Actualité générique

Rappel du premier message :

Le NS aussi un peu dans nos tête ?

Les génériques ne crèvent plus l’écran

Publié le 07/02/2012



Paris, le mardi 7 février 2012 – Les anciens mauvais élèves ont une étonnante capacité à oublier leur passé de cancre. Il n’y a pourtant pas si longtemps, la France était le mauvais élève européen du médicament générique et les copies n’avaient guère droit de cité dans l’hexagone. Cependant, sur fond d’explosion des dépenses de santé, une volonté politique s’est clairement faite jour : la substitution du princeps par le générique devait désormais s’imposer aussi souvent que possible. La mise à contribution des pharmaciens permit d’atteindre l’objectif souhaité : d’à peine plus de 200 millions de boites de génériques en 2002, la France est passé à 630 millions en 2010, les ventes progressant notamment de 40 % entre 2002 et 2003 !

Tout a une fin
Une progression fulgurante qui ne pouvait pas être éternelle. Aujourd’hui, les années glorieuses de la substitution semblent avoir pris fin. En 2011, le taux de substitution des produits de marque par les génériques a en effet plafonné à 68 % contre 82 % en 2009. Autre indice notoire du recul des copies : 614 millions de boîtes de générique ont été vendues l’année dernière contre 630 millions l’année précédente, le nombre d’unités écoulées a ainsi diminué de 3 % (contre une progression de 6 % en 2010), selon le Gemme (syndicat des fabricants de génériques). Un premier effet mécanique simple permettait facilement de prédire que l’augmentation des génériques ne pourrait être inexorable : l’arrivée de nouvelles molécules ne peut ainsi que faire diminuer la part des génériques. Par ailleurs, le contexte actuel de baisse générale des prescriptions rejaillit inévitablement également sur le marché des copies. Enfin, l’année 2011 a été marquée par le retrait de plusieurs médicaments dont le volume de vente était loin d’être négligeable : des décisions qui ont pesé tant sur les princeps que sur leurs copies.

Non substituable : une hypothèse non vraiment valable ?
Cependant, des phénomènes bien plus marginaux sont également fréquemment mis en avant par l’industrie du générique et les pharmaciens pour expliquer cette diminution : une défiance accrue des patients à l’égard des médicaments (qui se répercute en premier lieu sur les génériques) et la propension qui serait grandissante des praticiens à inscrire la mention « non substituable » (NS) sur leurs ordonnances. Si pour les syndicats de pharmacien, il ne fait guère de doute que cette tendance porte un préjudice certain à la pénétration des génériques, l’économiste spécialiste de la santé, Claude le Pen se montre moins catégorique. « La hausse des mentions NS n’est qu’une hypothèse. Un praticien qui ne pourrait pas justifier d’une raison médicale s’expose à une sanction » observe-t-il cité aujourd’hui par le quotidien Les Echos. Une analyse qui n’empêche pas le président du Gemme, Pascal Brière d’appeler à une campagne de santé publique destinée à restaurer la confiance des Français (et des médecins) dans le générique.

Médicaments génériques : distinguer le vrai du faux. Une initiative de l'Assurance Maladie de l'Aude
Au cours des derniers mois, une campagne de discrédit a été menée contre les médicaments génériques, dénonce la CPAM de Carcassonne. Avec pour résultats un taux de délivrance des génériques qui régresse fortement et des conséquences très négatives sur la maîtrise des dépenses de santé. C'est pourquoi les responsables de la Caisse ont convié la presse départementale vendredi 27 avril à une conférence de presse sur le thème : "Médicaments génériques, distinguer le vrai du faux".
Le dossier de presse : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Les pharmaciens affichent leur défense des génériques

Publié le 23/03/2012




Paris, le vendredi 23 mars 2012 – Le conflit qui oppose l’Académie de médecine et les pharmaciens au sujet des médicaments génériques ne semble pas prêt à s’apaiser.

Premier acte : les sages publient un rapport concernant les copies de princeps, qui souligne la nécessité d’exercer sa vigilance quant aux conditions de fabrication de ces produits et qui rappelle l’obligation de conserver aux praticiens le droit de pouvoir refuser qu’un médicament soit remplacé par un générique.

