C'est vrai Rémy, mais les travers journalistiques, il est bien de le rappeler mais nous ne les éviterons pas.

Le fond du problème, c'est l'économie de l'officine qui se dégrade.

Alors, pour ne rien te cacher, les administrateurs d'Avenir Pharmacie consentent un énorme effort financier et humain afin d'enfin booster ces nouvelles missions de la loi HPST ainsi que leur rémunération.

On vient de me parler ce matin d'une enveloppe du ministère de la santé via les ARS de 300 M d'euros, il est évident qu'elle n'atteindra pas cette ampleur avec la crise que nous traversons, mais elle existera.

Mais c'est là que nous concentrons l'essentiel de nos efforts afin de redorer le blason du pharmacien en temps que professionnel de santé reconnu de tous et c'est là que nous allons aller chercher notre rémunération avec nos dents.

Médiator, déremboursement des vignettes oranges, attaques sur notre rémunération concernant les génériques
( appel d'offres ? TFR généralisé ?..... ), on y est ou on y va, autant anticiper l'étape suivante.

Amitiés et merci de ta fidélité sur ce forum qui nous fait chaud au coeur.

Jean Yves.

chipie a écrit:

De plus, après le scandale du Mediator, on attendait une évolution positive du système, qui n’a pas l’air d’être au rendez-vous.

Bonjour,

Cette dernière phrase n'a vraiment rien à faire dans la citation qui vient d'être faite. Que le Tanakan soit toujours remboursable alors qu'il a un SMR insuffisant depuis 2001 ne le rend pas responsable d'effets indésirables aussi importants que ceux du Mediator. Dans un cas, la Santé Publique est menacée, dans l'autre ce sont les comptes de la Sécurité Sociale. La gravité n'est pas la même.

Nous avons parlé dans plusieurs fils du discours journalistique qui induit un flou artistique dans le traitement des sujets qu'ils abordent. Je ne sais pas qui est Olivier Brzustowski, mais il tombe dans le même travers.

Rémi

D’après une étude issue d’un cabinet de conseil parisien que s’est procurée le quotidien La Tribune, 136 médicaments jugés inefficaces seraient encore remboursés par l’assurance maladie.


Le scandale des médicaments inefficaces remboursés


Alors que le ministre du Travail, Xavier Bertrand, rappelle depuis le début de l’année que les médicaments inefficaces ne doivent plus être remboursés, surtout suite au scandale du Mediator (à suivre dans notre rubrique Actualités de la santé), cette étude montre qu’un quart des médicaments remboursés à 15% par l’assurance maladie présentent un SMR, soit Service Médical Rendu, « insuffisant pour justifier une prise en charge par la collectivité ».

Alors que la Cour des Comptes fait encore des remarques sur l’incohérence du système de remboursement des médicaments en France, la note pour la Sécurité Sociale est de presque 50 millions dans cette affaire.

Il est également intéressant de noter que la moitié du chiffre d’affaires de ces médicaments, qui s’élève à 155 millions d’euros, est généré par des groupes Français. Cette statistique est 2x supérieure à leur part de marché habituelle sur le total des médicaments, hôpitaux compris. En effet, les groupes Français seraient plus à même de négocier des reports de remboursements que leurs concurrents étrangers…


Pourquoi ces médicaments continuent-ils d’être remboursés ?


Le plus vendu de la liste, le Tanakan, a un SMR insuffisant depuis 2001. Or, il est toujours remboursé. Son SMR serait en cours de réévaluation, mais pour une autre maladie cette fois. Pour le reste, le Ministère ne « peut pas en dire plus sur le calendrier », et les laboratoires jouent la montre.

L’avis de Mutuelle-land : certes, la note à payer est faible comparée au déficit de l’assurance maladie, mais c’est une note de plus à payer par les Français, qui ne sont sûrement pas très contents de savoir que leur argent est gaspillé dans des médicaments inefficaces…

De plus, après le scandale du Mediator, on attendait une évolution positive du système, qui n’a pas l’air d’être au rendez-vous.
Rédigé par Olivier Brzustowski

Objectivement, ce n'est pas bon pour notre économie en Pharmacie mais c'est une mesure de bon sens pour notre
pays et qui ne mettra pas en danger la vie de nos patients.

Je suis convaincu depuis cet été qu'on en aura d'autres.

C'est pour celà que nous mettons les bouchées doubles en ce moment pour que nous réussissions ensemble en faisant fi de tous les sceptiques.
Il nous faudra une volonté inébranlable, mais je suis persuadé que nous l'avons.

Concernant les politiques, j'aimerais croire en Nietzsche et espérer que seuls des " surhomme politique " seront
élu dans l'avenir.
Pas gagné......

Je ne comprends pas ces députés UMP. J'ai l'occasion de cotoyer des jeunes traditionnellement "de droite": ils sont écoeurés de la façon dont sont votées les lois et comment est géré le pays. Ils ont l'image d'élus avançant comme des moutons de panurge où c'est le dernier qui a parlé qui a raison et surtout, ayant des oeillères et vivant dans un bocal constitué de la présidence, l'assemblée et le sénat, loins, très loins de la réalité des français.

Sincèrement, entre les malades très souvent modestes et bien moins arrogants qu'à la fin du siècle dernier et les jeunes à la limte choqués de la façon dans les représentants de la nation les considèrent, je ne sais plus que penser...

Un déremboursement total des médicaments à vignette orange?
le 13 septembre 2011

« Le gouverment s’apprête à dérembourser tous les médicaments actuellement remboursés à 15% ». C’est ce tweet de Jean-Jacques Bourdin, balancé suite à l’interview par l’animateur du député Yves Bur, qui alimente toutes les spéculations ces derniers jours.

La dette française passe à 84,5% du PIB

La dette publique française s’alourdit mois après mois. D’après les données publiées jeudi par l’INSEE, elle est passée à 1 646,1 milliards d’euros au premier trimestre 2011, soit 84,5% du PIB. On frôle déjà l’objectif du gouvernement pour la fin de l’année.

En l’espace de trois mois, la dette publique française a progressé de 54,9 milliards d’euros, soit 2,2 points de plus que le trimestre précédent (82,3%).

Bons et mauvais élèves
Principal responsable : l’Etat, dont la dette a augmenté de 41,5 milliards d’euros au premier trimestre.

Les administrations de sécurité sociale sont les deuxièmes plus gros contributeurs de cette hausse avec +20,6 milliards d’euros. .......

Source INSEE.

Traduction : la France voit ses bonnes résolutions budgétaires fondre comme la neige au soleil grec.