprimés pris par voie orale, selon Le Figaro.

40-watt a écrit:

La tante d'une de mes adjointes a été hospitalisée suite à une prise de Lamictal (syndrôme de Lyell, malheureusement fréquent à l'instauration du traitement, surtout 200mg d'emblée!) au lieu de Lamisil. Le médecin s'est planté et le pharmacien n'a pas tilté. Oh, je ne juge pas, ça aurait pu m'arriver un jour de petite forme! Mais qu'on est vulnérable... La petite phrase "c'est votre traitement habituel?" devrait être systématiquement posée, comme une norme ISO9002...

Tout à fait d'accord , on peut tous faire , ou on a tous déja fait des erreurs sur une ordo ( chez moi Tegretol au lieu de téralithe) mais avec le médiator nous sommes sur un autre niveau .

La tante d'une de mes adjointes a été hospitalisée suite à une prise de Lamictal (syndrôme de Lyell, malheureusement fréquent à l'instauration du traitement, surtout 200mg d'emblée!) au lieu de Lamisil. Le médecin s'est planté et le pharmacien n'a pas tilté. Oh, je ne juge pas, ça aurait pu m'arriver un jour de petite forme! Mais qu'on est vulnérable... La petite phrase "c'est votre traitement habituel?" devrait être systématiquement posée, comme une norme ISO9002...

La visite médicale n'est plus un moyen d'informations mais une visite essentiellement commerciale , d'ou certaines dérives .

Les médecins reçoivent en moyenne
330 visiteurs médicaux par an.
Les labos dépensent en moyenne 25000€/an par médecin.

Source : http://www.pharmaceutiques.com/phq/mag/

Visiblement certain pharmacien ont coupé court dans leur négociation avec biogaran du fait de l'affaire servier.

Pour moi l'affaire du médiator montre surtout les faiblesses des prescripteurs d'une part face aux laboratoires et d'autre part face aux patients.

D'autres scandales du même genre vont bientôt apparaitrent.

Ceci nous retombera aussi dessus car les pharmaciens ne font pas leur travail de pharmaciovilance.

Ex: syndrome pseudo parkinsonien sous vastarel
mais là ou nous aurons le plus de responsabilité, ce sera à cause de l'hexaquine.
Je m'explique:
Les médecins prescrivent à tour de bras des statines pour faire plaisir aux labos Pour rappel les statines devraient être prescritent uniquement en cas d'hypercholestérolémie familiale ou suite à un accident cardiovasculaire. En gros seulement une infime partie de nos patients.

Les patients sous statines souffrent tous un jour ou l'autre de crampes. la seule solution aux yeux des médecins.... l'hexaquine et tout les risques qu'elle comporte(troubles du rythme cardiaque, baisse du nombre de plaquettes, réactions allergiques sévères). Quand l'hexaquine sera interdite nous serons donc coupable de ne pas l'avoir dénoncé.