Acte deux, le Collectif des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) qui réunit onze groupements représentant au total plus de 11 000 pharmacies s’offusque de cette présentation de l’Académie de médecine, qui selon cet organisme semble mettre en doute le sens des responsabilités des pharmaciens lorsqu’ils délivrent un générique.

Acte trois : le CNGPO a annoncé hier le lancement d’une campagne de communication sur le générique. Cette opération s’appuie sur une affiche que pourront apposer toutes les officines qui le souhaitent. Elle rappelle sobrement « Le médicament générique, est un médicament comme les autres» avant de préciser : « Dans le cadre des efforts de la profession pharmaceutique pour pérenniser le système de remboursement des soins, votre pharmacien vous garantit, lorsqu’il vous délivre un médicament générique : "la qualité, l’efficacité, la sécurité" ». Le président du CNGPO indique que cette campagne est destinée à répondre aux messages « maladroits, ambigus, voire partisans ou mensongers » diffusés ces dernières semaines.

Ce matin : un médecin de la sécu a rédigé une prescription pour un patient : aucune DCI (alors que plusieurs génériques possibles). Pas de NS (heureusement !) mais le patient a refusé les génériques au prétexte qu'il voulait ce qu'avait prescrit le médecin.

Ce matin : une patiente dont la tension ne baisse pas depuis 2 mois après un épisode de hausse alors que stable depuis quelques années me rapporte ce matin les génériques délivrés en début de semaine. Elle me présente une ordo en me disant : plus de génériques; la médecin a dit que la tension ne baissait pas alors il fallait arrêter les génériques parceque l'enrobage n'était pas le même.

Hier : une médecin demande du maupral en tendant sa carte professionnelle puis rédige une ordo vite fait. La préparatrice amène un oméprasole. Non, répond la médecin, je veux le vrai.

Bonjour,

Le site Pluzz.fr ne conserve les vidéos que 7 jours. Il n'est donc plus disponible sur ce site.

Rémi

Je remet en avant cette interview car malgré nos critiques, je crois sincèrement que Gilles Bonnefond est le syndicaliste le plus apte à nous défendre.
Son intervention dans cette émission pourtant difficile est remarquable et courageuse.

MICHEL a écrit:

Intervention de gilles bonnefond sur les génériques à l’émission de paul amar

A partir de la 45 minutes


A (re)voir sur pluzz « Revu et corrigé » ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )
diffusé le samedi 03 mars 2012 à 19h00 sur France 5 !

On ne te donnera pas réponse sur un forum public.

Disons que c'est ce qui permet à un bon tiers des officines de se maintenir à flot.

Si vous pouviez expliciter en détail le système des coopérations commerciales , je serais intéressé ...

rdufourcq a écrit:

[...]Puisque l'on parle de conflit d'intérêts, j'ai vu sur le forum du Point une remarque acerbe mais pleine de vérité : Les pharmaciens ne sont pas exempts de conflits d'intérêts.[...]

Nous sommes sur un forum public. et il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin : peux-t-on essayer d'étayer les propos sur le sujet dans l'objectif de séparer le vrai du faux, le fantasme du réel .......................... ou pas ?

Bonjour,

Puisque l'on parle de conflit d'intérêts, j'ai vu sur le forum du Point une remarque acerbe mais pleine de vérité : Les pharmaciens ne sont pas exempts de conflits d'intérêts.

Sur le forum PlusPharmacie, j'essaye d’apaiser certains confrères qui sont très remontés et oublient qu'il sera facile de leur parler de la paille et de la poutre s'ils persistaient à vitupérer dans le registre "tous pourris".

Rémi

à lire un article de Charb dans le Charlie hebdo de cette semaine qui remets franchement en cause l'indépendance du rapport de l'agagadémicien médical (81 ans quand meme nous est il rappellé dans un post de cette rubrique !)

sur la présentation : le "spécialiste" sus évoqué n'a pas fait mention de ces conflits d'intérèt ce qui est obligatoire dès que l'on doit juger un médicament. le probleme c'est que la liste aurait été plus longue que le rapport !!

Intervention de gilles bonnefond sur les génériques à l’émission de paul amar

A partir de la 45 minutes


A (re)voir sur pluzz « Revu et corrigé » ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )
diffusé le samedi 03 mars 2012 à 19h00 sur France 5 !

