"Maîtrise des dépenses : médecins et pharmaciens cherchent les voies d’une bonne cohabitation " selon egora.fr

Médecins de ville : des primes à la performance pour des "bonnes pratiques"
Publié le 14/06/2012, Dernière mise à jour le 16/06/2012 – Mutualité Française
Une convention, adoptée en juillet 2011, prévoit des "primes à la performance" pour les médecins. Elles tiennent compte notamment du suivi des patients et de la nature des prescriptions. Un changement qui devrait favoriser les "bonnes pratiques" et améliorer la qualité des soins.
"Un virage fondamental pour le système de santé français." En juillet 2011, le président du syndicat de médecins généralistes MG France saluait ainsi le protocole instituant une rémunération dite "à la performance" pour les praticiens libéraux.
Cet accord a été signé pour cinq ans par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et les trois principaux syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML et MG France), après plusieurs mois de négociations. Il crée une part de rémunération variable liée aux "bonnes pratiques individuelles" des professionnels.
Ces "bonnes pratiques" répondent à des objectifs de santé publique et de bonne organisation de la délivrance des soins : la modernisation du cabinet médical, l’amélioration du suivi des maladies chroniques, la prévention et l’abaissement des dépenses de médicaments.
Concrètement, une batterie de trente indicateurs permet aux médecins de cumuler des points rémunérés 7 euros chacun. L’informatisation du dossier médical, par exemple, fait gagner 50 points. Maintenir 80% de ses patients diabétiques avec une glycémie inférieure à un seuil déterminé est récompensé par 25 points. Vacciner contre la grippe au moins 75% de ses patients âgés de plus de 65 ans permet l’octroi de 20 points. Les praticiens prescrivant au moins 70% de médicaments anticholestérol génériques, moins coûteux pour la Sécurité sociale, bénéficient de 60 points supplémentaires.
Sur la base du volontariat
Un médecin qui remplit tous les objectifs peut espérer toucher 11,40 euros par an et par patient. Pour une patientèle de 800 personnes, la prime peut atteindre 9.100 euros annuels. Tout cela sur la base du volontariat et, naturellement, sans remettre en cause le paiement "à l’acte" pratiqué actuellement !
L’assurance maladie accepte ce surcoût en espérant que l’amélioration des pratiques médicales permettra de faire des économies. Cette "carotte financière" est aussi un moyen de relayer directement les politiques de santé : si, par exemple, les pouvoirs publics souhaitent mettre l’accent sur telle vaccination ou tel dépistage, il suffira de moduler le barème de points pour que ces objectifs prioritaires soient répercutés sur le terrain.
La convention, en vigueur depuis sa publication au Journal officiel en septembre 2011, a été plébiscitée par les médecins généralistes. Fin janvier 2012, plus de 97% d’entre eux avaient accepté les termes de l’accord. Les spécialistes ont été à peine moins enthousiastes : près de 96% ont adopté le nouveau mode de rémunération. Parmi eux, les plus sceptiques sont les psychiatres (15% de refus) et les ORL (12%).
"La rémunération à la performance est une avancée, estime Jean-Louis Bensoussan, médecin généraliste à Castelmaurou (Haute-Garonne) et membre de MG France. Pour les patients, c’est la promesse d’un meilleur suivi de leur dossier. Il est rassurant de savoir que son médecin est mieux rémunéré s’il fait bien son travail, que la qualité est désormais prise en compte – et plus seulement la quantité !"
Frein à la course au paiement à l’acte
Pour ce praticien, "ce mode de rémunération est aussi un moyen d’intégrer la dimension collective de la santé dans nos pratiques individuelles. Enfin, cela met un frein à la course au paiement à l’acte !" Il ne met qu’un bémol : "Je crains seulement les inexactitudes, les erreurs dans le calcul des points, que nous aurons le plus grand mal à vérifier." Redoute-t-il une sélection des "bons patients" par des confrères désireux d’être "performants" ? Le Dr Bensoussan sourit : "C’est totalement irréaliste !"
Emmanuel Daydou, responsable du pôle organisation des soins au sein de la direction santé de la Mutualité Française, salue également "une innovation qui essaye de tirer l’ensemble du métier vers les bonnes pratiques". Et de poursuivre : "La qualité, c’est bien de la postuler, c’est mieux de la vérifier et c’est logique de la récompenser ! De plus la diversification des modes de rémunération des médecins fait partie de longue date des propositions de la Mutualité Française".
Il regrette toutefois que cet accord "n’ouvre pas la possibilité de construire des rémunérations forfaitaires qui se substituent à l’acte". Il déplore également que les mutuelles "ne soient pas associées à l’organisation de ce système".
Cédric Portal