Affligeante, deshonorante, honteuse est l'attitude des medecins en ce début d'année 2012 !!!!
Et nous, certes , comme tjs avec des visées mercantiles , ne cessons de promouvoir l'usage des "génétiques".J'en ai plein, mais plein le cul de l'attitude des toubibs, de la cpam, de nos politiques, de nos "syndicats".

Aujourd'hui, on est marginalisé grave.Je vous invite tous a aller sur le site du point:http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/les-generiques-pas-automatiques-non-plus-27-02-2012-1435720_57.php

Les commentaires des internautes sont .....ils sont....
Qui va nous défendre ?
Qui va dire la verité ?
qui va dire aux beaufs d'aller se faire mettre ?
Ras le bol d'entendre 60 Millions de pharmacologues a Bac -6 nous donner des leçons...

On est à 60 Jours des élections , mais pas une fois, une seule , on ne va entendre parler de nos problemes.

Mon voisin, à 60 metres de chez moi, vient de mettre la clé sous la porte.Ok , il a fait des conneries qu'il va payer longtemps,mais trés honnetement, ses turpitudes sont le révélateur d'une profession en fin de cycle.....

Génériques : cabale de l'Académie de médecine
Cabale de l'Académie de médecine contre les génériques et implicitement contre la pharmacie.
C'est du grand n'importe quoi ! Sans aucune preuve scientifique de grands pontes discréditent les génériques qui sont des médicaments comme les autres, bien souvent issus des mêmes chaînes de fabrication que les princeps !
C'est un retour en arrière, alors qu'il faut s'unir pour faire avancer la médecine et assurer la santé des Français à moindre coût pour la collectivité. Ce genre de réaction est inimaginable !
J'ose imaginer une remise à l'ordre de l'Ordre des médecins et/ou du gouvernement !

Bonjour,

L'un des points importants concernant les discussions sur le générique se trouve dans la perception de ce qu'est la statistique.

Il est facile de réaliser un glissement sournois qui donnera au princeps une valeur absolue et une valeur relative au générique. L'ensemble des paramètres pharmacocinétiques du princeps ne sont jamais présentés comme étant des valeurs moyennes chacunes assorties d'un intervalle de confiance. Le princeps devient la référence absolue. Il est facile ensuite de pervertir le raisonnement statistique en insistant sur le fait que la loi définit un intervalle d'acceptabilité autour de chacune de ces valeurs devenues "absolues" dans lequel les valeurs "relatives" de chaque générique doit se trouver. Le doute s'installe mécaniquement.

Ce message est quasiment impossible à faire passer au grand public, les lobbyistes l'ont bien compris. La balle est dans le camp des génériqueurs qui doivent de leur côté faire preuve de la plus grande transparence possible pour que les suspicions concernant les études de bio-équivalence tombent d'elles même.

Rémi

sophie a écrit:

" [...]Ce nouveau rapport conforte le Gemme dans la nécessité de former les médecins à la pharmacie et à la pharmacologie.
Source : Gemme, 28 février 2012

Et aussi former les pharmaciens à la médecine ?
Sans oublier les vétérinaires ?
Et les épiciers et les gérants de station service ?
Et les marchand de tabac ?
Et les administrateurs de site internet ?

A chacun son métier et les malades seront bien pris en charge...

On ne le dira jamais assez, le médecin est le spécialiste du diagnostique et le pharmacien du médicament.

Génériques : le Gemme dénonce un rapport « inexact et mal documenté »
Le rapport de l’Académie de médecine, publié il y a près de deux semaines, continue à faire couler de l’encre. Après les très nombreux articles parus dans la presse, c’est au tour du Gemme (Générique, même médicament) de s’emparer du sujet. L’association qui regroupe neuf industriels du médicament générique, dénonce un rapport « inexact et mal documenté » qui contient de « nombreux amalgames, approximations et erreurs scientifiques ». Pour réaliser sa publication, l’Académie de médecine n’a pas contacté les autorités de tutelles, ni les industriels du médicament générique, ni les experts en charge de l’évaluation de ces médicaments. Par ailleurs, le Gemme rappelle que les autorités scientifiques européennes se sont déjà prononcé en faveur d’une parfaite identité thérapeutique entre les différentes formes pharmaceutiques (comprimé vs gélule) dès lors qu’une bioéquivalence a été démontrée ».
Le Gemme entend se battre pour « neutraliser le discrédit injustement jeté sur les médicaments génériques pour des motivations obscures et qui ne lassent pas d’interroger ».
Ce nouveau rapport conforte le Gemme dans la nécessité de former les médecins à la pharmacie et à la pharmacologie.
Source : Gemme, 28 février 2012

Le Pr Menkès à l'origine de cette étude a 81 ans, faudrait peut-être lui rappeler que la retraite est à 65 ans en France.
En gros, quand les premiers génériques sont sortis en France, il avait 66 ans, c'est donc forcément la personne la plus à même de les évoquer.
De plus c'est un rhumatologue, qui a combattu pendant des années les ostéopathes en prétendant qu'ils étaient dangereux pour les patients et la médecine.
C'est donc le prototype du vieux médecin français qui ne supporte pas du tout que d'autres professions s'approchent des terres sacrées de sa profession.
Heureusement les nouveaux médecins ont une pensée un peu différente, mais il serait temps qu'il fasse le ménage car entre lui et le président de leur ordre, un bon coup de swiffer ferait du bien.

Rien de nouveau, les médias à la recherche de sensationnel trouveront toujours un professeur pour alimenter leur thèses ( sur les peut être 40.000 que la France doit compter ).
La recherche du scandale sur les médicaments est un sujet en vogue en ce moment.
A nous de tenir bon.
Nous restons néanmoins sur un marché porteur, même si la croissance n'est pas toujours linéaire.

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27.02.12 | 12h10

" Incertitudes sur les contrôles de qualité, questionnements sur l'équivalence avec les médicaments de référence, réticences des médecins... Les génériques, ces copies moins chères de molécules tombées dans le domaine public, sont à nouveau sous le feu des critiques.

Et pour la première fois depuis leur lancement, en 1999, le marché est en recul en France : le nombre de boîtes de génériques vendues a baissé de 3 % entre 2010 et 2011. Une stagnation qui s'expliquerait en partie par le développement du recours à la mention "non substituable" (NS) sur les ordonnances. Par ce procédé, les médecins interdisent au pharmacien de substituer un générique au médicament qu'ils ont prescrit. Ils seraient de plus en plus nombreux à y recourir systématiquement. L'assurance-maladie va lancer une étude sur ce phénomène.

Dans un rapport publié le 14 février, l'Académie de médecine s'inquiète, de son côté, des conséquences de la délocalisation massive de la production des matières premières des médicaments. Et émet cinq recommandations sur les génériques, dont celle d'"appliquer formellement les dispositions réglementaires de contrôle de qualité" et d'"appliquer les (mêmes) règles de la pharmacovigilance et de la pharmacoépidémiologie" qu'aux médicaments référents.

Comme le souligne ce rapport, les génériques ne sont pas des copies conformes de la spécialité de référence. Le principe actif est le même, mais couleur et présentation (gélule, comprimé...) peuvent différer, de même que les excipients. Pour être mis sur le marché, un générique doit simplement démontrer sa bioéquivalence (par des tests biologiques qui reflètent le comportement du produit dans l'organisme) avec la molécule princeps, avec une tolérance de + ou - 20 %. Un système qui, pour les autorités de santé, garantit que l'efficacité et la tolérance sont inchangées.

Pas si simple, selon les médecins. Globalement, les généralistes pointent des risques de confusion et d'erreur chez les personnes âgées qui prennent beaucoup de médicaments. D'autant que la marque de génériques délivrée par le pharmacien peut varier d'une fois à l'autre. "C'est une vraie difficulté, qui s'accroît depuis trois à quatre ans. On est aux antipodes des conditions qui permettent une bonne observance, et cela augmente les risques iatrogènes", observe Vincent Renard, président du Collège national des généralistes enseignants. De nouvelles dispositions réglementaires, qui permettent pour tout générique de copier l'apparence et la texture de son princeps, devraient résoudre en partie ce problème.

Des questions se posent aussi dans certaines familles thérapeutiques. Le cas des antiépileptiques, dont la marge thérapeutique est étroite, est emblématique. Des cas de déséquilibre de l'épilepsie après introduction d'un générique ont été rapportés, avec parfois des conséquences dramatiques sur le plan médical ou social.