Je confirme le prix, c'est une certification par cohorte, un peu compliqué à détailler ici, mais le principe est que soient controlés de façon aléatoire 10% des certifiés et la non certification d'un seul entraîne la non certification d'une cohorte ( 300 pharmacies ).

Mis en place par le CNGPO pour tous les pharmaciens groupés ou non.

C'est complémentaire de la volonté du titulaire mais c'est très détaillé et très complet puisque ça entraîne la qualité jusque dans le management ( entretiens d'évaluation annuels.... ).

Sinon, une certification classique ISO 9001, c'est de l'ordre de 8.000 euros.

jyt a écrit:

[...]Le coût est de 1.500 euros sur 3 ans.[...]

Au minimum.

Ne faut-il pas ajouter à cela le cout de la visite annuelle du ou des certificateurs ???

Entièrement d'accord avec JP : certifié ne veut certainement pas dire sérieux mais seulement d'avoir fait une démarche de structuration selon certaines règles. La qualité du service pharmaceutique officinal dépend de la volonté du dirigeant à faire correctement les choses car il ne suffit pas de se prévaloir d'un papier "certifiant que" pour être meilleur.

JP a écrit:

[...]Il faudra quand même un jour que chacun se mette de nouveau à réassumer ses responsabilités et la qualité de son travail, et cela sans certification ou autre.[...]

+1000

Tu as parfaitement raison sur le fond.

Mais sur la forme, le suivi d'un référentiel est toujours garant d'une meilleure qualité générale.
Le coût est de 1.500 euros sur 3 ans.
Je suis convaincu que la certification plus une formation qualifiante nous serons demandées dans le cadre des nouvelles missions.

J'ai choisi aussi de prendre de l'avance pour chacune de mes officines, même si je t'avoue que ça ne nous a pas fait progresser....mais nous sommes certifiés.

Trois réflexions:
1- Combien coute une certification QMS ISO ? (cher m'avait-on dit)
2- Je constate autour de moi un certains nombre d'entreprises et d'organismes certifiés.
Certaine mutuelle ont parfois une certification ISO, mais ont un accueil déplorable (numéro surtaxe, délai d'attente de 3 mn avant de se proposer de raccrocher ou de raccrocher car tous les conseillers sont en lignes, ...), ou bien délèguent la gestion du TP avec tous les problèmes que cela comporte (décalage dans les MAJ de droits, ...). Alors bien sur leur certification peut porter sur tout autre chose, mais tout de même je me demande si une certification ne permet pas parfois de se donner bonne conscience lorsqu'on a de grosses lacunes sur certains points.
3- Je suis fatigué des organismes de controle et d'accréditation en France. Il n'y a plus que ça. Mon fils tu seras controleur plus tard ... voila un métier d'avenir. Controle des balances, des matières premières, des prix en vitrine, des extincteurs, du plan électrique, de prévoyance des risques, controle technique auto, controle immobilier (amiante+termites au début, DPE +++ aujourd'hui). La disparition progressive de notre activité préparatoire (pour un bien ou pour un mal ... le débat est ouvert) et des médicaments officinaux, est un exemple représentatif.
Tout cela est parfois bénéfique, mais cela a aussi (ne l'oublions pas) un cout, et alourdit énormément la gestion tout en diminuant souvent la productivité (alors même que la qualité devrait en faire gagner). Pour moi ça traduit aussi un manque de conscience professionnelle, et une déresponsabilisation de masse (suffit de voir les réponses des labos lorsqu'on interroge leur médecins/pharmaciens sur des utilisations hors AMM), chacun se reposant sur le controle et la certification qu'il a obtenu, bottant ainsi en touche toute critique qui lui serait faite.
Il faudra quand même un jour que chacun se mette de nouveau à réassumer ses responsabilités et la qualité de son travail, et cela sans certification ou autre.