Après une enquête de pharmacovigilance plutôt rassurante, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a cependant recommandé aux prescripteurs de bien informer le patient et de s'assurer que la prescription de génériques n'induit pas d'anxiété particulière.

Les neurologues préfèrent jouer la prudence. "Quand un épileptique va bien, je demande qu'on ne change pas la marque de son médicament. Je ne veux pas prendre de risques pour quelques centimes", souligne le docteur Arnaud Biraben (CHU de Rennes), en précisant qu'au Canada une enquête médico-économique a montré que le coût d'un traitement par antiépileptique générique était au final supérieur à celui du médicament de référence. Une telle étude se met en place en France. "Je ne suis pas sûr qu'il existe de grosses différences entre génériques et princeps, mais dans des pathologies où soit le taux sanguin du médicament est important, soit le psychisme joue un rôle prépondérant, un changement de marque peut déclencher des effets qui perturbent la vie des patients ", résume le neurologue.

Remy Gauzit, chef du service de réanimation de l'Hôtel-Dieu (Paris) a, lui, été alerté par une publication mettant en évidence une différence d'efficacité entre génériques et princeps d'antibiotiques dans un modèle animal. "Une revue de la littérature m'a permis de retrouver une quarantaine d'articles concernant les antibiotiques, qui montrent des différences à divers niveaux : impuretés, cinétique, activité in vivo ou chez l'animal..., ajoute-t-il. Il est difficile de savoir s'il y a des conséquences pour les patients, car il n'y a quasiment pas d'études chez l'homme, mais tout cela incite à renforcer les contrôles sur la fabrication."

De fait, en infectiologie comme dans la plupart des domaines thérapeutiques, peu d'études cliniques sont menées pour comparer les effets d'un médicament et de ses génériques, car ni pouvoirs publics ni industriels ne les financent.

Pour Antoine Sawaya (Afssaps), les génériques ne posent pas de problème particulier de conformité ni de pharmacovigilance. Il explique que l'agence mène des inspections (programmées) sur les sites de production et des analyses dans ses laboratoires comme pour tous les médicaments. Une partie des contrôles (qualité des matières premières, bonnes pratiques de fabrication...) repose toutefois sur des déclarations des fabricants eux-mêmes. Un système qui, dans certains dossiers de santé publique, a montré ses limites.

Sandrine Cabut "

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Consternant.

Au-delà de l'aspect polémique franco-franchouillard (alors que les allemands prennent des génériques au sens équivalents et pas seulement strictement identiques ...), je me demande qui a intérêt à massacrer les génériques en France.

En tout état de cause, l'histoire des génériques est pliée pour ce qui nous concerne :
- de moins en moins de développement car de moins en moins de patients acceptants;
- des nouveautés limitées après 2013;
- des remises qui risquent fort d'aller, à terme, dans la poche du gouvernement.

La plongée va être rude...

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par Catherine le Borgne le 07-02-2012

" Pour la première fois depuis son lancement en 1999, le marché des génériques a connu un recul de 3 % en 2011 par rapport à 2010. 614 millions de boites ont été vendues l’an passé, soit près de 24 % du marché pharmaceutique remboursable (et 13,56 % en valeur - 2,647 milliards d’euros).

Mais le taux d’évolution en 2011 marque une rupture, "malgré les nombreuses échéances de brevets" note une étude du Gemme (Générique, même médicament). Selon cette étude, le générique qui avait connu un taux d’évolution de ­6 % en volume en 2010, a pâti l’an dernier d’une défiance vis-à-vis du médicament en général.

Effets Mediator, déremboursements, retraits du marché de certaines spécialités (dextropropoxyphène, buflomédil)… Ces événements auraient pesé lourd. Et ont sans doute contribué à induire l’augmentation de l’utilisation de la mention non substituable sur les ordonnances. Selon la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), qui s’inquiète de ce fait, l’usage systématique de cette mention représenterait 4 % des ordonnances.