JPM,
pas certifié (donc jaloux ?), mais syndiqué (pas FSPF).

chipie a écrit:

Vous voulez un signe.
L'organisme de certification QMS ISO qui a certifié environ 1100 officines ( sur 22.500 !!!!! ) posait une question :
Etes vous syndiqué, si oui à quel syndicat ?
Je vous le donne en mille ( pardon 1100 ), 53 sont FSPF !!!!!!!
Je répète 53 sur 1100 !!!!!

INDIFFUSABLE de l'aveux du CNGPO qui a lancé cette opération sous l'égide du groupement Ceido.
Au passage, les donneurs de leçon Besset et Gaertner ne sont pas certifiés.

Vous voulez un signe.
L'organisme de certification QMS ISO qui a certifié environ 1100 officines ( sur 22.500 !!!!! ) posait une question :
Etes vous syndiqué, si oui à quel syndicat ?
Je vous le donne en mille ( pardon 1100 ), 53 sont FSPF !!!!!!!
Je répète 53 sur 1100 !!!!!

INDIFFUSABLE de l'aveux du CNGPO qui a lancé cette opération sous l'égide du groupement Ceido.
Au passage, les donneurs de leçon Besset et Gaertner ne sont pas certifiés.

Désolé pour certains de nos lecteurs d'être une fois de plus désagréable avec le Fédé mais je rappelle que je les ai quitté écoeuré .
Sur ma région, ce sont les pires dinausores, corporatistes et j'en oublie.
Ceux qui les soutienne croient souvent encore qu'il n'existe qu'un syndicat ou ne les ont jamais rencontré.
Néanmoins, je reste syndiqué ( ailleurs ) et actif car je croie en l'avenir de notre profession.

Bah....c'est profondément humain....tout ça pour une onçounette de pouvoir, de droit d'exister.

C'est à cause de comportements aussi mesquins que l'USPO a été crée et lors de l'intégration du pharmacien dans la loi HPST, j'ai été le témoin direct de la mauvaise volonté de FSPF qui a signé le couteau sous la gorge.

Ce qui me désole, c'est que ce sont les petites officines qui les soutienne majoritairement et dont ils créent encore plus rapidement la perte.

Mais on ne fait pas le bonheur des gens contre eux même.

L'unité syndicale, ça fait longtemps que je n'y croit plus.

http://www.egora.fr/sante-societe/convention-m%C3%A9dicale/147984-ma%C3%AEtrise-des-d%C3%A9penses-m%C3%A9decins-et-pharmaciens-cherchent-les

"Une rencontre vient d’avoir lieu à la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), réunissant entre la CSMF, le SML et les pharmaciens d’officine de la FSPF.

Objet : éclaircir les zones d’ombres pouvant subsister quant à l’application de la toute nouvelle convention pharmaceutique, mettant notamment en place les entretiens pharmaceutiques parties intégrantes du suivi par le pharmacien de patients chroniques, à commencer par les patients sous anticoagulants oraux. Sont ainsi prévus, un entretien pharmaceutique à l’initiation du traitement ainsi que deux entretiens annuels, dès lors que le patient habituel d’un pharmacien a donné son accord.

[... cf article sur le site egora.fr]

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Si la recherche "d’une bonne cohabitation" est une tendance de fond, c'est plutôt positif.

Si la seule FSPF va voir les médecins, on est dans la merde : marre des luttes fratricides