Or, tout en restant légal, l’usage du "non substituable" par un médecin doit demeurer exceptionnel, et en tout cas, pouvoir être justifié par une raison médicale, quitte, sinon, à encourir une sanction. Ce reflux du marché du générique, jusqu’ici marqué par un fort dynamisme, est préoccupant. Les économies collectives déjà réalisées représentent près de 2 milliards en 2011 et plus de 10 milliards depuis 2000. Et le dernier plan de rigueur Fillon escompte beaucoup sur une baisse du prix du générique assorti d un accroissement notable de la substitution, pour parvenir à dégager 200 millions d’économies sur l’Ondam (Objectif national d’évolution des dépenses 2012). A la fin de l’année, le gouvernement annonçait déjà le durcissement de la chasse aux prescripteurs habitués à la mention NS…

Avec ce recul, notre pays se trouve donc encore plus en retard par rapport aux autres pays européens. Pour redresser la barre, le Gemme préconise un certain nombre de mesures, dont l’augmentation de la prescription au sein du répertoire par le développement du paiement à la performance des médecins ou le budget de prescription individuel, ou encore le renforcement de la réglementation pour l’usage du non substituable (le motif devrait être justifié auprès du médecin conseil). Et enfin, l’élargissement du répertoire aux sprays et antiasthmatiques. "

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Je suis toujours resté prudent face aux patients agés dont il est difficile de changer leur "habitudes" où quand il se sentent perdus dès que le moindre changement survient. Mais j'ai toujours prété attention à développer petit à petit la substitution sans contrainte. Mes courbes de substitution se maintiennent pendant que le national baisse...

Le NS aussi un peu dans nos tête ?

Les génériques ne crèvent plus l’écran

Publié le 07/02/2012



Paris, le mardi 7 février 2012 – Les anciens mauvais élèves ont une étonnante capacité à oublier leur passé de cancre. Il n’y a pourtant pas si longtemps, la France était le mauvais élève européen du médicament générique et les copies n’avaient guère droit de cité dans l’hexagone. Cependant, sur fond d’explosion des dépenses de santé, une volonté politique s’est clairement faite jour : la substitution du princeps par le générique devait désormais s’imposer aussi souvent que possible. La mise à contribution des pharmaciens permit d’atteindre l’objectif souhaité : d’à peine plus de 200 millions de boites de génériques en 2002, la France est passé à 630 millions en 2010, les ventes progressant notamment de 40 % entre 2002 et 2003 !

Tout a une fin
Une progression fulgurante qui ne pouvait pas être éternelle. Aujourd’hui, les années glorieuses de la substitution semblent avoir pris fin. En 2011, le taux de substitution des produits de marque par les génériques a en effet plafonné à 68 % contre 82 % en 2009. Autre indice notoire du recul des copies : 614 millions de boîtes de générique ont été vendues l’année dernière contre 630 millions l’année précédente, le nombre d’unités écoulées a ainsi diminué de 3 % (contre une progression de 6 % en 2010), selon le Gemme (syndicat des fabricants de génériques). Un premier effet mécanique simple permettait facilement de prédire que l’augmentation des génériques ne pourrait être inexorable : l’arrivée de nouvelles molécules ne peut ainsi que faire diminuer la part des génériques. Par ailleurs, le contexte actuel de baisse générale des prescriptions rejaillit inévitablement également sur le marché des copies. Enfin, l’année 2011 a été marquée par le retrait de plusieurs médicaments dont le volume de vente était loin d’être négligeable : des décisions qui ont pesé tant sur les princeps que sur leurs copies.

Non substituable : une hypothèse non vraiment valable ?
Cependant, des phénomènes bien plus marginaux sont également fréquemment mis en avant par l’industrie du générique et les pharmaciens pour expliquer cette diminution : une défiance accrue des patients à l’égard des médicaments (qui se répercute en premier lieu sur les génériques) et la propension qui serait grandissante des praticiens à inscrire la mention « non substituable » (NS) sur leurs ordonnances. Si pour les syndicats de pharmacien, il ne fait guère de doute que cette tendance porte un préjudice certain à la pénétration des génériques, l’économiste spécialiste de la santé, Claude le Pen se montre moins catégorique. « La hausse des mentions NS n’est qu’une hypothèse. Un praticien qui ne pourrait pas justifier d’une raison médicale s’expose à une sanction » observe-t-il cité aujourd’hui par le quotidien Les Echos. Une analyse qui n’empêche pas le président du Gemme, Pascal Brière d’appeler à une campagne de santé publique destinée à restaurer la confiance des Français (et des médecins) dans le générique.